Discuter:Capacité d'autofinancement

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Cette approche est purement comptable : la CAF est la promesse totale de trésorerie future issue du résultat (les ventes et autres produits moins les charges).

Cet agrégat est plus que contestable : en effet il est rare que le résultat produise 100% de la trésorerie qu'il promet, notamment parce qu'un certain nombre de ventes ne seront pas réglées (clients douteux). Du reste, dans le résultat, la prudence a pu conduire l'entreprise à dégrader la valeur de ses créances, et donc à anticiper une part des ventes qui ne seront pas réglèes. Hors pour calculer la CAF on écrit : CAF = Résultat net - dépréciation. On raisonne donc sur un résultat retraité de ce risque.

La CAF est donc une capacité d'autofinancement vituelle ; on sait déjà qu'elle est amputée d'une partie du cash à recevoir.

Le résultat est l'accroissement net de la valeur patrimoniale de l'entreprise ; c'est une notion relativement éloignée et fondamentalement différente de l'enrichissement ou de l'apauvrissement purement financier. Par exemple, un immeuble détenu dont la valeur baisse entrainera un impact négatif en résultat, mais aucun impact de cash. Le résultat ainsi dégagé (une perte) est là aussi une promesse de réalisation future en trésorerie... si l'entreprise vend un jour son immeuble. Et si elle ne le vend jamais ? Et si la valeur se rétablit l'année suivante ?

L'analyse de la performance de l'entreprise par des agrégats de trésorerie comptable est donc plus que douteuse. Elle prête à interprétation (profit is opinion, but cash is reality). Les grands groupes l'abandonnent. Ils préfèrent la "méthode directe" : les réalisations de trésorerie (actual cash flows, en anglais). Ces réalisations de trésorerie listent les flux d'encaissements et de décaissements par nature (exploitation, investissements, financement, opérations en capital). Quoi de plus simple ?

L'excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) est par exemple calculé en regroupant tous les flux d'exploitation. Sur une période donnée (en général un exercice annuel, pour neutraliser la saisonnalité de l'activité), il est un excellent indicateur de la performance : le coeur de l'activité dégage-t-elle de la trésorerie ? Consomme-t-elle du cash ? Ceci permet de mettre en perspective la trésorerie réellement disponible (issue de l'activité) pour supporter les investissements et le coût du financement.

Ces réalisations de trésorerie sont suivies relativement simplement et directement (quasiment au jour le jour), par l'observation des comptes bancaires, sans nécessiter de traitement comptable, toujours plus long. De plus ils sont aisément prévisibles (mensuellement, ou même à la semaine), contrairement à un compte de résultat et un bilan prévisionnel (sur un rythme mensuel, par exemple).

Les normes IFRS (cf. IFRS 7) préconisent l'utilisation de cette méthode : la méthode directe.

Tout cela est très intéressant, mais personne n'a jamais dit que la CAF est une notion de trésorerie. D'ailleurs les anglo-saxons distinguent cash earnings et cash flow. Vous deviez faire un article sur l'ETE, cela permettrait de distinguer les deux notions. --Pgreenfinch 7 jan 2005 à 18:12 (CET)

[modifier] CAF =/= Cash Flow

Pourquoi la page "Cash Flow" est-elle automatiquement redirigée sur cette page, puisque la CAF n'est pas égale au Cash Flow? Je ne suis pas (mais alors pas du tout) un spécialiste, mais ne vaudrait-il pas mieux créer une page spécifique "Cash Flow" plutôt que cette redirection? --Mauron 28 juin 2006 à 14:38 (CEST)