Autodéfenses unies de Colombie

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Logo de l'AUC.
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Les Autodéfenses unies de Colombie (AUC, Autodefensas Unidas de Colombia) sont le principal groupe paramilitaire d'extrême-droite colombienne, fondés le 18 avril 1997, sous l'égide de Carlos Castaño, à partir d'une unification des groupes paramilitaires pré-existants créés lors de la Violencia [1].

Sommaire

[modifier] Constitution des AUC

Les paramilitaires se sont fédérés de 1994 à 1997, et contrôlaient une partie importante du nord de la Colombie. Elles sont reconnues comme organisation terroriste par les États-Unis[2] et l'Union européenne[3].

Le gouvernement colombien leur avait accordé une zone paramilitaire de 386 km² [réf. nécessaire]. Ils se sont souvent affrontés avec les FARC. Les chefs paramilitaires exigent une tenue vestimentaire stricte dans leurs villages.

[modifier] Conflit armé et droits de l'homme

Icône de détail Article détaillé : Conflit armé colombien.

Ils font actuellement objet d'enquêtes impliquant l'assassinat de syndicalistes.

Le 29 juillet 2002, Reporters sans frontières s'est plaint de menaces qu'ils auraient faites à des journalistes du département de Arauca. RSF implique également les AUC dans l'assassinat de Efraín Alberto Varela Noriega, un directeur de station de radio local.

Une de leurs atrocités, commise en 2003, porte le nom de massacre de Betoyes [réf. nécessaire].

Beaucoup de sources affirment que ce groupe est responsable de la majorité des violations des droits de l'homme en Colombie (70 %), plus que les FARC. Selon la Commission colombienne des juristes, entre 2002 et 2006, on enregistre près de 20 000 homicides par an en Colombie, dont plus de 60% sont commis par les paramilitaires et 25% par les guérillas (FARC et ELN) [1]. Les AUC sont aussi responsables de la grande majorité des 3,5 millions de déplacés par la guerre [1].

[modifier] Financement

Selon les aveux de Carlos Castaño, ancien chef paramilitaire, les AUC participent au trafic de drogue, et en dirigent même une partie[4]. Castaño lui-même a admis que 70% des recettes des AUC provenaient du trafic de drogues [1].

En septembre 1997, l’Observatoire géopolitique des drogues de Paris affirmait que la majorité de la cocaïne arrivant dans les ports espagnols, belges et hollandais provenait des zones côtières colombiennes contrôlées par les AUC.

La multinationale Chiquita Brands International, plus connue sous le nom de United Fruit, a été condamné en mars 2007 par la justice américaine au versement d'une amende de 18,8 millions d'euros pour avoir financé à hauteur de 1,7 millions de dollars les AUC, alors déjà inscrits sur la liste des « organisations terroristes étrangères » du ministère des Affaires étrangères des Etats-Unis[5]. Une bonne partie de ces fonds a transité à travers les milices CONVIVIR, créées par un décret du gouvernement dans les années 1990 [6].

[modifier] Démobilisation

Ces groupes sont engagées depuis 2004 dans un processus de paix avec le gouvernement du président Alvaro Uribe qui prévoit leur désarmement et leur réinsertion dans la vie civile un de leurs chefs, Diego Murillo ou «Don Berna», a présidé à une cérémonie de démobilisation le 15 juin 2005 et il est supposé complétement démobilisé depuis 2006.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. abcd Philippe Dufort (Université du Québec), Paramilitarisme et scandale de la parapolitique en Colombie, La Chronique des Amériques, octobre 2007, n°17
  2. Liste des Organisations Terroristes fixée le 11 Octobre 2005 par l'Office of Counterterrorism
  3. Décision du Conseil Européen du 21 décembre 2005 fixant la liste des organisations terroriste dont les avoirs doivent être gelés
  4. « Les paramilitaires au cœur de l'État colombien », Le Monde diplomatique, avril 2003
  5. Sergio Gómez Maseri, « Les mauvaises fréquentations des firmes étrangères », Courrier international, n° 855, 22 mars 2007, p. 23. Initialement publié dans El Tiempo. Michel Taille, « >Colombie : la banane Chiquita s'est payé les paras », Libération, vendredi 16 mars 2007.
  6. DOCUMENTS IMPLICATE COLOMBIAN GOVERNMENT IN CHIQUITA TERROR SCANDAL, National Security Archive Electronic Briefing Book No. 217 (en)

[modifier] Liens externes