Association démocratique des femmes du Maroc

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L'Association Démocratique des Femmes Du Maroc ou ADFM est une association féministe, autonome et indépendante fondée en juin 1985 alors que la décennie des Nations unies pour la femme touchait à sa fin et connaissait son couronnement par la conférence de Nairobi.

Sommaire

[modifier] Missions et Objectifs

L’ADFM s’assigne comme mission la protection et la promotion des droits humains des femmes tels qu’universellement reconnus. Son principal objectif est de promouvoir les droits et intérêts stratégiques des femmes.

Missions

  • Défendre et promouvoir les intérêts stratégiques et les droits humains des femmes (civils, politiques, économiques et socioculturels) tels qu’universellement reconnus.
  • Promouvoir l’égalité de jure et de facto entre les hommes et les femmes pour une société égalitaire.

Objectifs

  • Œuvrer en faveur de politiques et de mécanismes sensibles à la dimension genre et visant l’équité, l’égalité et la lutte contre l’exclusion et les violences à l’égard des femmes.
  • Plaider pour la réforme des lois et des pratiques pour une citoyenneté effective des femmes.
  • Œuvrer pour le renforcement des capacités des femmes afin de leur permettre de participer pleinement au progrès social et économique du Maroc.
  • Promouvoir la participation des femmes aux postes de décision politiques économiques et sociaux.
  • Lutter contre toutes les violences à l’égard des femmes.
  • Promouvoir la culture de l’égalité pour un changement sociétal digne et égalitaire.
  • Œuvrer pour l’évolution des mentalités et des attitudes afin un changement sociétal digne et égalitaire.

Son siège social se situe à Rabat au Maroc

[modifier] Historique

ADFM a été fondée en juin 1985, alors que la décennie des Nations Unies pour la femme touchait à sa fin et connaissait son couronnement par la conférence de Nairobi (juillet 1985).

Ce contexte international conjugué, sur le plan national, à l’enclenchement d’un processus de démocratisation, aux premiers balbutiements de la société civile et à l’émergence d’une conscience féministe, a impulsé un groupe de femmes, militantes progressistes pour la plupart, à s’investir d’avantage dans le combat pour l’égalité que les agenda politiques ne classait pas comme priorité.

Ayant ressenti la nécessité d’agir dans le cadre d’une structure indépendante et autonome, les fondatrices de l’ADFM se sont lancées, par leur initiative, dans la redéfinition des contours d’un chantier ou seules des associations caritatives ou à caractère strictement social intervenaient auparavant.

Première en son genre - d’autres associations ont vu le jour ultérieurement- l’ADFM à connu les tâtonnements des débuts pour atteindre, au fil des années, une maturation plus prononcée. En effet, animées par les idéaux qui ont incité à l’action toute une génération, celle des fondatrices, l’ADFM s’est cherché durant les premières années de son existence tant sur ses objectifs, en termes opérationnels, que sur les questions de démarche, de structuration ou de type d’intervention.

De l’organisation, dite de masse, qui se mesurait aux nombre de sections et d’adhérantes ainsi qu’à la multiplicité d’activités conçues souvent de façon empirique, seul la profonde volonté de promouvoir les droits des femmes doublée d’un sens aigu du bénévolat et d’une grande capacité à se mettre en cause et à apprendre, ont permis d’accéder, dès le début des années 90, à une nouvelle étape : celle des conceptions plus réfléchies d’une mission et de pratiques de plus en plus rationnelles et modernes de la vie associative.

L’ADFM a, depuis, opté essentiellement pour les créneaux stratégiques et structurants, ceux qui mettent en cause directement le patriarcat, système d’oppression des femmes, et developpé ses capacités qui font d’elle une force d’action, de proposition, de plaidoyer et de mobilisation.

Riche d’une expérience forgée sur le tas, et d’une culture dont la charte résume les principales valeurs, et grace à l’apport de ses membres et ami(e)s durant 22 ans, l’ADFM est en mesure, aujourd’hui, d’évaluer positivement sa contribution aux avancées du statut des marocaines, de mesurer l’ampleur de ce qui reste à faire et de réfléchir aux meilleurs stratégies d’intervention et d’amélioration de ses performances.

[modifier] Campagne de plaidoyer

La campagne régionale « l’égalité sans réserve », coordonnée par l'ADFM, se propose d’agir sur les gouvernements de la région arabe afin de procéder à la levée des réserves émises lors de la ratification de la Convention internationale relative à l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes (Cedaw) et d’adhérer à son Protocole facultatif. Elle se décline en un large éventail d’activités de plaidoyer et de sensibilisation ciblant : les gouvernements des pays de la région, les institutions inter régionales tels la ligue arabe, les média ainsi que les acteurs politiques et associatifs

  • Mise en place du comité de suivi (7 personnes de 7 pays de la région)
  • Participation à la réunion du Conseil des droits de l'homme des Nations unies (Genève, septembre 2006) : diffusion de l’Appel de rabat, contacts avec les délégations des pays de la région arabe
  • Campagne de plaidoyer pensée au niveau régional et mise en œuvre localement.
  • Campagne de plaidoyer auprès de la commission des droits de l’homme de la ligue arabe.
  • Campagne de sensibilisation auprès des acteurs politiques, des sociétés civiles et du grand public
  • Campagne médiatique.
  • Organisation d’un séminaire de suivi (à l’instar du séminaire de Rabat) en juin 2007.

[modifier] Liens externes