Askar Akaïev

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Askar (Akaïevitch) Akaïev (en kirghize et en russe : Аскар Акаевич Акаев), né le 10 novembre 1944 à Kyzyl-Bairak (République socialiste soviétique de Kirghizie), a été le président du Kirghizistan de son indépendance, le 31 août 1991, à la révolution des Tulipes qui l'a renversé le 24 mars 2005.

Akaïev est d'abord, pendant la période soviétique un mathématicien peu impliqué dans les questions politiques. Mais lors de l'effondrement de l'URSS le 27 octobre 1990, il se fait élire président du Soviet suprême de la République socialiste soviétique de Kirghizie. Akaïev est réélu, avec cette fois le titre de président du nouvel État indépendant, en 1991 et reconduit dans ses fonctions par des scrutins « relativement » libres pour la région en 1995 et 2000.

D'abord vu comme le président le plus démocratique des nouveaux pays d'Asie centrale, Akaiev durcit peu à peu la nature de son pouvoir. Ce changement est la conséquences de facteurs externes (tentatives de déstabilisation de l'Ouzbékistan, conséquences de la guerre civile tadjike et lutte contre les sanctuaires du terrorisme islamiste dans les régions montagneuses) et internes (goût du pouvoir et népotisme). Fin 2002, devant des manifestations demandant sa démission, il promet de ne pas chercher à renouveler son mandat en cours qui s'achève en octobre 2005. Akaïev obtient du parlement en 2003 une immunité à vie contre toute poursuite judiciaire.

Le 24 mars 2005, après deux semaines de manifestations contre les résultats des élections législatives de février-mars, le président est chassé du pouvoir par une foule de manifestants ayant pris d'assaut le siège du gouvernement à Bichkek. Akaïev quitte alors le pays vers le Kazakhstan voisin, dans un premier temps, puis vers la Russie après l'accord donné par le président Vladimir Poutine. Il démissionne de ses fonctions de président le 3 avril 2005.

Akaïev est marié à Maïram Akaïeva avec laquelle il a deux fils et deux filles. Son fils Aïdar Akaïev et sa fille Bermet Akaïeva sont tous deux élus députés au cours des élections contestées du printemps 2005. Cependant, Bermet est déchue de son siège le 16 mai 2005.