Avoir un deuxième bureau

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Avoir un deuxième bureau est une expression populaire qui a maintenant cours dans tout l’Afrique francophone et qui signifie « avoir une maîtresse, tromper sa femme ».

Il existerait plusieurs origines mais un seul sens.

Une première origine, qui est située au Sénégal, pendant la deuxième guerre mondiale, voudrait que l’expression vienne des militaires français en poste à Dakar est qui trompaient « secrètement » leur femme, restée en France, avec des sénégalaises (d’où un parallèle avec le « Deuxième bureau » de l’état-major militaire qui est d’ailleurs supprimé plus ou moins à la même période)

Une deuxième origine plus récente, plutôt située en Afrique équatoriale française, voudrait que l’expression ait pris naissance au sein de la bourgeoisie africaine. Les hommes monogames, qui pour des raisons de statut social face au polygamisme musulman, se donnaient une maîtresse officielle. Ils voyaient celle-ci dans la journée aux heures de bureau, la fin d’après-midi et le soir étant réservés à la femme officielle.

La multiplication des maîtresses donna naissance au « troisième bureau », puis au « quatrième bureau » et parfois plus. Au Zaïre la femme légitime est souvent appelée « premier bureau ». Au Mali, la maîtresse de passage, non officielle, est souvent qualifiée de « porte », qui ensuite ouvrira peut être sur un nouveau bureau. Au Bénin et en Côte d’Ivoire, la femme qui a un amant nomme celui-ci un « sous-marin ».