André Stas

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

André Stas est un écrivain et plasticien (autodidacte) belge né à Rocourt le 19 novembre 1949, il est licencié en philologie romane de l’Université de Liège, où il a été l'élève de Jacques Dubois, de Maurice Piron et de Jean-Marie Klinkenberg.

En 1974-1975, il a été un professeur subversif au collège jésuite Saint-Servais de Liège.

Avant tout humoriste et pataphysicien, André Stas est un plasticien dont le collage est l’arme favorite. C’est un art de la jubilation. Il est en permanence aux aguets : un morceau de bois, une tuile, une feuille roulée, un bout de ferraille et en deux poses de colle naît une autre œuvre.

Ces trente dernières années, si André Stas s’est livré, entre beaucoup d’autres choses plus ou moins surréalistes, plus ou moins provocantes, plus ou moins engagées, à l’art du collage avec un bonheur certain et une grande productivité, il a également manié la plume avec un talent indéniable. Dans ses collages, Stas découpe pour assassiner l’image convenue et, dans une prolifération folle, donner naissance à une abondance d’autres images qui se déchaînent, se superposent, s’associent, se déclinent, organisent et détruisent l’espace dans une germination incessante où les genres, les codes, les classements et les valeurs volent régulièrement en éclat. Découper puis coller, c’est mettre à mal les convenances et les bienséances, les codes établis et mesurés, jusqu’à nous perdre, condition indispensable, pour retrouver quelque liberté.

Si son humour décape l’art ennuyeux, son écriture décoiffe. Il n’écrit jamais long. Des mini-poèmes, des nouvelles, des fables, des aphorismes... Le tout regorgeant d’images fulgurantes surgies d’accolations saugrenues de mots, d’éclairs de métaphores, de calembours vertigineux. Après trois recueils de ses plus récentes malices (Grenailles errantes, L’embrouillamaxi et Les radis artificiels), voici Le grand Karmaval, 24 Heures dûment, Les Cent nouvelles pas neuves et Sur les autres mondes (aux Éditions Galopin). Il est également le conseil culturel de l'insolent journal Le Galopin.

André Stas est, en vrac, Régent au Collège de Pataphysique et fils spirituel du satrape André Blavier (avec qui il signa le Manifeste pour la culture wallonne), Grand Fécial Consort de l’Ordre de la Grande Gidouille, Grand Dipsomane de l’Empire Impérial, Académicien Zygomatique, Consul honoraire du Sultanat de Bouillon, et aligne bien d’autres titres glorieux qui ne sont qu’indication de sa qualité première : l’amitié. Et il est l’ami des plus grands humoristes et artistes de son temps, vivants ou décédés.