Affaire Troppmann

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L'affaire Troppmann ou le « massacre de Pantin » est un fait divers de la fin du second empire (1869). Les détails curieux de ce multiple meurtre, les rebondissements qui précédent l'arrestation de l'assassin, sa personnalité ambiguë, trouvent un large écho auprès des romanciers de l'époque (Flaubert, Barbey d'Aurevilly, Lautréamont[1], Rimbaud pour n'en citer que quelques-uns).


[modifier] Résumé des faits

Jean-Baptiste Troppmann était un ouvrier d'origine alsacienne[2]. Il entraîna en Alsace l'inventeur roubaisien Jean Kinck, et l'assassina. Puis il retourna à Paris, assassina la femme et les six enfants de Kinck qu'il avait fait venir de Roubaix sous un faux prétexte, et enterra leurs cadavres dans un terrain vague de Pantin. Les corps furent découverts par un agriculteur en septembre 1869. Par un concours de circonstance véritablement rocambolesque, Troppmann fut confondu au Havre alors qu'il tentait de s'embarquer pour les Amériques. Son jugement, qui se déroula dans un contexte social troublé (Troppmann étant un symbole de la condition ouvrière), se solda par la condamnation à mort : il fut guillotiné à Paris le 19 janvier 1870. Ses deux frères et sa sœur changèrent d'identité.


[modifier] Notes et références

  1. Lautréamont, Poésies I : « La révolte féroce des Troppmann, des Napoléon Ier, des Papavoine, des Byron, des Victor Noir et des Charlotte Corday sera contenue à distance de mon regard sévère. »
  2. Il était né à Cernay le 5 octobre 1849.