Bouchard d'Avesnes (1182-1244)

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armoiries des seigneurs d'Avesnes : bandé d'or et de gueules de six pièces.
armoiries des seigneurs d'Avesnes : bandé d'or et de gueules de six pièces.

Bouchard d'Avesnes, né vers 1180 et mort en 1244, est seigneur d'Avesnes et d’Étrœungt, et bailli de Hainaut. Il est fils de Jacques, seigneur d'Avesnes, et d'Adèle, dame de Guise, et frère de Gautier II d'Avesnes, qui devient par mariage comte de Blois et de Chartres.

Noble hennuyer, il commence sa carrière comme chantre et sous-diacre à l'Eglise de Laon et est nommé bailli du comté de Hainaut en 1212. À ce titre, il a la tutelle de Marguerite, sœur de Jeanne, comtesse de Flandre et de Hainaut, laquelle avait envoyé Marguerite pour la soustraire aux ambitions des partisans du roi de France. Rapidement ils s'épousent, mais Marguerite n'a que dix ans, et les comtes de Flandre Jeanne et son mari Ferrand n'ont pas donné leur consentement.

Il s'enhardit et envahit les domaines de son frère Gautier, à qui il reproche d'avoir recueilli la majorité de l'héritage paternel. Il envahit ensuite le comté de Flandre, de sorte que Ferrant et Jeanne acceptent le mariage de leur sœur et la dotent. Il combat sous la bannière flamande à Bouvines.

À la suite de cette victoire du roi de France, le pape, probablement sur le conseil de ce dernier, déclare le mariage de Bouchard et de Marguerite illégal et somme les époux de se séparer. Devant leur insoumission, il les excommunie le 19 janvier 1216. Baudouin et Marguerite, qui ont déjà un fils, Baudouin († 1219), sé réfugient dans le comté de Luxembourg où leur naissent deux autres fils :

Au cours d'un combat, Bouchard est capturé et emprisonné à Gand pendant deux ans. Pour obtenir sa libération, Marguerite accepte la dissolution de son mariage. Bouchard part alors en Italie où il combat pour le Saint-Siège. Revenu en Flandre, il est décapité à Rupelmonde par ordre de la comtesse Jeanne.

[modifier] Source

  • Alphonse Wauters,« Jean d'Avesnes », Académie royale de Belgique, Biographie nationale, vol. 10, 1889 [détail des éditions], p. 280-292


  • MONTLOON, reflet fidèle de la montagne de Laon et des environs de 1100 à 1300 de Suzanne Martinet - juin 1972