Baden Powell Belgian Lonescouts

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Drapeau de la Belgique
Scoutisme en Belgique - C

Fédérations membres de l'association GSB
En Belgique francophone
Fédération catholique des scouts
Baden-Powell de Belgique
Guides Catholiques de Belgique
Les Scouts et Guides Pluralistes

En Belgique néerlandophone
Scouts en Gidsen Vlaanderen
Federatie voor Open Scouting

Association membre de l'UIGSE

Guides et Scouts d'Europe - Belgique

La 13e FCS Baden Powell Belgian Lonescouts est une unité scoute belge créée en 1920 par François Attout, moine à l'Abbaye de Maredsous. Aujourd'hui basée à Woluwé-Saint-Lambert (Bruxelles), elle comporte neuf troupes scoutes, dix meutes louveteaux, trois sarabandes baladins, un bivouac pour former les futurs chefs et un "alter-echo" pour coordonner les actions sociales de l'unité.

Couramment appelés "Lonescouts" ou "Lones", il s'agit de la plus grande unité de scoutisme en Belgique, avec environ 1300 jeunes, animateurs et animés.

Sommaire

[modifier] Particularités

Le logo des lones, aux couleurs de la Belgique.
Le logo des lones, aux couleurs de la Belgique.
  • Les Lones se distinguent des autres troupes par leur uniforme : pantalon en velours brun, pull-over vert, chemise beige, foulard noir avec insigne lones cousu, nœud d'épaule aux couleurs du totem individuel (et non de la patrouille) sur le pull.
  • La branche scoute réunit les jeunes de 12 à 18 ans, contrairement à la majorité des unités actuelles qui scindent ce groupe en deux branches de 12 à 16 ans (éclaireurs) et de 16 à 18 ans (pionniers).
  • Les troupes scoutes se réunissent uniquement pour des week-ends complets (environ un par mois). Les lones n'ayant pas de locaux et les membres venant de différents endroits de Belgique (voir ci-dessous le point sur l'origine sociale des jeunes), il serait en effet compliqué d'organiser plus fréquemment de simples réunions d'une journée.

[modifier] Liste des sections

[modifier] Sarabandes

Les sarabandes comportent chacune une trentaine de baladins âgés entre 6 et 8 ans.

  • Castors
  • Écureuils
  • Oursons

[modifier] Meutes

Les meutes comportent chacune une quarantaine de louveteaux âgés entre 8 et 12 ans.

[modifier] Troupes

Les troupes comportent chacune une soixantaine de scouts âgés entre 12 et 18 ans.

[modifier] Unité

  • Staff d'unité
  • Staff des sarabandes
  • Staff des meutes
  • Staff des troupes
  • Alter-Echo
  • Bivouac

[modifier] Historique

En 1920, le scoutisme de B.-P. se popularise en Europe. À l'abbaye de Maredsous, le Père François Attout, jeune moine, entraîne une série d'élèves dans le scoutisme et plusieurs patrouilles se créent.

[modifier] 1920-1925

[modifier] La Fondation

Le scoutisme (de l'anglais scout, lui même issu du vieux Français "Escoute" signifiant éclaireur) est un mouvement de jeunesse créé par Lord Robert Baden-Powell. En 1920, le scoutisme anglo-saxon se popularise hors des frontières de l'Empire britannique.

À l'Abbaye de Maredsous, un jeune moine, le père François Attout, raconte à ses élèves de sixième latine les « aventures du loup rôdeur ». Avec ferveur, il leur parle de la loi scoute, et son enthousiasme entraîne Claude de Beauffort, Roger de Menten, Jean Nothomb, Pierre de Rosen. Ils commencent à se réunir, et quelques mois plus tard, le 14 juin 1920, Jean Nothomb inscrit sa promesse sur une écorce de bouleau, officialisant la naissance des Lones. Le choix de ce nom, de l'anglais alone, signifiant seul, pose les bases de l'orientation de cette troupe de scouts : un scoutisme pour les isolés.

