Agricol Perdiguier

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Agricol Perdiguier, né le 3 décembre 1805 à Morières-lès-Avignon, à 7 km d'Avignon (Vaucluse), mort le 26 mars 1875, Compagnon du tour de france, écrivain.

Agricol Perdiguier.
Agricol Perdiguier.

Avignonais la Vertu (son nom de compagnon).

À l'issue d'un parcours scolaire très sommaire, il commence l'apprentissage de son métier de menuisier chez son père puis chez un autre patron à Avignon dans le Vaucluse. C'est la qu'il découvre le compagnonnage, et qu'il apprend à leur contact le dessin technique (l'art du trait).

Il deviendra compagnon du tour de France, dans la société du Devoir de liberté, sous le nom d'Avignonais la Vertu.

Sa passion pour le compagnonnage l'entraînera sur pas moins de trois tours de France.

Ces voyages lui feront découvrir une triste réalité, le combat fratricide des différentes sociétés de compagnonnage, qui était le reflet des conflits de société de cette époque.

Des problèmes de santé l'empêcheront plus tard de fréquenter les ateliers, il mit alors à profit ce repos forcé pour écrire des chansons pour ses amis compagnons, chansons moins belliqueuses que celles d'alors.

Bien vite, ses talents d'écriture le pousseront à écrire un livre sur le compagnonnage. En 1838, parut son premier ouvrage le "Livre sur le compagnonnage", le premier écrit sur les compagnons et par un compagnon, il attira l'attention d'intellectuels comme Eugène Sue et Georges Sand. Il entretiendra une correspondance suivie avec Victor Hugo, Lamartine et d'autres écrivains et hommes politiques.

Il publiera ensuite d'autres ouvrages, et sera l'ardent ouvrier de la réconciliation entre les différentes sociétés de compagnonnage.

Passionné par le livre et par l'écriture, il ouvrira à Paris dans le Faubourg Saint-Antoine une librairie où il donnera des cours de dessin technique, ce magasin sera fréquenté par Gambetta et Jules Ferry et d'autres acteurs sociaux de l'époque.

Républicain de conviction, il prend position pour une laïcité tolérante. La fraternité, l'entraide mutuelle et l'accès à l'instruction seront les moteurs de son action qui se déplaça sur un terrain plus politique.

Il deviendra maire-adjoint du XII° arrondissement de Paris.

Il repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, où sa tombe fait l'objet de fréquentes commémorations de compagnons de tous rites.

[modifier] Bibliographie

  • Mémoires d'un compagnon.
  • Livre du Compagnonnage. 1838
  • Histoire démocratique des Peuples anciens et Modernes.1849
  • Question vitale sur le compagnonnage et la classe ouvrière. 1863
  • Comment constituer la république. 1871 (recueil d'articles parus dans "Le National", pendant le siège de la Commune de Paris)