Boulin (maçonnerie)

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Un boulin est une pièce d'échafaudage en bois, horizontale, engagée dans la maçonnerie par une ouverture nommée trou de boulin. Le boulin porte le plancher de l'échafaudage[1]. C'est une pièce en bascule soulagée à son extrémité opposée par des pièces de bois verticales nommée échasse[2].

Les trous de boulin sont présents dans l'architecture depuis la plus haute antiquité. Borgnes ou traversants, ils marquent les points où l'échafaudage était fixé, donnant ainsi de indications sur les techniques utilisées.

[modifier] En Belgique et dans le Nord de la France au XIXe siècle

Élément d'architecture très commun au XIXe siècle dans l'architecture civile notamment en Belgique et dans le Nord de la France où il a été largement exploité comme élément de décoration.

Le boulin est généralement sous le niveau de la corniche dans les immeubles du XIXe siècle.
Le trou de boulin est souvent percé au niveau du plancher du grenier auquel le boulin lui-même peut être fixé par un étrier métallique.

Le trou de boulin est souvent refermé par une pièce d'ornement décorative avec par exemple un motif de tête de lion ou encore d'étoile. Cet ornement peut être fixé sur une pièce de bois courte qui s'enfonce dans la maçonnerie (circa 1830), ou être articulé sur un axe horizontal pour masquer le trou de boulin (circa 1870 et après).

Communément utilisé, avant l'avènement des plate-formes hydrauliques et des échelles motorisées, en frappant une poulie pour le déménagement des meubles aux étages des maisons.

[modifier] Notes et références

  1. Jean de Vigan, le Petit Dicobat — dictionnaire général du bâtiment, Arcature, Paris, 2003, 957 p. (ISBN 2-9504805-7-8), p. 153.
  2. Voir l'article « échafaud » du Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle d'Eugène Viollet-le-Duc.