Le système d'éducation imaginé par Baden-Powell avait connu très vite le succès, mais il était influencé par le modèle militaire. Les Lones firent le choix d'un modèle moins militariste, centré sur la patrouille : un petit nombre de garçons, dirigés par l'un d'eux, plus âgé et plus expérimenté, dont l'un des rôles est de leur servir de modèle. Le chef de troupe et ses assistants ont un rôle d'animateur, de coordinateur; ils assurent l'organisation et le contrôle des activités et la formation des chefs de patrouille. Une telle organisation, centrée sur la patrouille, est différente de celle d'un groupe nombreux, dirigé par des chefs d'une manière autoritaire. Dès 1926, au camp de Mick, les Lones, pour la première fois en Belgique, appliquent le système des patrouilles.

Le scoutisme des Lones est fondé sur l'éducation réciproque que peuvent se donner des garçons vivant en petit groupe et dirigés par l'un des leurs, engagés « sur l'honneur et avec la grâce de Dieu » à suivre une loi faite d'ouverture aux autres et d'idéal chrétien, dans une organisation ouverte aussi bien aux isolés qu'à ceux qui peuvent suivre régulièrement les activités. Leur devise est : « Marche seul, avec Dieu devant...! »

À cette époque, dans de nombreuses villes et à la campagne, il n'y avait pas de troupe scoute. Les pensionnaires d'établissement scolaire ne rentraient dans leurs familles que pour les vacances. Les réunions, à leur début, furent donc espacées, pendant les vacances : le « Lone-moot » à Noël (grand rassemblement de toutes les chaînes), le camp de Pâques et le grand camp.

En se développant, l'organisation subit des modifications successives: fondation d'une, puis de plusieurs « chaînes » dont certaines à Bruxelles (avec cependant des réunions peu fréquentes pour respecter les activités familiales), disparition des chaînes d'isolés et intégration de ceux-ci dans les chaînes actives, transformation des chaînes en troupes indépendantes, diversification des activités d'une meute à l'autre, d'une troupe à l'autre, remplacement des réunions par des camps de week-end, etc.

[modifier] Le développement

Voyage à Eton, le Camp de Margate en 1928. Au centre, Baden Powell entouré d'E. Van Hoof et de F. Attout.
Voyage à Eton, le Camp de Margate en 1928. Au centre, Baden Powell entouré d'E. Van Hoof et de F. Attout.

Rapidement le mouvement s'élargit : à Maredsous même, puis à Bruxelles, à Liège et à Renaix. Mais dans son développement, le mouvement rencontre également des réactions défavorables, voir hostiles : dans certains collèges, porter l'insigne scout entrainait une sanction. Il n'y avait pas encore de chefs formés, peu de structures, aucun matériel. Le père François Attout supervise le mouvement, suivant avec attention le recrutement, il compose également des chants de veillées, fabrique des tentes, et rédige jusqu'en 1938 la « Main dans la Main ».

[modifier] 1925-1935

Au début, les réunions n'ont lieu que pendant les vacances. Â partir de 1926, les Lones de Bruxelles se regroupent en une troupe scoute aux réunions régulières, les « Vaillants Compagnons de Saint-Michel », qui devint la 10e Bruxelles.

Les Lones se distinguent des autres troupes par le rythme de leurs réunions (deux journées entières par mois) et par leur uniforme : pull-over vert (presque toutes les troupes portent alors la chemise kaki), foulard noir, passants blancs aux bas, nœud d'épaule aux couleurs du totem individuel et non du totem de patrouille.

Les patrouilles servent d'encadrement pour les vrais isolés qui viennent aux réunions quand ils le peuvent. Mais les camps se font en commun, suivant des formules qui varient : patrouilles de Vaillants et patrouilles mixtes.

Un peu plus tard, une situation analogue se développe à Liège : les Lones liégeois forment au grand camp de 1927 deux patrouilles, puis deviennent très vite une troupe, la «Vingtième Liège » qui campera encore une fois avec les Lones en 1928 et prendra ensuite sa pleine autonomie.

