Campagne franco-américaine aux États-Unis (fin 1781)

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Campagne franco-américaine aux États-Unis (fin 1781)

Sommaire

[modifier] Les troupes alliées se disposent à prendre leurs quartiers d'hiver

Icône de détail Article détaillé : Capitulation de Yorktown.

Les troupes se dispersèrent pour aller prendre leurs quartiers d'hiver. Le 6 novembre, la milice de Virginie quitta son camp pour se porter dans le Sud, sous les ordres du général Green. Le 6, en même temps que Dumas détruisait les fortifications de Portsmouth, les ingénieurs faisaient détruire les parallèles tracées par les alliés devant York, et rétablissaient les défenses extérieures de la place en les rapprochant de son enceinte continue.

Le général George Washington, qui avait fait partir dans le Sud les milices de la Virginie, détacha encore de son armée le général La Fayette avec les troupes de Maryland et de Pensylvanie pour aller aussi renforcer l'armée du général Green. Il s'embarqua lui-même à York et ramena tout le reste des troupes américaines à Head-of-Elk, pour se diriger de là vers la rivière Hudson.

[modifier] Le baron de Vioménil rentre en France

Le baron de Vioménil obtint de retourner en France, où des affaires personnelles exigeaient sa présence. Son frère, le vicomte de Vioménil, le remplaça dans son commandement.

Du 15 au 18, les Français entrèrent dans leurs quartiers d'hiver et prirent les positions suivantes: La légion de Lauzun, commandée par M. de Choisy, à Hampton Lien vers un homonyme?. Le régiment de Soissonnais à York, avec les grenadiers et chasseurs de Saintonge; le régiment de Saintonge entre York et Hampton, à Half-Way-House; une compagnie d'artillerie et un détachement de cinquante hommes à Glocester ; le tout commandé par le vicomte de Vioménil.

Le quartier général de M. de Rochambeau, où se trouvait aussi M. de Chastellux, était à Williamsbourg. Le régiment complet de Bourbonnais et celui de Deux-Ponts y avaient aussi leurs cantonnements.

Trois compagnies de Deux-Ponts furent détachées à Jamestown sous les ordres d'un capitaine, et l'artillerie de siège fut placée à West-Point, en Virginie, sous le commandement d'un officier de cette arme.

[modifier] Rochambeau est placé de manière à pouvoir secourir les provinces les plus menacées par l'ennemi

De cette position intermédiaire entre l'armée du Nord et celle du Sud, de Rochambeau était en mesure de porter du secours aux provinces qui seraient le plus menacées par l'ennemi. Mais le coup décisif était frappé, puisqu'il ne restait plus aux Anglais que la ville de New York et les places de Savannah et de Charleston.

Pendant que La Fayette accourait à marches forcées pour se joindre à l'armée de Green, celui-ci, craignant que le renfort arrivé à Charleston et celui de quatre mille hommes qu'on y attendait d'Irlande ne missent les Anglais en état de reprendre l'offensive, sollicita vivement de Rochambeau de lui envoyer un fort détachement de troupes françaises. Mais le général français, estimant que le général Green se laissait influencer par les faux bruits que l'ennemi faisait répandre, ne changea rien à ses dispositions. Il laissa son infanterie dans ses quartiers d'hiver et se borna à étendre ceux de la légion de Lauzun, commandée par M. de Choisy, jusqu'aux frontières de la Caroline du Nord. Il chargea cependant l'adjudant général Dumas de pousser des reconnaissances bien au delà et de préparer des ouvertures de marche dans le cas où des circonstances qu'il ne prévoyait pas exigeraient qu'il fît avancer une partie de son armée. Dumas resta occupé de ces fonctions pendant tout l'hiver, ne revenant à Williamsbourg que rarement, pour rendre compte au général de ses opérations et pour soigner son ami Charles de Lameth, toujours très-souffrant de ses blessures, et qui retourna en France aussitôt qu'il fut en état de supporter la mer.

[modifier] La Fayette part pour la France

La Fayette partit aussi de Boston pour la France, sur l'Alliance, le 23 décembre 1781. Il arriva en vingt-trois jours dans sa patrie, où il se consacra encore au service de la cause des Américains, en y employant la faveur dont il jouissait à la cour et les sympathies que sa conduite lui avait acquises dans l'opinion publique.

[modifier] Notes


[modifier] Source

Thomas Balch, Les Français en Amérique pendant la guerre de l'Indépendance des Etats-Unis 1777-1783, 1872 [détail édition]