Anna Judic

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Anna Judic aux Bouffes-Parisiens
Anna Judic aux Bouffes-Parisiens

Anna Judic, de son vrai nom Anne Marie-Louise Damiens, est une comédienne française née à Semur-en-Auxois le 18 juillet 1849, décédée à Golfe-Juan le 15 avril 1911.

[modifier] Biographie

Nièce du directeur du Gymnase, Montigny, elle entre en 1866 au Conservatoire de Paris dans la classe de Régnier, qu'elle quitte l'année suivante pour débuter au Gymnase dans Les Grandes Demoiselles, comédie en un acte d'Edmond Gondinet. Mais c'est à l'Eldorado qu'elle se fait véritablement remarquer dans un répertoire de chansons "légères" où son apparente candeur fait passer les sous-entendus les plus grivois. Elle a entre temps adopté le nom de son mari, Judic, épousé alors qu'elle n'avait pas dix-sept ans.

Après la Guerre et un passage à la Gaîté où elle crée Le Roi Carotte, opéra-féerie de Jacques Offenbach et Victorien Sardou, elle entre aux Bouffes-Parisiens où elle connait ses premiers succès de comédienne dans les opérettes de Léon Vasseur (La Timbale d'argent) et d'Offenbach (Madame l'Archiduc, La Créole, Bagatelle, etc.). Elle passe en 1876 au Théâtre des Variétés, dont elle sera l'étoile durant près de vingt ans. Elle y retrouve Offenbach dont elle crée Le Docteur Ox et reprend les rôles mythiques d'Hortense Schneider: La Belle Hélène, La Grande-Duchesse de Gérolstein... Elle étrenne surtout une collaboration prolifique avec Hervé: Lili, Niniche, La Femme à papa, La Roussotte et son chef d'œuvre, Mam'zelle Nitouche[1].

Après l'échec cuisant de La Cosaque, elle se met à voyager[2], se produit aux Menus-Plaisirs, à l'Eldorado et à l'Alcazar d'été sans retouver l'immense succès de ses débuts. Elle retrouve le Gymnase dans des rôles de "mères" auxquels elle apporte "une tendresse, une douceur et une bonhomie touchantes" (Le Bourgeon, Le Secret de Polichinelle, L'Âge difficile) puis se retire peu à peu dans sa Bourgogne natale.

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

  1. Page Mam'zelle Nitouche
  2. Article du New York Times


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