Agnès de Méranie

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Agnès de Méranie ou de Meran (1172--1201), reine de France, est la fille du duc de Méranie Berthold IV.

Elle est la troisième épouse du roi de France Philippe Auguste qui l'épousa en le 1er juin 1196 à Compiègne, après avoir répudié sa deuxième femme Ingeburge de Danemark au terme de la nuit de noces ; le mariage avec Ingeburge ayant été annulé par une assemblée d'évêques complaisants. Le pape Célestin III condamne le divorce et son successeur Innocent III casse la décision des évêques et somme le roi de reprendre Ingeburge qu'il avait éloignée. En janvier 1200, il met le royaume de France en interdit ce qui suspend toute vie sacrementelle et liturgique.

La mesure étant de nature à soulever contre le roi ses sujets privés de sacrements et de sépultures, Philippe Auguste feint de céder, envoie Agnès au couvent de Poissy et rend à Ingeburge un rang à la cour, mais sans reprendre avec elle la vie conjugale. En revanche, le roi, inquiet d'une succession mal assurée par le seul fils qu'il a eu de sa première femme, Isabelle de Hainaut, négocie avec le pape la reconnaissance des deux enfants qu'il a d'Agnès, Philippe Hurepel et Marie.

Avec le roi Philippe Auguste, Agnès eu quatre enfants naturels dont deux mort-nés. Les deux survivants sont néanmoins reconnus héritiers légitimes de Philippe Auguste par le pape Innocent III :

Conduite à Senlis, elle y mourra de chagrin le 20 juillet 1201, deux mois après son installation. Elle est enterrée au couvent de Saint-Corentin à Mantes. Son décès causa au roi qui l'aimait une douleur immense.[1]

[modifier] Notes et références

  1. Bimestriels "Dossier Actualité de l'Histoire" et Spécial Actualité de l'Histoire".
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Hainaut

Agnès
de Méranie
reine de France
1196-1201
Blanche de
Castille