À l'époque, les Vaillants et la Vingtième forment des chefs qui aident ensuite au développent du mouvement scout. Ainsi, à Bruxelles, la troupe du Collège Saint-Pierre à Uccle et celle du Christ-Roi à Boitsfort prendront leurs premiers chefs chez les Lones.

En 1927, une meute de louveteaux et un clan de routiers sont fondés dans le cadre des Vaillants. La meute est très vite confiée à des cheftaines, ce qui est une innovation en Belgique.

L'une des trois premières cheftaines raconte que « vers 1930, la pénurie de "louvetiers" se faisait sentir. Le père Attout, grand ami de la famille Tilmant, connaissait bien Monique Tilmant et deux de ses amies, Aline de Lannoy et Solange de Menten. Il eut l'idée de demander à ces trois jeunes filles de se lancer dans l'aventure de la Meute des Vaillants Compagnons de Saint-Michel. Malgré quelques réticences de leur père, elles s'engagèrent. Aline de Lannoy fut la première akéla cheftaine Lone assistée de ses deux amies. Afin de parfaire leur formation, elles participèrent à un camp en 1932 à Gilwell Park (près de Londres), ce qui est un fait exceptionnel pour des jeunes filles de cette époque. »

Le grand camp d'été des scouts se tient souvent aux mêmes endroits : en 1925, 1927, 1928, 1930 et 1933 à Saint-Fontaine; en 1931, 1932 et 1934 à Maredsous.

Le camp de Pâques est d'habitude un camp volant, à pied, avec tout le « barda », tentes comprises, sur des charrettes à traction humaine qui parcourent les routes d'Ardenne, de Famenne ou du Condroz. Ces camps sont réservés aux C.P. et seconds, pour lesquels, certaines années, on organise à Pâques ou en été un « camp-école » ainsi qu'une retraite à la Toussaint.

Les voyages à l'étranger sont rares, et toujours, sauf en 1929, en supplément du grand camp. Des voyages en Angleterre sont organisés en 1922 ou 1923, puis en 1928, puis encore en 1929 au « Jamboree de la majorité » (célébration des 21 ans d'existence du scoutisme) à Birkenhead. Deux voyages-pèlerinages à Rome sont également organisés, à l'occasion des années saintes de 1925 et de 1934.

Les «Vaillants » s'engagent dans la vie du district de Bruxelles, tout en continuant à dépendre d'un commissariat distinct au sein de la Fédération des Scouts Catholiques. Les chefs de l'époque désirent que les Lones soient considérés comme des scouts « comme les autres », malgré leur recrutement par relations personnelles qui ne correspond pas au schéma normal des troupes de collège ou de paroisse. Les Lones entretiennent des relations étroites avec les camps-école et continuent à former des chefs de patrouille.

À partir de 1932, l'organisation des Lones comprend la chaîne bruxelloise « normale » et deux « chaînes » d'isolés : les «Chevaliers de Notre-Dame » et les « Paladins de Messire Godefroid » Le terme «Vaillant » sera utilisé pour désigner les scouts réguliers, en opposition aux scouts isolés qui ne participaient qu'aux camps. En 1935, la chaîne bruxelloise « normale » est dédoublée et les «Servants du Roy » sont créés.

Les camps se font en commun, réunissant les chaînes et les patrouilles d'isolés. Les « chefs de chaîne » des isolés ont mis au point une méthode de contact et de formation, dans laquelle la correspondance entre les C.P. et leurs scouts tient une place centrale. Les chefs se rencontrent souvent; le restaurant « Excelsior », chaussée de Wavre (moules et frites) sert de quartier général.

En 1935, le grand camp annuel voit se réunir quatorze patrouilles. Il est baptisé « le cirque », par l'équipe de chefs et de C.P. qui décharge le wagon de chemin de fer affrété.

[modifier] 1935-1950

A Bruxelles, les deux chaînes, les « Vaillants » et les «Servants », occupent le « local » rue Gatti de Gamond : une fermette dans le domaine de plusieurs dizaines d'hectares, entièrement entouré de murs, retourné à l'état sauvage, avec un château inoccupé, un temple grec, les « douze apôtres » (merveilleux hêtres vestiges de la forêt de Soignes, rangés en cercle), et tant d'autres endroits où se déroulent les grands jeux des réunions. Les scouts ne sortent guère de ce « local » de rêve !

