Bombe incendiaire

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Forces américaines largant du Napalm sur les positions Viet Cong en 1965
Forces américaines largant du Napalm sur les positions Viet Cong en 1965
l'USS Alabama touché par une bombe incendiaire au phosphore, September 1921
l'USS Alabama touché par une bombe incendiaire au phosphore, September 1921
Bombe incendiaire allemande utilisée durant la Seconde Guerre mondiale.
Bombe incendiaire allemande utilisée durant la Seconde Guerre mondiale.

Une bombe incendiaire est une bombe destinée à provoquer un incendie.

Les bombes incendiaires sont utilisées comme armes de guerre. Une utilisation massive permet de provoquer un Feuersturm, un embrasement généralisé de l'air détruisant de larges surfaces, comme lors des bombardements stratégiques alliés de la Seconde Guerre mondiale en Allemagne et au Japon. Elles peuvent être employées pour nettoyer une zone, par exemple à des fins de déforestation du camp ennemi, comme ce fut le cas au Viêt-nam lors de l'intervention des États-Unis. Ce type d'arme est généralement fabriqué à base de napalm, thermite, trifluoride de chlorine, ou de phosphore blanc.

Les bombes incendiaires ont été utilisées en bombardement lors de la seconde guerre mondiale. La grande enveloppe de la bombe était remplie de petits incendiaires et destinée à s'ouvrir en altitude de manière à dispersion les incendiaires pour couvrir une large zone. Une charge explosive initiait ensuite le matériau inflammable, créant souvent un feu de grande ampleur. Le feu ainsi créée brûlait à des températures extrêmement élevées qui pouvaient détruire la plupart des bâtiments faits de bois ou d'autres matériaux combustibles (les bâtiments faits de pierre résistent généralement à une destruction incendiaire sauf s'ils sont d'abord "ouverts" par des explosifs). Au départ, les bombes incendiaires furent crées dans le but de détruire les nombreuses industries militaires localisées de manière disparate (souvent intentionnellement) à proximité des villes dans le but d'éviter leur destruction par des bombardements traditionnels. Néanmoins, les destructions civiles causées par ce type d'armes leur apporta rapidement une réputation terrifiante (exemple : le Terrorflieger allemand) auprès des populations visées, et plus d'un bombardier abattu vu son équipage abattu dès leur capture par des civils en colère . Le Bombardement de Dresde lors de la Seconde Guerre mondiale, et à un degré moindre le bombardement de Hambourg en 1943 et le Bombardement de Tōkyō restent aujourd'hui encore controversés (bien que dans le cas du dernier, la décentralisation voulue des sous-traitants de l'industrie militaire fut dévastatrice).

Les bombes incendiaires modernes contiennent généralement de la Thermite, faite d'Aluminium et d'oxyde ferrique. La formule la plus efficace est 25% d'Aluminium et 75% d'oxyde ferrique. Ce mélange nécessite une température très élevée pour s'enflammer, mais une fois allumé, il peut brûler l'acier solide. Durant la Seconde Guerre mondiale, de tels engins étaient employés dans des grenades incendiaires pour incendier au travers d'importantes armures de protection, ou en tant qu'appareils de soudage rapides pour détruire l'artillerie et d'autres armes au mécanisme complexe.

Les bombes et obus au Phosphore blanc sont essentiellement des engins incendiaires, et peuvent être utilisés dans un rôle offensif contre des concentrations de troupes. La bombe au Phosphore blanc est également utilisé pour la signalisation, créer des écrans de fumée et le marquage des cibles. L'US Army et les Marines ont utilisé le Phosphore blanc lors de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée dans les trois buts précédents, utilisant fréquemment des obus au Phosphore blanc dans des mortiers chimiques de 4.2 pouces. Le Phosphore blanc fut largement crédité par les Alliés d'avoir empêché de nombreuses attaques de l'infanterie Nazie et d'avoir créée de gros dégâts dans les troupes ennemies lors de la dernière partie de la Seconde Guerre mondiale. L'impact psychologique du Phosphore blanc sur l'ennemi a été noté par de nombreux chefs de troupes, et les tireurs de tels mortiers furent parfois exécutés de façon sommaire par les Allemands, en représailles. Dans le Seconde Guerre mondiale tout comme dans la guerre de Corée, la Phosphore blanc fut particulièrement utile pour dévaster les vagues d'assaut des fantassins.

Étant donné ses multiples applications (fumée, signalisation, ...), le phosphore blanc n'est pas concerné par les protocoles des Nations unies sur les armes incendiaires lorsqu'il est utilisé dans ce but. Le protocole III de la convention des nations unies sur les armes conventionnelles interdit l'usage d'armes incendiaires contre les civils (une réaffirmation de l'interdiction générale des attaques contre les civils du protocole additionnel I de la convention de Genève). Il interdit également l'utilisation d'armes incendiaires larguées depuis le ciel contre des installations militaires situées à proximité de concentrations civiles et régule également l'utilisation d'autres types d'armes incendiaires dans ce type de circonstances.

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