Callithrix flaviceps

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Ouistiti à tête jaune chamois
Callithrix flaviceps
Callithrix flaviceps
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Primates
Famille Callitrichidae
Genre Callithrix
Nom binominal
Callithrix flaviceps
(Thomas, 1903)
Statut de conservation IUCN :


EN C2a(i) : En danger

Statut CITES : Annexe I ,
Révision du 04-02-1977
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L'Ouistiti à tête jaune chamois (Callithrix flaviceps) est une espèce de primate de la famille des Callitrichidae qui se rencontre au Brésil.

Sommaire

[modifier] Autres noms

Ouistiti à tête jaune. Buffy-headed marmoset. Sagui-da-serra, Sagui-da-cara-amarela, sagüi-taquara (Brésil).

[modifier] Taxonomie

Considéré par certains comme une sous-espèce de l’ouistiti oreillard (Callithrix aurita) car les bébés sont extrêmement semblables de même que les vocalisations, les adaptations écologiques et les variations clinales des coloris du pelage.

[modifier] Distribution

Côtes du sud-est du Brésil. Zone restreinte, aux confins des États de l’Espírito Santo, du Rio de Janeiro et du Minas Gerais. Au nord jusqu’au Rio Dôce, à l’ouest jusqu’à la pointe sud-est du Minas Gerais (le long de la vallée du Rio Manhuaçu), au sud jusqu’au nord du Rio de Janeiro (Serrana de Macaé).

[modifier] Hybridation

Avec l’ouistiti à face blanche (C. geoffroyi) dans trois sites de l’Espírito Santo. S’hybride avec l’ouistiti oreillard (C. aurita) dans trois sites du Minas Gerais : dans deux d’entre eux, des groupes mixtes non hybrides coexistent avec les hybrides, ce qui montre un échange génétique faible et plaide en faveur de la spéciation et non de la subspéciation de flaviceps et aurita.

[modifier] Habitat

Habitat : Forêt pluviale et semi-décidue des hautes terres au-dessus de 500m. Forêt primaire et secondaire dégradée. On le trouve régulièrement à plus de 1000m d’altitude, comme dans le PE de Pedra Azul, le PN de Caparaó, à Santa Maria do Jetibá (rivières Sabino et Simão) et à la fazenda Pindobas (1100m). C’est l’ouistiti le plus « montagnard ».

[modifier] Sympatrie et association

S’associe avec C. geoffroyi. Sympatrique du hurleur brun du sud (Alouatta guariba clamitans), du muriqui du nord (Brachyteles hypoxanthus) et du sapajou noir (Cebus (Sapajus) nigritus).

[modifier] Description

Dos marron fortement tacheté de chamois et de rougeâtre. Dessous jaunâtre à orangé. Queue touffue brun sombre annelée de jaune. Tête entièrement jaune ou ochracée (couronne, front, joues et gorge) y compris les oreilles aux toupets courts (2,5cm).

[modifier] Mensurations

Corps de 22 à 25cm. Queue de 30 à 35cm. Poids 406g.

[modifier] Domaine

33,86 ha (Caratinga, d’après Alice Guimarães). Grand territoire pour un ouistiti. Il exploite de petites sources alimentaires très dispersées.

[modifier] Densité

7,1/km² (de 3,7 à 18/km²), à Augusto Ruschi. 40/km² (Caratinga).

[modifier] Locomotion

Quadrupède.

[modifier] Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

[modifier] Activités

Parcourt chaque jour 883,8m (Caratinga, d’après A. Guimarães). Fourrage la moitié du temps en-dessous de 3m dans la végétation dense. Budget d’activités (Caratinga) : repos (8,3%), déplacements (36,7%), recherche alimentaire (21,3%), alimentation végétale (7,8%), alimentation animale (2,2%) et interactions sociales (23,7%). Utilise une cinquantaine de dortoirs nocturnes.

[modifier] Alimentation

Gommivore-frugivore-insectivore. Budget alimentaire (d’après S. Ferrari) : gommes (65,8%), fruits et graines (14,4%), insectes (19,8%, les 2/3 étant des orthoptères). La recherche de gomme occupe toujours plus de la moitié de son temps alimentaire sauf en janvier et février. A. Guimaraes a observé 76% de gommivorie durant la siason sèche, avec une prédilection pour Anadenanthera peregrina et Acacia paniculata. Cette hyperspécialisation lui permet de trouver son comptant de glucides hors des périodes de fructification et l’autorise également à coloniser des habitats où les fruits sont rares tout au long de l’année. Utilise une trentaine de plantes, mais essentiellement deux. Durant la saison froide, il réduit son activité et sa température peut baisser de 4°C durant la nuit. Suit les fourmis légionnaires pour croquer les insectes qui s’enfuient sur son passage. À la Caratinga, il consomme les graines de pasmo hediondo (Siparuna guianensis) et pourrait être le seul callitrichidé à consommer des graines.

[modifier] Taille du groupe

9,8 (de 5 à 15), à la Caratinga. 3,4 (de 2 à 5), à Augusto Ruschi.

[modifier] Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Polyandrie. Polygynie. La femelle dominante peut s’accoupler avec plusieurs mâles et il arrive que deux femelles se reproduisent, comme chez l’ouistiti du Nordeste et l’ouistiti à tête jaune chamois. Il semble que la formation d’un nouveau clan social se réalise par l’association de deux paires de jumeaux de groupes étrangers.

[modifier] Hiérarchie

Au sommet les femelles dominantes puis les mâles et enfin les subordonnés. Les querelles intragroupes restent rares. Si une dominante est renversée, elle pourra rester au sein du groupe et s’occuper des enfants.

[modifier] Reproduction

La femelle connaît un œstrus post-partum qui influence positivement le désir du male d’être auprès de sa compagne, ce qui aurait pour effet de favoriser le transport des enfants par ce dernier.

[modifier] Développement

Indépendant à 2 mois, seulement porté en cas de danger. Capture ses premières proies à 9 mois.

[modifier] Communication orale

Cette espèce pratique le partage de la nourriture, comme le petit singe-lion doré (Leontopithecus rosalia). Dans 85% des repas observés, les adultes produisent des « appels pour la nourriture » qui encouragent les membres immatures du groupe à venir casser la croûte avec les grands.

[modifier] Communication olfactive

Le plus souvent marquage circumgénital, beaucoup plus rarement marquage sternal et encore plus rarement frottement du museau.

[modifier] Menaces

Déforestation. L’ouistiti le plus menacé. Les fazendas de la région sont petites, séparées les unes des autres et déforestées. Très adaptable : il parvient à survivre dans les îlots de forêt secondaire des propriétés privées.

[modifier] Conservation

N’est protégé que sur 2300 km². PE. de Forno Grande, PE de Pedra Azul, RB d’Augusto Ruschi, SB de Santa Lúcia et SB de São Lourenço, fazenda Pindobas et fazenda Monte Verde (Espírito Santo) ; PN de Caparaó, SB de la Mata do Sossego et R. de Feliciano Miguel Abdala dont SB de la Caratinga (Minas Gerais), au Brésil.

[modifier] Statut

En danger.

[modifier] Liens externes

répartition : Callithrix flaviceps (Thomas, 1903) (fr+en)