Augustin de Drucourt

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Augustin Boschenry, chevalier de Drucourt est né à Drucourt dans l'Eure en 1703 et mort au Havre en 1762.

Plus jeune fils d'une noble famille normande, il rejoignit en 1719 les gardes de la marine en garnison à Brest. Il eut une progession de carrière régulière en raison de son goût pour le travail bien fait. Il devint capitaine en 1751.

En octobre 1746, alors à bord du Mars, navire français apportant des approvisionnements en Acadie, il fut fait prisonnier par les Britanniques. Sa captivité dura environ une année. Il retourna ensuite en France. Il fut fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis en 1749 et fut nommé à un poste administratif important à Brest, poste qu'il conserva quelques années avant d'obtenir le poste de gouverneur de l'Ile Royale (aujourd'hui l'île du Cap-Breton) au Canada. Drucourt arriva à Louisbourg le 15 Août 1754 en compagnie de son épouse Marie-Anne Aubert de Courserac.

Mme de Drucourt, dotée d'une forte personnalité, fut plus que la femme du gouverneur, elle tira elle-même au canon pendant le siège et apporta son aide à toute les personnes qui en avaient besoin. Elle fit de plus beaucoup pour donner du lustre à la maison du gouverneur dans la froide, morne et humide Louisbourg de l'époque.

En 1758, pendant le siège de Louisbourg par le Britannique Boscawen, et contre l'avis de ses officiers peu disposés à exposer leurs navires au feu des britanniques en restant dans le port, Ducour donna l'ordre à la flotte de rester à quai. Drucour ne put cependant pas forcer ses capitaines à suivre l'exemple de Vauquelin et à tourner l'énorme puissance de feu de leurs bateaux contre les batteries britanniques, bien qu'une telle action eût pu faire la différence et permettre de gagner le siège.

Au conseil de guerre du 26 juillet, quelques officiers étaient favorables à une reddition rapide, d'autres souhaitaient la poursuite de la défense de la ville y compris en cas d'assaut. Devant les exigences britanniques, Drucour inclinait à une poursuite des combats, mais à la demande de la population civile de Louisbourg, il accepta les termes de l'accord et capitula.

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