Brutal death metal

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Le brutal death metal (ou plus simplement « brutal death ») est un sous-genre du Death metal apparu aux États-Unis au début des années 1990 avec des groupes tels que Suffocation.

Chris Barnes, chanteur de Six Feet Under et ancien membre de Cannibal Corpse.
Chris Barnes, chanteur de Six Feet Under et ancien membre de Cannibal Corpse.

Sommaire

[modifier] Genèse

Les prémices de ce mouvement sont apparues à la fin des années 1980 avec des groupes produisant une musique mélangeant la structure mélodique du grindcore et la brutalité du death metal. Il en résulte donc une sorte de death metal avec une dimension « harsh » [1] (rugueux, rèche) pour les voix et encore plus radicalisée sur le plan strictement musical. C’était notamment le cas de groupes tels que Napalm Death dans sa seconde période ou encore Possessed dont l’album Seven churches est le premier où le chant est véritablement du death grunt. Cependant, le brutal death a aussi une dimension visuelle faisant partie intégrante de ses caractéristiques. La violence extrême, les films de série Z et surtout le gore ayant fortement influencé certains groupes. Le plus médiatique d’entre eux est incontestablement Cannibal Corpse même si le premier véritable album de brutal death est Human waste de Suffocation, sorti en 1991.

[modifier] Caractéristiques

[modifier] Musique

  • La première caractéristique repérable à la première écoute est le chant de type death grunt qui, très souvent choque l’auditeur non averti. Ce genre de chant avait en effet été popularisé par Jeff Becarra de Possessed, mais c’est véritablement avec Kam Lee de Death qu’il va se radicaliser à l’extrême (Kam Lee dit s’être inspiré des voix présentes dans des films gores tels que Evil dead). [2]
  • Les guitares, quant à elles fonctionnent souvent par tandem : le guitariste soliste produisant les riffs principaux et la guitare rythmique émettant une sorte de vrombissement frénétique. Il arrive de plus assez souvent que l’une des guitares soit sous accordée d’une octave.
  • La guitare basse a ici un rôle majoritairement rythmique. Les soli de basse sont quasiment inexistants et les bassistes de brutal death jouent souvent sur des instruments à cinq cordes (dont Warwick est un grand manufacturier). Tous les bassistes ou presque jouent à l’aide d’un médiator (à l’exception notable de Alex Webster de Cannibal Corpse).
  • La batterie joue également un rôle capital. La batterie varie des tempos lents à des rythmes véritablement frénétiques. C’est en effet dans le death metal et a fortiori dans le brutal death que l’on voit fleurir les fameux Blast beats souvent effectués à l’aide d’une double grosse caisse (et parfois de une ou deux doubles pédales). La majorité des batteurs atteignent sans peine les 200 bpm.

[modifier] Imagerie

Dans le brutal death, l’imagerie fait partie intégrante de la musique. Les sources d’inspiration des musiciens sont :

  • Le cinéma de série B et surtout de série Z. Ce sont ces films à très petits budgets dont la mauvaise qualité plus ou moins volontaire en font des œuvres à la limite du caricatural.
  • Le gore. C’est un sous genre du cinéma d'horreur dans lequel la mort et la violence sont montrées explicitement.

Cette imagerie, a depuis quelque temps tendance à se radicaliser et l’on retrouve des images gores sur de nombreux livrets d’albums tels que Butchered At Birth de Cannibal Corpse, Gorespattered suicide de Avulsed (on l’on voit de deux sujets mimant un suicide) ou Rock’N’GORE de Vomited broth, une obscure formation hongroise, qui a montré sur la pochette de l’album la vraie photo d’un cadavre décapité lors d’un accident de voiture.

[modifier] Principaux représentants

[modifier] Formations

[modifier] Labels

  • Unique Leader
  • Unmatched Brutality
  • Neurotic Records

[modifier] Notes et references

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes

  1. Fabien Hein, Hard rock, Heavy metal, Metal, Histoire, culture et pratiquants, Mélanie Séteun/Irma, 2003, p. 92
  2. Fabien Hein, Hard rock, Heavy metal, Metal, Histoire, culture et pratiquants, Mélanie Séteun/Irma, 2003, p. 91

[modifier] Bibliographie

  • Fabien Hein, Hard rock, Heavy metal, Metal, Histoire, culture et pratiquants, Mélanie Séteun/Irma, 2003.
  • Albert Mudrian, L'Histoire de death metal et du grindcore, Camion blanc, 2006.