Automatisme (psychologie)

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L'automatisme psychologique est un terme créé par Pierre Janet en 1889. Pour lui il s'agit d'une « activité humaine dans ses formes les plus simples, les plus rudimentaires »[1], qui n'est pas régit par la conscience.

Sommaire

[modifier] L'automatisme pour Henri Wallon

Wallon commence par distinguer deux types d'automatisme. Le premier est l' automatisme naturel, qui est minoritaire chez l'Homme, et qui consiste en un enchainement d'action répondant à un stimulus donné. Le second est l' automatisme artificiel, qui est « un moyen dont dispose l'organisme pour gérer son rapport avec le milieu par la mise en forme précise de son activité de relation »[2].

Wallon se démarque de Janet sur cette définition, car il fait évoluer le concept à un niveau plus élaboré. L'automatisme artificiel serait alors composé d'éléments simples, intériorisé, et organisés qui, en se recomposant de façon souple, engendre un comportement adapté à une situation particulière. Yves Clot décrit cette caractéristique dans le cadre de la psychologie au travail : « À la manière d’H. Wallon, chez qui on trouve l’une des plus belles critiques des conceptions amorphes de l’automatisme gestuel, on pourrait dire qu’ici, le couronnement de l’automatisme ce n’est pas d’avoir fixé dans le collectif un certain enchaînement d’actions obligatoires, c’est au contraire la liberté croissante dont chacun peut bénéficier dans le choix des actions à enchaîner. Le genre possède le ressort et la contenance qui permettent à chacun d’emprunter aux chaînes opératoires et symboliques déjà constituées ceux de leurs éléments qui doivent servir à constituer une forme nouvelle d’action devant les inattendus du réel.[3] »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Notes et références

  1. Pierre Janet, L’automatisme psychologique : première partie, 1889. [lire en ligne];
  2. Cariou Michel, Personnalité et vieillissement, Delachaux et Niestlé, Paris, 1995. p. 129;
  3. Yves Clot, Clinique de l’activité et répétition, in Cliniques méditerranéennes p.31 à 53. [lire en ligne];