Discuter:Caché

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La maison est clairement dans le 13ème, mais est-elle rue des Iris ou rue des Glycines ? pj

Elle est dans une rue face à(perpendiculaire à) la rue des Iris, car la prise de vue de l'appartement est faite depuis la Rue des Iris (je revois bien le panneau à droite 'Iris' et un panneau en face (peut-être 'Glycine' ?)). Je n'est pas souvenir de 'Rue Brillant Savarin' en tout cas pas Iris :) donc ce doit être Glycines --Boly 23 janvier 2006 à 15:07 (CET)

[modifier] Qui tient réellement la camera ?

Nous restons sur notre faim,au sens propre comme au sens figuré... Mais qui est donc l'auteur de ces cassettes ? Un personnage du film ? Le spectateur ?


A mon humble avis, l'auteur des cassettes est ... Michael Haneke lui-même! Un peu comme si l'auteur s'amusait à interagir avec les personnages de sa propre création (qui ne peuvent pas le voir) pour observer leur réaction, une sorte de deus ex machina.

A plusieurs moments du film (notamment dans le plan d'ouverture), le spectateur est piégé, croyant voir l'histoire défiler en live, alors qu'on ne voit que ce que les personnages visionnent sur leur magnétoscope (on entend alors un commentaire de l'un d'eux en voix off, ou on voit les images en fast forward). Pourquoi? A mon sens, Haneke nous invite à un regard critique sur les images qui nous sont données de voir, que ce soit au cinéma ou à la télévision. D'où la scène où Auteuil regarde le journal télé (en attendant Binoche, au moment de la fugue de leur fils), et où l'on voit pendant quelques minutes en gros plan des images d'Abu Graib et du conflit Israelo-Palestinien, c'est-à-dire typiquement des événéments sujets à de nombreuses manipulations politico-médiatiques. D'où également la scène où on le voit lui (Auteuil) dans la salle de montage de son émission littéraire, manipuler les interventions de ses invités. Il nous invite également à être attentif, à regarder "the bigger picture" (le 1er, comme l'arrière-plan) pour finalement nous livrer un élément important de l'intrigue alors que le générique final se déroule. Au fond, il nous incite à ne pas prendre les images pour de l'argent comptant et à garder un comportement critique vis-à-vis de la télévision et du monde de l'image en général.

Le 2ème thème du film est le sentiment de culpabilité refoulée, qui se transmet de génération en génération: celle que la France ressent pour l'Algérie et refuse d'admettre (d'une certaine façon celle des Etats-Unis pour le monde arabe). Mais aussi celle que Girardot ressent vis-à-vis du petit Majid, et qu'elle transmet à Auteuil. Celle aussi que le fils d'Auteuil va probablement ressentir en grandissant, étant lui-même impliqué d'une manière ou d'une autre dans l'intrigue.

Nicolas D.

(83.115.137.43 10 août 2006 à 23:11 (CEST)).