Discuter:Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

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[modifier] L’OMC se GATT !

L'OMC devient-elle en quelque sorte une enfant GATTée? Quelle que soit la réponse, il est à redouter que la maladie des subventions rende l'OMC GATTeuse.

Ça se GATT ! Calembour terrible à travers lequel Pierre Ivorra, dans un article paru dans le journal l’Humanité, décrivait les divergences d’intérêts entre les grandes puissances, en l’occurrence entre les Etats-Unis d’Amérique et la Communauté Economique Européenne (CEE), aujourd’hui Union Européenne (UE). Publié le jour-même de l’ouverture des discussions de la 8e session de l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce (AGETAC) - l’équivalent français de General Agreement on Tariff and Trade -, le 3 décembre 1990, l’article était on ne peut plus pessimiste quant à l’issue des négociations. «Les divergences d’intérêts sont telles qu’il semble peu probable que l’on parvienne à un accord dans le cadre de l’Uruguay Round », écrivait l’auteur. Le GATT véhiculait tout le contraire de son contenu sémantique: il était devenu en quelque sorte General Disagreement on Tariffs and Trade, c’est-à-dire un Désaccord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce. Au nombre des sujets abordés, il y avait l’agriculture, le textile, les produits tropicaux. Le désaccord se situait surtout sur un plan proposé par les Etats-Unis concernant deux types de subventions : aides à l’exportation et aides indirectes. Le plan américain prévoyait en effet la levée en cinq ans du premier type de subventions, surtout pratiqué par la CEE, et en dix ans, celle du second type, pratiqué par l’Amérique elle-même… Ainsi la dispute est due au fait que chaque groupe voulait avoir la meilleure part du GATTeau… au dépends du tiers monde. En 1990, ça s’est effectivement GATTé et il a fallu attendre 1994 avant que plus de 120 pays signent l’acte final de l’accord pour se regrouper en janvier 1995 dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ici également, on parle beaucoup de subventions et pour une fois le tiers monde semble savoir ce qu’il veut. Alors, il est à redouter que cette même maladie des subventions rende l’OMC GATTeuse. --Idrissou ZIME YERIMA 30 décembre 2005 à 13:58 (CET)