Borne (rivière de l'Ardèche)

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La Borne
Photo bienvenue - Merci
Longueur 35,5 km
Débit moyen 2,69 m3.s-1
mesurés à Saint-Laurent-les-Bains
Surface du bassin 95 km2
Régime pluvial cévenol
Se jette dans le Chassezac
Bassin collecteur le Rhône
Pays France France
Cours d’eau - Hydrologie

La Borne est une rivière française qui coule dans les départements de l' Ardèche (07) et de la Lozère (48). C'est une rivière cévenole typique, affluent du Chassezac en rive gauche, donc sous-affluent du Rhône par le Chassezac et l' Ardèche.

Sommaire

[modifier] Géographie

La Borne prend sa source sur le territoire de la commune de Mayres dans le département de l' Ardèche. Il rejoint le Chassezac en rive gauche, à la limite entre les territoires de Pied-de-Borne et de Sainte-Marguerite-Lafigère, un peu en aval du confluent de l'Altier avec le Chassezac.

[modifier] Communes traversées

La Borne traverse ou longe les communes suivantes :

[modifier] Hydrologie

La Borne est une rivière typiquement cévenole et donc très irrégulière mais abondante, à l'instar de ses voisines de la région des Cévennes, et avant tout du Chassezac et de l' Ardèche. Son débit a été observé durant une période de 38 ans (1969-2006), à Saint-Laurent-les-Bains, localité du département de l'Ardèche située au niveau de son confluent avec le Chassezac [1]. Le surface ainsi étudiée est de 95 km², soit la totalité du bassin versant de la rivière.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Saint-Laurent-les-Bains est de 2,69 m³ par seconde.

La Borne présente des fluctuations saisonnières de débit fort marquées, comme c'est la norme dans la région des Cévennes. Les hautes eaux se déroulent de l'automne au printemps, et présentent deux maxima. Le premier, en automne, se caractérise par des débits mensuels moyens allant de 4,52 à 4,68 m³ par seconde, en octobre et novembre. Le second au printemps, affiche des débits moyens de 3,61 m³ par seconde en avril et 3,14 en mai. Entre ces deux sommets, durant la période hivernale, les débits mensuels restent élevés et se situent dans une fourchette allant de 2,74 à 3,68 m³ par seconde. À partir de la seconde partie du mois de mai, le débit baisse rapidement jusqu'aux basses eaux d'été qui ont lieu en juillet et en août (minimum de 0,343 m³ par seconde en août). Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et cachent des fluctuations bien plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.

Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,075 m³ par seconde (75 litres), en cas de période quinquennale sèche, ce qui est moyennement sévère pour un cours d'eau de cette taille. Ce fait est fréquent et tout à fait normal parmi les rivières de la région cévenole (voir note [2] ).

Quant aux crues, elles peuvent être extrêmement importantes, compte tenu de la petitesse du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 110 et 180 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 230 m³ par seconde, le QIX 20 de 270 m³, tandis que le QIX 50 se monte à pas moins de 330 m³ par seconde (voir note [3] ). Ce dernier chiffre est supérieur au débit moyen de la Seine à Paris, mesuré au pont d'Austerlitz.

Le débit instantané maximal enregistré à Saint-Laurent-les-Bains a été de 694 m³ par seconde le 1er septembre 1980, tandis que la valeur journalière maximale était de 174 m³ par seconde le 21 septembre de la même année. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que le niveau de cette crue était de plus du double de la crue cinquantennale calculée par le QIX 50, et donc tout à fait exceptionnelle.

La Borne est une rivière extrêmement abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 1 357 millimètres annuellement, ce qui est plus de quatre fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France (320 millimètres), et dépasse même les moyennes du bassin du Chassezac (1024 millimètres) et de l' Ardèche (908 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint le chiffre très élevé de 42,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin, un vrai record pour le massif central.

[modifier] Notes et références

  1. Banque Hydro - Station V5045810 - La Borne à Saint-Laurent-les-Bains (option Synthèse)
  2. Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
  3. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
    On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
    Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

[modifier] Annexes

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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