Cardiomyopathie hypertrophique féline

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La cardiomyopathie hypertrophique féline est une maladie cardiaque d'origine génétique qui se traduit chez le chat par un épaississement des parois du cœur (ventricule cardiaque, pilier... différentes formes existent). Elle évolue de façon variable selon les individus entre 4 mois et 15 ans, mais elle entraîne à plus ou moins brève échéance, la mort de l'animal.


Avec l'évolution de la maladie, ces symptômes peuvent apparaîtrent, mais sont souvent imperceptibles :

- Fatigue rapide lors d'exercice physique - Insuffisance cardiaque (arythmie, tachycardie, souffle au coeur) - Difficulté à respirer - Paralysie d'un membre


Elle affecte plus particulièrement la race Maine Coon et également le sphynx mais des statistiques prouvent toutefois qu'une large majorité des races de chats sont concernées par la maladie, ainsi que les chats dits de gouttière.


Dans les faits, les races Maine Coon et sphynx sont les deux races les plus suivies pour la maladie au niveau des élevages, et la recherche (poussée par les éleveurs de Maine Coons depuis le début des années 1990) a même permis d'identifier une mutation génétique propre au Maine Coon, décelable par test ADN. Le diagnostic fait appel à l'échographie cardiaque, seule méthode permettant de déceler efficacement cette maladie (le fin du fin étant l'échographie Doppler couleur, avec analyse tissulaire, qui permet de mesurer la vitesse des flux dans le muscle, et ainsi de déceler toute inversion inhérente aux déformations cardiaques). Il existe depuis 2006 un traitement relativement efficace, qui permet de stabiliser l'avancement de la maladie (on a même observé des rémissions chez certains individus en début de cycle) ; ce traitement, s'il n'est pas très lourd, doit néanmoins être administré à vie.


À l'heure actuelle, les éleveurs des principales races concernées travaillent avec les écoles vétérinaires (notamment le service Cardiologie de l'École nationale vétérinaire d'Alfort) pour améliorer les solutions de détection d'individus porteurs, afin de les éliminer du circuit de reproduction. Malgré l'arrivée début 2006 d'un premier test ADN spécifique au Maine Coon (appelé Htest CM1), le suivi échographique reste indispensable pour les reproducteurs, puisque ce gêne ne concerne que 70% des chats atteints par la maladie chez le Maine Coon. Un test ADN pour le Ragdoll (HCM C) a également été commercialisé en 2007. Il démontre qu'environ 20 % des Ragdolls sont porteurs de la mutation génétique à l'origine de cette maladie. En terme de statistiques, seuls 3% des chats porteurs de la mutation décèdent de HCM.


Dans les faits, des cas de chats sains au test ADN MyBCP3 et déclenchant la maladie sont connus (engendrant notamment des décès très précoces).

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