Accident de Béryl

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L'accident de Béryl (du nom de code de l'essai) est un accident nucléaire qui s'est produit le 1er mai 1962 lorsque la France réalisait son deuxième essai nucléaire souterrain dans le Sahara algérien afin de mettre au point sa bombe atomique.

La France avait dû abandonner les essais aériens à la faveur d'essais souterrains moins polluants. Le site choisi, In Ecker (Sahara algérien), se trouvait à environ 150 km au nord de Tamanghasset. Les tirs étaient réalisés en galerie, celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, massif situé au sud de l'Algérie, le Tan Afella. Ces galeries se terminaient en colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient refermées par un bouchon de béton. Elles devaient permettre un bon confinement de la radioactivité.

Le 1er mai 1962, lors du deuxième essai souterrain, un nuage radioactif s'est échappé de la galerie de tir, l'obturation de ces galeries a été trop tardive, une fraction de la radioactivité est sortie sous forme de laves et de scories projetées qui se sont solidifiées sur le carreau de la galerie, d'aérosols et de produits gazeux formant un nuage qui a culminé jusqu'à près de 2600 m d'altitude, à l'origine d'une radioactivité détectable jusqu'à quelques centaines de kilomètres. Le nuage radioactif formé était dirigé plein Est. Dans cette direction, la contamination atmosphérique était significative jusqu'à environ 150 kilomètres.

Un certain nombre de personnalités, dont deux ministres (Pierre Messmer, ministre des Armées, et Gaston Palewski, ministre de la Recherche scientifique) assistaient aux essais, ainsi que plusieurs militaires (au total une centaine de personnes).

Le nombre des Algériens contaminés reste lui, à ce jour, inconnu.

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