Les Lones de Bruxelles retrouvent les deux chaînes isolées, les «Chevaliers » et les «Paladins », aux Lone-moot, aux camps de Pâques et aux grands camps : Han-sur-Lesse, Vignée, Maredsous, de nouveau Han, et en 1939 Roumont.

1936. C'est l'apparition dans l'histoire Lone d'un être extraordinaire. Le «Dragon Noir », moins connu sous le nom d'abbé de la Croix, étonne et emballe. Sa puissante moto fascine les jeunes et fait accourir toute la troupe dès qu'il arrive dans un camp. Son charme, sa culture, sa pédagogie scoute et surtout son sens des contacts humains feront de lui pendant 16 ans un aumônier de première valeur toujours passionnément écouté.

Et puis ce fut la guerre.

En 1940, le grand camp eut lieu au local. Même de cette époque troublée, des souvenirs subsistent : la voiture que Dragon avait troquée contre sa chère moto, et qui fonctionnait... au charbon de bois ! L'histoire restée célèbre des souterrains hantés du château, que Dragon raconta un soir, au feu de camp, et qui provoqua chez les petits scouts une véritable panique !

Les Lones durent quitter leur cher local et émigrer à Woluwé à la rue Titeca. L'uniforme fut interdit, les camps sous la tente également. Mais le scoutisme continua et des grands camps furent organisés deux années de suite à Lommel. Et le mouvement se développait toujours.

Pendant cette période de guerre, les deux meutes de l'époque (1re et 2e meute des Vaillants), continuèrent régulièrement leurs réunions. Chaque année eut lieu le grand camp, à l'exception toutefois de celui de 1940.

A cette époque (et pendant sept années d'affilée), l'une des deux meutes était dirigée par Elisabeth Biebuyck (devenue Madame Roger Bossut) qui avait été auparavant assistante de Monique Tilmant.

C'est en pleine guerre qu'on commença à organiser des camps pour les enfants et adolescents sous-alimentés et diverses unités scoutes prirent la responsabilité de les encadrer : entreprise difficile car les scouts venaient avec leur expérience d'un mouvement bien organisé et très idéaliste, à la rencontre d'une masse de jeunes qui étaient restés étrangers aux mouvements de jeunesse. Les Lones furent parmi les premiers à entreprendre à partir de 1942 une action de grande envergure avec « l'Aide aux Enfants de Prisonniers » puis avec le « Secours d'Hiver » et d'autres œuvres.

Le scoutisme s'ouvrait ainsi au grand large et, après la guerre, de nombreux anciens scouts jouèrent un rôle important dans la vie religieuse, politique, économique et sociale du pays.

Aux Lones morts pendant la campagne de, 1940, s'ajoutèrent les victimes des camps de concentration et ceux qui tombèrent dans les combats de la résistance. Ainsi, dans ces circonstances tragiques, les aînés mirent-ils en pratique leur idéal.

Abbé Fernand-Albert de la Croix (Dragon Noir)
Abbé Fernand-Albert de la Croix (Dragon Noir)

Cette époque fut marquée par la personnalité de Dragon Noir.

C'était avant tout un apôtre. Pour lui, le scoutisme n'avait de sens que dans l'optique du service. Les troupes scoutes ? et en particulier les Lones ? se devaient de former des chefs pour les différents mouvements de jeunesse. Il ne pouvait concevoir qu'un jeune, ayant la chance de faire des études et d'avoir reçu la formation scoute, ne consacrât point ses loisirs au service des autres. Sous son impulsion, les portes s'ouvrirent et les aînés sortis des troupes essaimèrent vers d'autres unités ou d'autres mouvements de jeunesse.

