Bataille de Lützen (1632)

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Bataille de Lützen (1632)
Bataille de Lützen
La mort de Gustave Adolphe à la bataille de Lützen
par Carl Wahlbom's
Informations générales
Date 16 novembre 1632
Lieu Proximité de Lützen
sud-ouest de Leipzig (Allemagne)
Issue Victoire tactique protestante
Belligérants
Suède Suède
Drapeau du Land de Saxe Saxe
Saint Empire romain germanique après 1400  Saint-Empire
Ligue catholique Ligue catholique
Commandants
Gustave-Adolphe †
Bernard de Saxe-Weimar
Albert de Wallenstein
Gottfried Heinrich von Pappenheim †
• Heinrich Holk
Forces en présence
16 000 soldats 15 000 soldats
plus 10 000 arrivés en cours de bataille
Pertes
6 000 comprenant les tués, blessés et déserteurs 3 000
Guerre de Trente Ans
Pilsen — Sablat — Montagne Blanche — Wiesloch — Wimpfen — Höchst — Fleurus — Stadtlohn — Dessau — Lutter — Magdebourg — Breitenfeld — Rain am Lech — Lützen — Nördlingen — Tornavento — Wittstock — Rheinfelden — Guetaria — Fontarrabie — Downs — Montjuic — Marfée — Honnecourt — 1er Lérida — Leipzig — Rocroi — Cathagène — Tuttlinghem — Jankau — Alerheim — Orbetello — Mardyck — Dunkerque — 2e Lérida — Cavite — 3 e Lérida — Zusmarshausen — Lens

La bataille de Lützen fut l'une des plus décisives de la guerre de Trente Ans.

Sommaire

[modifier] Préparatifs

Le 14 novembre, Wallenstein décida de diviser ses forces et de faire retraite vers son campement principal de Leipzig. Il estimait improbable un mouvement de l'armée suédoise commandée par Gustave Adolphe, du fait d'un temps particulièrement froid ; cependant ce dernier en avait décidé autrement. Au petit matin du 15 novembre son armée avança hors du camp vers la dernière position connue de Wallenstein et tenta de prendre ce dernier par surprise. Les Saxons n'étaient plus là où on le pensait, et on les attendit en vain pendant 4 heures ; la marche reprit, mais le mauvais état de la route, ralentissait l'artillerie. À Ripach, il fallut engager un véritable combat pour disperser une formation Croate.

Quand la nuit tomba les deux armées étaient encore séparées par deux à trois kilomètres. Wallenstein avait eu vent de l'approche des suédois dans l'après-midi. Voyant le danger il avait envoyé une note au général Pappenheim en lui ordonnant de revenir aussi vite que possible avec son corps d'armée. Pappenheim reçut la note après minuit, et immédiatement se mit en route avec presque toute ses troupes pour parcourir les 40 km qui le séparaient de Wallenstein. Pendant la nuit celui-ci, conscient de sa nette infériorité numérique, déploya son armée en position défensive le long de la route principale de Lützen à Leipzig qu'il renforça avec des tranchées. Il appuya son flanc droit sur une colline basse, sur laquelle il plaça sa principale batterie d'artillerie.

La brume du matin fit attendre l'avance de l'armée suédoise, mais à 9 heures les deux forces se virent enfin. Un réseau complexe de canaux empêcha l'armée protestante de se déployer et d'être prête à lancer son attaque avant 11 heures du matin.

[modifier] Déroulement

Positions avant la bataille
Positions avant la bataille

Au départ la bataille s'engagea bien pour les protestants qui avaient réussi à entourer l'aile gauche de Wallenstein qui était son point faible. Juste quand le désastre parut imminent, Pappenheim arriva avec deux à trois mille cavaliers et repoussa les suédois. Mais pendant la charge Pappenheim fut mortellement blessé. Il succomba alors qu'il était évacué dans une voiture.

Peu après midi Gustave Adolphe fut tué en menant une charge de cavalerie. Cependant dans la fumée épaisse de la poudre et la brume son sort demeura inconnu pendant quelque temps. L'infanterie continua à suivre les ordres et tenta l'assaut du centre impérial solidement retranché mais fut décimée par le feu de l'artillerie et de l'infanterie puis la charge de cavalerie. La panique commençait quand le troisième en commandement, Dodo von Knijphausen, sut rallier les soldats ; le chef en second Bernard de Saxe-Weimar, ayant appris la mort du roi vint de l'aile gauche pour assumer la direction de l'armée entière.

Les Suédois déclenchèrent leur dernier assaut vers 16 heures. Ce fut un combat sanglant avec des pertes importantes de chaque côté. Finalement au crépuscule les Suédois prirent la principale batterie d'artillerie des forces impériales. Celles-ci firent retraite hors de portée, abandonnant la place.

Vers 18 heures l'infanterie de Pappenheim, environ 3 000 à 4 000 soldats, arriva. Bien que la nuit fût tombée ils voulaient monter une contre attaque. Mais Wallenstein considéra la situation sans espoir et ordonna de retourner vers Leipzig sous le couvert des troupes fraîches.

[modifier] Conséquences

L'armée protestante avait atteint son but principal de la campagne : sauver la Saxe de l'attaque impériale. Cependant la mort de Gustave Adolphe privait les protestants allemands d'un leader pour les unifier.

Les forces catholiques eurent le temps de récupérer de leurs pertes et de se réorganiser et la guerre se poursuivit durant 16 années encore jusqu'à la paix de la Westphalie en 1648.

[modifier] Voir aussi