Aristides Pereira

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Aristides Pereiras en visite aux États-Unis le 4 octobre 1983.
Aristides Pereiras en visite aux États-Unis le 4 octobre 1983.

Aristides Maria Pereira, né en 1924, fut président du Cap-Vert de l’indépendance en 1975 à 1991, sous un régime communiste.

Sa première charge gouvernementale fut le poste de chef des télécommunications en Guinée-Bissau, alors colonie portugaise au même titre que le Cap-Vert. Dès la fin des années 1940, Pereira fut très impliqué dans le mouvement anti-colonial et gravit rapidement les échelons à l’intérieur de son parti, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC).

Pereira avait d’abord promis d’introduire rapidement la démocratie au Cap-Vert, il réprima l’opposition après le renversement de Luís Cabral, président de Guinée-Bissau et son allié dans le projet d’unification des deux États lusophones. Toutefois, la situation des droits humains au Cap-Vert resta l’une des meilleurs d’Afrique de l'ouest et la délégation de pouvoir aux comités citoyens locaux permit un début de démocratisation. La répression diminua progressivement mais le PAICV, issu de la partition d’avec le PAIGC, demeura parti unique jusqu’à la chute du bloc communiste en 1990.

Pays non-aligné pendant la Guerre froide, le Cap-Vert de Pereira chercha à soutenir la paysannerie dans ses réformes économiques. Ses alliances de l’époque avec la Chine et la Libye furent critiquées.

Pedro Pires, l’actuel président, fut premier ministre sous Pereira.

Pereira perdit les élections présidentielles de 1991 contre António Mascarenhas Monteiro.