Dragon Noir était un partisan enthousiaste du sport. Les scouts firent avec entrain de l'hébertisme, méthode naturelle d'éducation physique, et se livrèrent à de terribles parties de rugby. Les Lones de cette époque n'étaient certes pas des mauviettes. Certaines autres troupes, qui pensaient avoir affaire, lors de grands jeux organisés par le district, à des « clowns scouts » ou à des « scouts de salon », l'apprirent à leurs dépens.

Ainsi, à la fin de la guerre, et sous la pression des graves événements qui bouleversèrent le pays, les Lones ont connu un grand changement. Non seulement ils se sont développés en nombre, mais surtout une évolution s'est faite dans l'esprit et dans la méthode : une plus grande ouverture aux autres, des activités plus rudes et plus sportives.

Le temps de paix voit la disparition provisoire de la chaîne des Chevaliers, mais aussi la fierté de reporter son uniforme de camp au grand soleil ? ou dans la pluie ? de se retrouver de quinzaine en quinzaine, avec régularité. Les Paladins et les Servants repeignent consciencieusement des locaux qui n'en paraissent pas plus neufs pour autant, sauf à leurs yeux, bien entendu !

Les Chevreuils, 1942.
Les Chevreuils, 1942.

Au sein des Lones, les staffs sont de véritables bandes d'amis, qui, grâce notamment à l'accueil de la famille Cruysmans, se rencontrent plusieurs fois par semaine : chorale, rédaction et diffusion de « l'Isolé », organisation de la troupe et des activités, discussions pseudo-psychologiques sur les « cas » servent de prétexte à d'agréables soirées. Un danger : le risque de faire des Lones un club très fermé.

Pour éviter ce risque, et à l'insistance de Gérald Herry, le commissaire du moment, le camp de Roumont est suivi, pour tous les chefs sans exception, d'un stage au camp-école de la Fédération à Saint-Fontaine. Les neuf Lones sont répartis dans les diverses patrouilles pour y redécouvrir l'esprit et la lettre de la méthode de Baden-Powell. Cette reprise de contact avec la Fédération s'est avérée bénéfique.

En 1950, le thème général s'appuie sur le souvenir des anciens, morts pour la patrie. Le Lone-Moot débute par une messe anniversaire et tous les anciens sont invités. C'est l'origine de « l'Association des Anciens des Lones ».

A cette époque, les objectifs du clan sont les suivants : créer une pépinière de chefs et pour cela, nul ne pouvait devenir chef chez les Lones avant d'avoir passé un an en service ailleurs. Le staff de troupe devait, au sein du clan, former une équipe participant à l'une ou l'autre activité caractéristique, afin d'entraîner les autres. Ceux qui ne pouvaient prendre un service de chef participaient à des équipes spécialisées dans différents domaines.

[modifier] 1950-1965

En automne 1950, les deux chaînes, les « Servants » et les « Paladins », comptent chacune six patrouilles. Dans chaque chaîne, deux patrouilles sont composées uniquement d'isolés tandis que les autres isolés de la troupe se répartissent dans les patrouilles.

Au camp de Pâques 1951, à Pailhe, L'abbé Emmanuel Hanquet rejoint les Lones. Surnommé "Pélican Impérial", il est apparenté aux Lones par la Vingtième de Liège dont il est issu. L'abbé Emmanuel Hanquet servira auprès des Lones jusqu'en 1986.

[modifier] Les camps

Le camp de Xhos de 1953 rassemble cent scouts et quarante louveteaux. La chaîne des « Chevaliers de Dame Marie » est recréée après une interruption de six ans. À cette époque, le commissaire des Lones est Gérald Herry.

Chaque année, le Lone-moot rassemble à Noël au collège Saint-Michel dans de vastes sous-sols ou à l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle, tous les Lones pour un repas et des feux de camps. En 1955, un centaine de scouts traversent la Manche pour organiser un camp en Angleterre, à Phasels Wood. Le 21 juillet, Les chefs de patrouille sont reçus à l'ambassade de Belgique à Londres. « Bouvreuil Volontaire », alias Guy Cruysmans, ancien chef de chaîne des Servants, devient peu après le commissaire des Lones.

