Anti-Corn Law League

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L'Anti-Corn Law League est une ligue contre les Corn Laws (lois sur les grains) fondée en 1839 par des économistes, des industriels, des commerçants et des banquiers de Manchester.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'Anti-Corn Law League est en réalité la reprise de l’Anti-Corn Law Association, créée à Londres en 1836, mais qui n'obtint pas de succès. Ce n'est que trois ans plus tard, à Manchester, la grande ville manufacturière britannique, que l'association reprend vie. Richard Cobden et John Bright sont les deux figures principales du mouvement, et Georges Wilson, le président de la Ligue, est chargé de gérer les tâches administratives. C'est toutefois Richard Cobden qui est par la suite demeuré le représentant emblématique du mouvement.

[modifier] Objectifs

L'objectif premier de la ligue était l'abolition des tarifs douaniers sur les grains et les céréales. Ces tarifs mis en place au XVIIe siècle avaient été modifiés en 1815. Ils interdisaient entre autres d'importer à moins de 80 shillings le Quarter, renchérissant par là le prix des céréales. Ils furent modifiés en 1828. L'abolition des tarifs sera obtenue en 1846 grâce également à des raisons conjoncturelles (mauvaises conditions météorologiques de l'été 1845 qui rendirent nécessaire l'importation de céréales). La famine qui en résulta en Irlande apporta à la Ligue le soutien des nationalistes irlandais emmenés par Daniel O'Connell.

La Ligue continua à attaquer par la suite les pratiques protectionnistes qui prévalent alors en Grande-Bretagne. L'ambition des dirigeants de la Ligue est d'établir une économie pleinement libre-échangiste afin de faire diminuer le prix des denrées de base (pain, produits agricoles), de favoriser l'accroissement de la richesse et l'emploi en améliorant la productivité et les performances de l'agriculture et de l'industrie, et ainsi de tisser des liens commerciaux plus forts - censés être les garants de la paix - avec les autres nations.

Néanmoins, certains considèrent qu'en pratique, l'Angleterre restera un Etat protectionniste jusqu'en 1860 et la signature du traité franco-anglais de commerce, sous l'impulsion de Michel Chevalier. Les droits de douane anglais resteront jusqu'à cette date plus élevés en Angleterre qu'en France selon les travaux de Patrick O'Brien et de John V.C Nye[1]

[modifier] Actions

Parmi les actions entreprises, la campagne pour The big loaf consista en la distribution de milliers de tracts à la sortie des boulangeries présentant la différence de taille entre le « pain protectionniste » et le « pain libre-échangiste ».

[modifier] Références

  1. (en)The Myth of Free Trade Britain, John V.C Nye "

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe