Affaire Cécile Combettes

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Cécile Combettes a 15 ans lorsque son corps est retrouvé le 16 avril 1847 dans le cimetière de Saint-Aubin, contre le mur jouxtant le couvent des Frères des écoles chrétiennes de Toulouse.

La veille au matin de sa disparition, elle avait livré des corbeilles de livres chez les frères avec son patron, relieur, et une jeune collègue. En repartant, personne ne s’était étonné outre mesure de l’absence de Cécile

Le relieur est d'abord soupçonné, mais l'enquête met en cause Louis Bonafous, en religion frére Léotade. Le 4 avril 1848, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité pour viol et meurtre par la cour d'assises de Toulouse. Son pourvoi en Cassation est rejété. Il meurt au bagne de Toulon deux ans et demi plus tard, le 27 janvier 1850.

L'instruction et le procès ont été menés essentiellement à charge, dans un climat anticlérical passionné. Un avocat témoin du procès, Maître Jean Cazeneuve, convaincu de l'innocence du frére, rédigera cinq mémoires entre 1848 et 1856 pour sa réhabilitation. Mettant en cause l'impartialité du Président du Tribunal et l'acharnement de l'Avocat général, il fera trois mois d'emprisonnement pour diffamation.

Le véritable coupable est peut-être Jean-Joseph Aspe, Frère Ludolphe, également des Écoles chrétiennes qui était le cuisinier du couvent au moment des faits. Il aurait avoué son forfait au curé de Miglos et ce dernier en mourant en aurait confié le secret à l'Évêque de Pamiers. Aspe finira au bagne mais pour un autre crime, commis en 1866, sans avoir consenti à se charger du premier forfait.

Aspe n’ayant pas fait d’aveux publics, Léotade ne fut jamais réhabilité.

[modifier] Source

  • Le forçat de Dieu par Jean-Pierre Fabre - Ed Presses de la Renaissance 2002 - ISBN2-85616-852-3
  • La balance et la croix par Bernard Soulhol - Ed Les Presses du Midi 2003