Canal de Nantes à Brest

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La chapelle de Notre-Dame de la Pitié, à Mellionnec dans les Côtes-d'Armor, située en bordure du canal de Nantes à Brest
La chapelle de Notre-Dame de la Pitié, à Mellionnec dans les Côtes-d'Armor, située en bordure du canal de Nantes à Brest

Le canal de Nantes à Brest est un canal français à petit gabarit qui relie les villes de Nantes et de Brest et emprunte les vallées de l'Isac, de l'Oust et du Blavet (qu'il rejoint à Pontivy), du Doré, de l'Hyère et de l'Aulne ; ces rivières sont reliées par trois canaux de jonction franchissant des lignes de partage des eaux. Sa construction remonte à la première moitié du XIXe siècle et sa longueur totale est de 364 km.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'idée d'ouvrir une voie de navigation intérieure en Bretagne remonte au XVIe siècle. En 1769, un premier projet de canal est proposé et des plans sont élaborés. Il faut cependant attendre le début du XIXe siècle et le blocus de Brest par les Britanniques (voir biographie de l'amiral Sir William Cornwallis), pour convaincre Napoléon Ier de l'intérêt stratégique de débloquer Brest par l'arrière-pays. Les dates clés :

  • 1803 : l'ingénieur Guy Bouessel est chargé de l'étude du projet ;
  • 1811 : début des travaux ;
  • 1858 : inauguration du canal par Napoléon III.
Ecluse abandonnée du canal de Nantes à Brest sur la portion désormais non navigable Pontivy - barrage de Guerlédan
Ecluse abandonnée du canal de Nantes à Brest sur la portion désormais non navigable Pontivy - barrage de Guerlédan

À partir de 1923, la construction du barrage de Guerlédan et les progrès du chemin de fer mettent un point final au « fret » par voie d’eau (douce) entre Nantes et la rade de Brest. Aujourd’hui, les chevaux de halage ont laissé place aux pêcheurs, promeneurs et sportifs. Gabares et chalands disparus, le canal, lui-même n’ouvre plus ses écluses qu’aux plaisanciers.

[modifier] Géographie

Borne 354 du canal
Borne 354 du canal

Le canal mesure, de l'Erdre à l'Aulne, 364 km mais n'est artificiel que sur 20 % de sa longueur soit environ 73 km. Huit cours d'eau sont canalisés pour l’alimenter, ou aménagés pour les rendre navigables, devenant les ramifications d’un assez surprenant réseau navigable breton. Les ouvriers — parfois des paysans, souvent des bagnards ou des prisonniers de guerre — et les ingénieurs créèrent, au total, près de 600 kilomètres de voies et 325 écluses dans les cinq départements traversés par le canal.

[modifier] Tourisme et loisir

Depuis l'édification du barrage de Guerlédan, la navigation est limitée de Nantes à Pontivy, et de Carhaix à la mer. Les promeneurs à pied ou à vélo peuvent, quant à eux, le longer entiérement grâce aux chemins de halage.


Le finistère comporte 46 écluses sur environ 100 km et 22 communes riveraines avec de nombreux ports et points de séjour accessible aussi bien aux promeneurs, à pieds, à vélo, à cheval, kayak, pénichettes, qu'aux campings caristes, campeurs...

[modifier] ... en quelques chiffres

Ecluse n°234, Toul ar rodo
Ecluse n°234, Toul ar rodo

Le canal de Nantes à Brest représente :

  • 238 écluses dont 18 englouties par le barrage de Guerlédan (la dernière écluse est la 237 mais il existe une 17 bis à Redon).
  • les 8 cours d'eau canalisés sont : l'Erdre, l'Isac, l'Oust, le Blavet, le Doré, le Kergoat, l'Hyères et l'Aulne.
  • 3 biefs de partage : Bout-de-Bois (alt. 20m), Hilvern (alt. 129m), Glomel (alt. 184m)
  • Coût des travaux : 160 millions de francs-or de 1860 (soit 150 millions d'Euros en 2000).

[modifier] Bibliographie

  • PENVEN (M.). Le canal de Nantes à Brest en Centre Finistère, Association "sur les traces de François Joncour", 1993, Keltia graphic, Spézet, 108 p.

[modifier] Liens externes

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