Arille Carlier

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Arille Carlier (Monceau-sur-Sambre 26 septembre 1887 - Charleroi 17 mai 1963) est un journaliste, avocat belge et un militant wallon.

C'est alors qu'il suit les cours de l'Athénée de Charleroi qu'il commence à écrire en collaborant à des revues (1902). Docteur en droit de l'ULB(1911), il accomplit un stage chez Jules Destrée (1911-1914). Il réalise un lexique - demeuré célèbre - destiné à recueillir les termes utilisés par les ouvriers des carrières d'Écaussinnes. Il accompagne Destrée dans son engagement dans son combat wallon, fonde la Ligue wallonne de Charleroi, la Société des Amis de l'Art wallon, il siège à l'Assemblée wallonne quand elle s'installe en 1912. Durant la Grande Guerre il publie le journal clandestin La Wallonie autonome (1917). ces faits lui vaudront des ennnuis avec la Justice à la libération du territoire.

En 1934, il soutient l'Abbé Jules Mahieu dans ses démêlés avec ses supérieurs ecclésiastiques. Il est avec lui dans la Concentration wallonne. Il fonde également l' Société historique pour la Défense et l'Illustration de la Wallonie (1938) qui deviendra l'Institut Jules Destrée en 1960.

Libéral, Carlier se lance dans l'aventure du Parti wallon indépendant aux élections législatives d'avril 1939. Il n'est pas élu et les résultats du parti sont très maigres. Après l'exode de mai 1940, il s'engage dans le mouvement de résistance Wallonie libre. Il est arrêté le 21 août 1941 parce qu'il a diffusé au Palais de Justice de Charleroi des tracts avec la photo du Général De Gaulle portant les mots La Wallonie libre est aux côtés de la France libre. Il demeure en prison en Allemagne jusqu'en août 1943.

Autonomiste, spécialiste comme journaliste des mouvements nationaux, il est aux réunions du Congrès national wallon de 1945 et des années suivantes, dirige le journal Wallonie libre et est membre de la délégation wallonne de l'Accord Schreurs-Couvreur en 1952. Il se prononce encore en 1962 pour le respect de la volonté populaire dans les Fourons, devient membre du Mouvement populaire wallon. Une notice biographique plus complète lui est consacrée dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, Charleroi, 2000, tome I, p. 230-232.