Albertine disparue

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Albertine Disparue, dont le titre original est La fugitive, est le sixième tome d'À la recherche du temps perdu de Marcel Proust paru en 1927 à titre posthume. la Fugitive devait originairement regrouper la Prisonnière et Albertine disparue. De fait, Albertine disparue est la suite indissociable, sur le plan narratif au moins, de la Prisonnière.

[modifier] Résumé

Proféré par Françoise, la domestique du narrateur, l’incipit d’Albertine disparue, contient en germe le nœud du drame : « Mademoiselle Albertine est partie ! Comme la souffrance va plus loin en psychologie que la psychologie ! ». En effet, Albertine disparue constitue une prodigieuse analyse de la souffrance amoureuse, qu’atténue lentement – « dans le temps » – le travail du deuil.

Marcel essaie pourtant de faire revenir Albertine chez lui par tous les moyens après le départ de celle-ci (il feint l’indifférence, envoie son influent ami Saint-Loup, promet à Albertine l’achat d’un yacht et d’une Rolls-Royce...). Mais tous ses efforts seront vains ; Albertine en effet meurt dans un accident de cheval (du point de vue de la biographie de Proust, il convient de rapporter cet épisode à la mort d’Alfred Agostinelli, secrétaire et amant de Proust, lui aussi prisonnier, fugitif, puis disparu dans un accident d’avion). Le narrateur apprendra par la suite qu’Albertine s’était décidée à revenir vivre auprès de lui. L’oubli fait alors progressivement son œuvre dans la vie du narrateur, atténuant sa souffrance.

Le récit se poursuit par l’évocation d’un voyage à Venise, tout à la fois dernier adieu à la jeunesse pour le narrateur (et aussi, d’une certaine façon, à la mère tant aimée par Proust) et magnifique évocation poétique de la Cité des Doges (voir par exemple la description des fresques de Saint-Marc longuement contemplées par le narrateur). Le quatrième et dernier chapitre d’Albertine disparue, ouvre sur le dernier tome de la Recherche, le Temps retrouvé.

[modifier] Découverte de la dactylographie originale en 1986

La première édition d’Albertine Disparue (posthume, en 1925) fut établie à partir d’un double de la dactylographie de Proust. En 1986, l’original de cette dactylographie, que Proust était en train de profondément remanier au moment de sa mort, fut découvert. Cette découverte a été intégrée dans l’édition de 1992 de Garnier-Flammarion (Jean Milly), et dans celle de 1993 du Livre de Poche (Nathalie Mauriac) (Voir les liens externes).

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