Le début des années 1960 est marqué par une croissance continue des effectifs, de nouvelles sections sont créées et l'organisation du mouvement évolue. Dorénavant, le commissaire, Reggie Verhaeghe à cette époque, est secondé d'une équipe comprenant des responsables pour chaque branche : louveteaux, scouts, routiers. Parallèlement, chaque meute, chaque chaîne, prend son indépendance vis-à-vis des voisins.Des grands camps, groupant toutes les chaînes sont encore mis sur pied : Roumont en 1960, sous la direction de Jean-Jacques de Bassompierre, Saint-Maurice près du Ballon d'Alsace en 1964, sous la houlette de Bruno de Walque. Mais le nombre devient un obstacle à ces regroupements.

[modifier] 1965-1980

En 1964, les Lones deviennent une unité et sont rattachés au district de Woluwé-Saint-Lambert. Ceci marque la fin du commissariat des Lones, et l'année suivante, Jean-François Fontaine devient le premier chef d'unité, élu par l'ensemble des chefs Lones.

Ce changement de structure correspond à une décentralisation au sein de cette nouvelle unité : les chaînes deviennent troupes et mènent une vie plus autonome; les activités d'unité sont espacées et le grand camp ne se fait plus qu'une année sur deux en unité.Le conseil d'unité coordonne l'ensemble de l'unité. Son rôle s'en trouve renforcé, ce qui provoque au fil des années son élargissement : un responsable des troupes, puis celui du clan et un responsable « matériel » viennent s'ajouter au chef d'unité, à l'aumônier, à l'akéla d'unité et au secrétaire.

C'est de cette époque que date la création de l'a.s.b.l. « Lonescouts » dont le but est d'apporter toute forme d'aide à l'Unité active : son conseil rassemble quelques membres de l'équipe d'unité et quelques anciens, représentatifs des diverses générations. La présidence est confiée à Yves du Parc. Le premier objectif de l'a.s.b.l. est l'édification de locaux en dur sur un site qui est mis à la disposition de l'Unité par la commune de Woluwé. mais, alors que le projet se précise, des implications politiques en empêchent la réalisation. L'a.s.b.l. se tourne alors vers l'organisation du 50e anniversaire des Lones. De plus, elle prend aussi en charge la publication d'un second annuaire Lone, dont il sortira deux éditions.

21 juillet 1970 - Denée, 50e anniversaire
21 juillet 1970 - Denée, 50e anniversaire

En 1970, le 50e anniversaire a lieu à Maredsous, berceau des Lones. Quelque 600 anciens et parents rejoignent, pendant deux jours, les 400 Lones actifs qui campent aux environs. Le 50e représente pour l'unité plus qu'un anniversaire. C'est aussi le début de deux phénomènes qui marqueront profondément les dix années suivantes : un travail de réflexion sur le scoutisme d'une part et d'une forte extension de l'unité d'autre part.

Le travail de réflexion se concentre au départ sur deux sujets : l'expression du scoutisme et l'animation spirituelle des meutes et des troupes par les staffs. La méthode 12-17 est confirmée en fonction des valeurs inhérentes au système de patrouille, à la vie dans la nature, à l'éducation aux responsabilités. Ce travail d'approfondissement de la méthode conduira à modifier en 1971 la forme des activités. Le système des week-ends est introduit à la place des réunions au local tous les quinze jours. Elles permettent ainsi la présence de tous y compris les isolés.

La réflexion sur l'engagement chrétien et sur l'animation qui s'en suit, travail qui se poursuit encore aujourd'hui, devient une des préoccupations majeures de l'unité. En cela elle sera aidée au cours des années par quelques aumôniers qui seconderont l'abbé Emmanuel Hanquet, alors aumônier d'unité depuis plus de 25 ans. Ces aumôniers sont : Christian Papeians, Albert Van Hecke, Étienne de Wilde, Jean-Pierre Bondue, Didier de Failly, Jean de Roovere, Christian Hemeleers, Jacques Decerf, Martin de Wilde, Christian Mois, Réginald Nolf et l'aumônier d'unité actuel, Pierre Devos.

