Annette Kahn

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Annette Kahn est une journaliste et écrivain français, née le 21 janvier 1941 à Saint-Étienne (Loire).

Annette Kahn est la fille de Robert Kahn, industriel dans la métallurgie et résistant, assassiné sur ordre de Klaus Barbie le 17 août 1944. Elle fait ses études à Paris (lycée Janson de Sailly, lycée la Fontaine, lycée Molière) et au lycée de Versailles, et débute comme journaliste à L'Aurore en 1959 (elle est alors la plus jeune journaliste française).

Elle travaille d'abord aux informations générales. Elle est ensuite, et pour de nombreuses années, chroniqueuse judiciaire. Elle assure à ce titre la rubrique judiciaire et les comptes-rendus de très nombreux procès. Elle est alors élue vice-présidente de l'Association de la presse judiciaire. En 1979, elle rejoint , comme Chef du service Société , Le Quotidien de Paris, créé et dirigé par Philippe Tesson. En 1984, elle entre à l'hebdomadaire Le Point, dirigé par Claude Imbert, où elle est successivement Chef des services "Société-Investigation", "France", puis "Ville-Environnement".

En 1994, Annette Kahn devient rédactrice en chef adjointe du quotidien InfoMatin qu'elle rejoint au moment de sa création et où elle reste jusqu'à la fin de 1995. Ce journal, qui avait été repris par André Rousselet, cesse d'être édité en janvier 1996.

A partir de 1997, Annette Kahn devient Secrétaire générale de la rédaction de L'Événement du Jeudi.

[modifier] Livres pour l'Histoire

Annette Kahn a publié des ouvrages biographiques et historiques sur la période de la Seconde Guerre mondiale. Elle écrit d'abord, en 1990, pour l'éditeur américain Simon and Schuster de New York, Why my father died, le récit entrecroisé de la Résistance de son père et des témoignages du procès de Klaus Barbie, qu'elle suit à Lyon pour Le Point. L'édition américaine est préfacée par Élie Wiesel. Ce livre est repris en France en deux ouvrages par les éditions Payot. Robert et Jeanne, le premier, a été couronné par plusieurs prix littéraires ( Prix Henri Hertz de la Chancellerie des Universités de Paris, Prix du Palais Littéraire, Prix de la Wizo). Le second,Personne ne voudra nous croire, rassemble les témoignages des victimes de Klaus Barbie et constitue un document irremplaçable sur le procès et sur les événements de l'Occupation . Elle écrit ensuite aux Éditions Robert Laffont, un ouvrage sur le fichier des Juifs, établi pendant l'Occupation, qui a été retrouvé à Paris. Ce livre est préfacé par Serge Klarsfeld. Annette Kahn publie ensuite, chez Stock, une biographie très vivante et très riche de l'artiste français Yves Klein (1928-1962).

[modifier] Bibliographie