Affaire Maillard et Duclos

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L’affaire Maillard et Duclos fut la première affaire de financement illégal du RPR connue du public. Elle ouvrit 10 années de développement et d’étouffement des affaires politico-financières intéressant le parti gaulliste devenu l’UMP.

L’affaire Maillard et Duclos porte sur des fausses factures de la société Maillard et Duclos, numéro un du BTP en région Rhône-Alpes, filiale du groupe Lyonnaise des eaux-Dumez.

[modifier] Chronologie

  • 18 novembre 1993 : Robert Bourachot, PDG de Maillard et Duclos, numéro un du BTP en région Rhône-Alpes, est mis en examen et écroué pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux. Il révèle aux policiers l’existence de 27 millions de francs de fonds occultes destinés à des partis politiques et imposés par la maison mère de sa société, la Lyonnaise des Eaux-Dumez, dirigé par Jérôme Monod, ancien secrétaire général du RPR, proche de Jacques Chirac. Il met en cause plusieurs personnalités du RPR et de l’UDF, notamment Alain Juppé.
  • 27 décembre 1995 : le parquet du tribunal de Nanterre ouvre une information judiciaire contre X pour «faux en écritures privées et usage» et «abus de biens sociaux» dans le dossier Maillard et Duclos. Elle vise notamment le groupe Lyonnaise des Eaux-Dumez et implique des personnalités et des municipalités affiliées au RPR et au PR.

[modifier] Enquête

L’enquête a été confiée aux juges de Bourg-en-Bresse (Ain) Philippe Assonion et Jean-Patrick Péju. Comme le juge Éric Halphen, ils ont reçu une série de lettres anonymes portant leur attention sur la commissaire des RG Brigitte Henri, proche collaboratrice d’Yves Bertrand. « Mon travail, précisait-elle au juge Assonion le 24 mars 1995, consiste à en savoir plus [sur les affaires en cours] et à en rendre compte, à savoir comment l'enquête des journalistes progresse. »