Utilisateur:Agou/Jane Austen

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Sommaire

[modifier] Education

De la jeune Jane Austen on sait que comme la plupart des héroïnes de ses romans, elle pouvait parfois préférer battre la campagne ou se rouler dans l'herbe du haut d'une pente ; au contact de la campagne anglaise et en compagnie de son frère Henry (d'un an son aîné) ou de sa soeur Cassandra elle vivait là des activités moins convenables pour une fillette de l'époque que de coudre, jouer du piano, ou chanter.

L'éducation de Jane ne diffère pas de celle donnée à toute jeune fille de l'Angleterre du 18ème siècle ; elle consiste en occupations artistiques et ménagères, indispensables pour la préparer à son avenir, le mariage. De fait, elle apprit le français et l'italien, le chant (sans enthousiasme), le dessin, la couture et la broderie, le piano et la danse. Evidemment, de toutes ces activités, sa préférée fut de loin la lecture. Les petits Austen avaient également pour passion le théâtre ; la grange, l'été, leur servait de scène.

En 1782, Cassandra et Jane (qui dès lors ne se quittèrent plus de leur vie) furent envoyées à l'école, d'abord à Oxford, puis à Southampton, enfin à l'Abbey School de Reading. Les études leur laissaient beaucoup de temps libre, puisque les fillettes n'avaient qu'une ou deux heures de travail chaque matin. De retour au Rectory, les deux soeurs complétèrent leur éducation familiale grâce aux conversations familiales et grâce à la bibliothèque paternelle qui était remarquablement fournie et à laquelle elles semblèrent avoir eu accès sans restrictions.

[modifier] L'écriture

La famille Austen est friande de romans, qui paraissent à cette époque par centaines. De plus, tout le monde a pour loisir l'écriture : M.Austen rédigeait ses sermons, sa femme, des vers ; les frères, tous anciens étudiants d'Oxford, des essais pour les journaux étudiants de l'université ; tous touchaient à la pièce de théâtre. Jane Austen commença très tôt à écrire, encouragée par l'exemple familial. Elle s'oriente vers le récit, s'inspirant des romans sentimentaux qui constituent le fonds des bibliothèques. Les oeuvres de jeunesse qui ont été conservées, copiées à la main en trois cahiers intitulés Volume I,II et III, ont été écrites sans doute entre la douzième et la dix-septième année de l'auteur.

[modifier] Les premiers romans

En 1795, Jane Austen commence un roman intitulé Elinor et Marianne, première version de ce qui allait être Raison et Sentiments. Dans la foulée, elle écrit First Impressions, qui deviendra Orgueil et Préjugés. Enfin en 1798, elle écrit Northanger Abbey, sous le premier titre de Susan. Ces trois romans majeurs auront été écrits entre vingt et vingt-cinq ans. Son père tentera de faire publier First Impressions, sans succès. Les oeuvres de Jane Austen ne sortiront pas du cercle familial.

En 1800, M.Austen décide de quitter le Hampshire pour se retirer à Bath avec sa famille. Jane Austen eut une réelle aversion pour cette ville et détesta y vivre. Cependant, Bath joue un rôle important dans plusieurs pages de ses récits bien que cette période de sa vie n'est marquée par aucune oeuvre. Elle entreprit un nouveau roman en 1805, The Watsons, qu'elle abandonne en cours de route.

Le 21 janvier 1805, la mort de M.Austen plonge les femmes de la famille dans une situation peu confortable. Comme souvent au 18ème siècle anglais, elles devront dépendre de la générosité des frères Austen. Et il faut pour Cassandra et Jane, abandonner tout espoir de mariage, et connaîtront le destin fréquent de bien des femmes de l'époque : elles seront vieilles filles. Dear Aunt Jane s'occupe ainsi de ses nombreux neveux et nièces, les distrayant et les éduquant à l'occasion.

En 1808, les trois femmes quittent Bath et s’installent après des passages à Southampton et à Clifton, dans le village de Chawton, entre Salisbury et Manchester. C’est là que l’œuvre de Jane Austen telle qu’elle est connue a été écrite.

[modifier] Premiers succès

En 1809, Jane Austen parvient à racheter le manuscrit de Susan, autrefois vendu à l’éditeur Crosby. Puis deux ans plus tard, Raison et Sentiments est accepté par l’éditeur londonien Thomas Egerton. La première édition, d’un peu moins de mille exemplaires, est écoulée en vingt mois, et Jane peut compter sur de nouveaux revenus, inespérés pour quelqu’un habitué à vivre très modestement. Comme il est d’usage pour les auteurs féminins, l’ouvrage paraît anonymement. Coup sur coup, Jane se met à la révision d’Orgueil et Préjugés et à l’écriture de Mansfield Park. Orgueil et Préjugés eut à sa sortie un succès encore plus grand. Emma est le deuxième ouvrage écrit à Chawton, et sera tiré en première édition à 2000 exemplaires. Désormais, l’auteur peut se permettre une plus grande indépendance financière alors même que les affaires de son frère Henry périclitent. Emma reçut encore une fois un excellent accueil et valut à Jane Austen un admirateur de premier rang en la personne de sir Walter Scott. De plus, le prince régent, à qui Emma était dédicacé, lui fit demander la possibilité d’écrire un roman historique sur la maison de Coburg, affiliée à la fille du prince régent ; l’auteur déclina l’offre.

[modifier] La maladie

Le 8 août 1815, Jane commença l’écriture de Persuasion, qu’elle ne verra pas publié de son vivant. En effet, avant l’achèvement de son dernier roman, elle tombe malade ; pour se rapprocher de son médecin, le docteur Lyford, elle s’installe à Winchester en 1817, dans une rue proche de la cathédrale. C’est là qu’elle mourut, le 18 juillet 1817,laissant un roman inachevé, Sanditon. Elle est enterrée dans la cathédrale de Winchester.

[modifier] L'auteur

On sait relativement peu de choses d'elle, surtout tout ce qui est extérieur à sa carrière de romancière. On n'a qu'un seul portrait d'elle, un dessin dû à sa soeur Cassandra. Comme seule description d'elle, on a une phrase d'un ami de la famille la décrivant comme "belle, petite et assez élégante".

[modifier] Jane et Cassandra

Les deux soeurs sont restées toute leur vie durant extrêmement proches, renforcé par le fait de n'avoir pu ni l'une ni l'autre, se marier. C'est par leur correspondance que l'on trouve la plus grande source d'informations sur Jane Austen ; mais ces lettres ne nous renseignent que sur les périodes où les soeurs étaient séparées, ce qui était assez rare. De plus, au désespoir des admirateurs de l'auteur, Cassandra, qui lui survécut, détruisit une partie de cette correspondance voulant éviter d'exposer l'intimité de sa soeur dont la célébrité allait grandissante. On ne saura jamais quelle fut la vie sentimentale de celle qui s'amusait tant à décrire les émois naissants d'une Elisabeth Bennet (Orgueil et préjugés) ou d'une Marianne Dashwood (Raison et sentiments) dans la campagne anglaise pré-victorienne.