Les effectifs s'accroissent aussi au cours de cette période. Entre 1960 et 1977, les meutes passent de 4 à 8 : Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint-Christophe, Saint-Hubert, Saint-Gérard, Saint-François, Saint-Vincent et Notre-Dame. Les troupes passent de 4 à 7 : Chevaliers de Dame-Marie, Gueux de Saint-François (1961), Hardis de Saint-Hubert (1963), Paladins de Messire Godefroid, Preux de Charlemagne (1972), Servants du Roy et Templiers du Saint-Sépulcre (1973) A cela s'ajoutent quelques équipes de routiers. À l'approche du 60eanniversaire des Lones, cette unité compte près de 700 Lones actifs.

Début 1971, Xavier Cruysmans est élu chef d'unité et prend comme adjoint Jean-Jacques de Bassompierre. La croissance des effectifs soulève alors des interrogations. Une réflexion est menée, envisageant la subdivision de l'unité en sous unités. Un projet de mise en place de trois sous-unités est élaboré mais le camp d'unité de Pencran en 1973 conclut négativement à cette proposition.

En 1974, Albert Richir, secrétaire d'unité depuis 20 ans, quitte les Lones, et avec lui le CCP 4004. Il est remplacé par Claude de Lannoy. Autre innovation : un staff de meute est repris par des garçons. L'exemple sera bientôt suivi et en 1979 le troisième staff masculin est lancé.

En 1975, Emmanuel van Innis est élu à son tour chef d'unité. Le travail de formation et de réflexion se poursuit : réunions mensuelles des akélas, chefs de troupes et chefs d'équipes permettent de débattre et de partager les expériences réciproques et d'analyser échecs et réussites.

Le conseil d'unité définit concrètement les exigences et la mission des différentes fonctions et responsabilités dans l'unité. Exigence également vis-à-vis des louveteaux, scouts et routiers : il faut un scoutisme de qualité même au prix d'une diminution éventuelle des effectifs.

L'unité décide également de s'ouvrir à l'extérieur : des responsabilités sont prises dans le mouvement scout, à commencer par le district et la région. Ouverture également au sens du service et de l'accueil.

[modifier] 1980-1995

1980, les Lones ont soixante ans, grande fête du souvenir au Lycée de Berlaymont pour fêter cet anniversaire. Le grand camp sera exceptionnel : Saint-Dalmas de Tende dans les Alpes-Maritimes. Toutes les troupes s'y retrouvent après un voyage épique par chemin de fer. Bruno Lemaire, chef d'unité, et Jean-Marie Limpens, responsable des troupes, ont brillamment relevé le défi de cette année-phare.

En 1982, les staffs des meutes, sous la houlette de Thérèse de Radzitzky, alors akéla d'unité, se livrèrent à un important travail de réflexion sur la méthode du louvetisme, au moment où une méthode « nouvelle » était mise sur pied à la Fédération. Reprenant certains éléments de cette « nouvelle » méthode, mais restant en même temps fidèle aux traditions, l'équipe réalisa le « carnet du louveteau » qui est encore utilisé aujourd'hui.

En 1983, on organisa les premières O-Lones-Piades près de Heverlee. À cette occasion, une troupe est créée et portera le prestigieux nom des « Vaillants Compagnons de Saint-Michel ». Trois patrouilles (issues des Preux, des Servants et des Paladins) seront du premier grand camp en Normandie.

Début 1984, le tandem Serge Wahis - Axel Kervyn de Meerendré reprend la lourde tâche de chef d'unité. Henri Visart de Bocarmé, responsable des troupes, organise le grand camp d'unité en Bourgogne où se déroulèrent les mémorables Los-Angelones

Le 29 avril 1984, Géry de Broqueville, akéla d'unité, a inauguré les premières «6 heures vélo » pour les meutes, initiés et organisés par deux chefs de la meute Saint Vincent. Depuis lors, cet événement désormais incontournable, se déroule chaque année. Rapidement, les « 6 heures vélo » s'ouvrent vers l'extérieur et des meutes non-Lones et même des rondes de lutins sont invitées. Des projets humanitaires sont parrainés à cette occasion; des vivres et de l'argent sont rassemblés. Les projets humanitaires ainsi soutenus sont mis sur pied par d'anciens Lones qui continuent à vivre le scoutisme dans leur vie d'adulte.

