Aymar de La Baume Pluvinel

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Aymar Eugène de La Baume Pluvinel (6 novembre 1860-18 juillet 1938) est un astronome français.

En 1909, il est le premier astronome à utiliser le télescope du Pic du Midi construit par Benjamin Baillaud. Il réalise alors, avec son assistant Fernand Baldet, les premiers clichés photographiques de la planète Mars. En 1908 ils avaient photographié le spectre de la comète Morehouse. En 1882, il avait fait partie de l'expédition à Haïti, menée par Antoine d'Abbadie d'Arrast, pour l'observation du transit de Vénus.

Il est élu à l'Académie des sciences en 1932.

[modifier] Biographie

Né en 1860, Aymar de La Baume Pluvinel appartenait à cette lignée des astronomes amateurs qui, sans dépendre d'une institution officielle, ont su faire progresser l’astronomie par des initiatives personnelles de grande valeur scientifique.

Issu d'une vieille famille du Dauphiné, qui a compté au XVIIe siècle le personnage historique d'Antoine de Pluvinel, le comte de Pluvinel consacrera ses travaux à la photographie des corps célestes, ce qui le fera rentrer à l'Académie des sciences, en 1932. Il fut aussi maire de Marcoussis (Essonne) à plusieurs reprises.

Il découvre les premières applications de la photographie au gélatino-bromure d’argent au cours d’une expédition à Haïti, en décembre 1882, à l’âge de 22 ans.

Il n’aura de cesse de perfectionner cette technique, en alternant recherche (dans les observatoires de Nice, Meudon, Juvisy, et du Pic du Midi, alors naissant) et mise en application dans de nombreuses expéditions à travers le monde (Guyane, Crète, Sénégal, Sumatra, Égypte, Crimée, Canada, notamment).

Il est difficile aujourd’hui de se faire une idée de l’enthousiasme avec lequel les jeunes astrophysiciens de l’époque préparaient et menaient jusqu’au bout ces expéditions lointaines. Des équipes étaient constituées pour veiller à l’acheminement d’un matériel scientifique fragile dans les lieux les mieux placés pour observer le phénomène, c'est-à-dire, le plus souvent dans des endroit très isolés.

Pour réaliser les précieux clichés, il fallait mener un lourd travail préalable d'installation et de positionnement des appareils photographiques.

Après les semaines de voyage, l'équipe déballait les caisses puis s'employait à assembler puis régler les appareils capricieux. Des semaines entières étaient ainsi investies en mises au point pour quelques secondes de prises de vue. Sans compter qu'un simple voile nuageux suffisait à réduire à néant toute cette préparation...

Dans cette aventure, le comte de Pluvinel démontrait une rigueur scientifique exemplaire, mais aussi beaucoup de sens pratique qui le conduisit à mettre au point des perfectionnements dans les appareils de prise de vue, et à progresser ainsi dans l’étude des corps célestes.

Mort en 1938, après avoir perdu son unique fils à la guerre, en 1916, il est enterré dans le Cantal, à Vic-sur-Cère, non loin de son château de Comblat.

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