Wikipédia:AccueilLumièreSur/13 septembre 2008

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Une façade du Kunsthaus Graz (Autriche), de nuit.
Une façade du Kunsthaus Graz (Autriche), de nuit.

L'économie des musées est un domaine de l'économie de la culture qui s'intéresse au fonctionnement économique des musées.

Plus précisément, l'économie des musées analyse principalement l'activité des musées selon deux cadres. Un musée peut en premier lieu être considéré comme une unité économique (comme une entreprise), considéré sous l'angle de la relation entre ses intrants (collections, budget, employés) et sa production (chiffre d'affaires, expositions, présence médiatique, publications scientifiques). Dans ce cadre, on peut également étudier l'effet des musées sur les autres secteurs en termes d'emploi ou de chiffre d'affaires généré. En second lieu, on peut l'étudier comme un agent économique néoclassique maximisant un objectif sous une contrainte d'allocation de ressources rares (que faire avec les moyens qui me sont alloués ?).

L'analyse économique des musées met en évidence un impact fondamental du mode de financement (subventions, ressources propres, dons) sur la politique des musées en termes de gestion des collections, d'orientation artistique (vers le grand public ou les connaisseurs) et de mise en place d'activités destinées à augmenter les ressources.

Depuis les années 1980, on observe en outre à la fois une augmentation importante du nombre de musées et l'émergence d'un star system valorisant les musées situés dans des destinations touristiques, logés dans des bâtiments spectaculaires et disposant dans leurs collections d'œuvres mondialement connues, ces musées attirant une part croissante des visiteurs alors que les autres musées, pourtant de plus en plus nombreux, voient leur affluence décroître.

Comme le reste de l'économie de la culture, l'économie des musées est une branche relativement récente de l'économie. L'analyse économique n'a commencé à être appliquée aux musées que dans les années 1980, en raison de la multiplication de leur nombre et des arbitrages rendus nécessaires par le climat de rigueur budgétaire qui a entraîné une remise en cause des subventions publiques dans tous les domaines, et particulièrement dans celui de la culture.