En septembre 1984, Christopher Misson fonde la première sarabande de baladins (6 à 8 ans), les Castors.

En septembre 1985, une neuvième meute (Saint-Benoît) est créée par Ferdinand de Broqueville et une deuxième sarabande par Marie-Claire Jooris.

Abbé Emmanuel Hanquet (Pélican Impérial)
Abbé Emmanuel Hanquet (Pélican Impérial)

Fin 1986, c'est Pélican Impérial qui nous dit au revoir; un des Lones les plus anciens nous fait ses adieux au Kluis. Une page de l'histoire de l'unité vient d'être tournée; Pierre Devos aura la difficile mission de remplacer l'irremplaçable Pélican qui a tant donné, depuis 1952, pour notre unité.

Le camp de Pâques d'unité du Brûly en 1987 met en avant une des personnes phares de l'Unité : Eric de Ghellinck Vaernewyck (dit Gul), reconnu par ses pairs comme un des plus géniaux rénovateurs de la Technique Scoute puisqu'il est le père de la première édition du Biblone que le monde entier nous envie.

Juillet 1988, grand camp d'unité : à cette occasion les huit troupes se rassemblent en Suisse Normande à Ménil-Hermei pour les O-l'Orne-Piades et ce ne sont pas moins de 48 patrouilles qui lutteront pour remporter la victoire lors du jeu de bourse permanent concocté par le tandem infernal Yves Delacroix - Cédric van der Elst.

Maredsous: 70e anniversaire
Maredsous: 70e anniversaire

L'Unité a fêté ses 70 ans à Maredsous durant le camp de Pâques 1991. Toute l'unité; les scouts, les meutes, le clan, les baladins et les anciens se presseront dans l'église abbatiale de Maredsous pour assister à la Messe Anniversaire où Stanislas van Wassenhove, chef d'unité, a pu dresser un bilan résolument positif de ces 70 années de scoutisme.

En 1992, c'est à Varaignes, charmant petit village du Périgord Vert, qu'eut lieu le grand camp d'unité et les désormais légendaires Barce-Lones; le tout imaginé par un trio détonnant : Augustin Wigny, Carlos del Marmol et Thierry Bonamy. Parallèlement, les louveteaux se retrouvent au camp d'unité du Val-Notre-Dame à Anthey (Huy).

Une neuvième troupe sera créée en 1993 : Les Archers de Saint-Sébastien, brillante synthèse de quatre patrouilles issues des Chevaliers, des Gueux, des Hardis et des Servants. Le tout orchestré par un staff gonflé à bloc à l'enthousiasme rapidement communicant.

1994 verra une première : c'est dans les Ardennes françaises qu'eut lieu le camp de Pâques d'unité d'Avioth. Durant celui-ci, les neuf troupes se rassembleront pour une messe inoubliable dans la basilique du XIVe siècle, après une marche aux flambeaux de plusieurs kilomètres. Malgré un temps épouvantable, le trio des responsables des troupes Thierry Bonamy, Stany Geerinckx et Luc Regout organisèrent un grand jeu de 24 heures où plus de 450 scouts durent s'affronter.

La Meute Notre-Dame (louveteaux), 2005
La Meute Notre-Dame (louveteaux), 2005

Le 1er mai 1995, l'Unité fête ses 75 ans au Lycée de Berlaymont. Au terme de ce 4/4 de siècle, Olivier Fabri, chef d'unité, les baladins, les neuf meutes, les neuf troupes et le clan se tournent avec reconnaissance vers ceux et celles qui ont permis de parcourir ce long chemin.

[modifier] Sources

  • Fascicule édité pour les 75 ans des Lones en 1995, textes de Denis Waersegers et Thierry Bonamy.

[modifier] Liens externes

Wikipédia:Style encyclopédique