Accélérateur (Économie)

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L'accélérateur a été découvert par John Bates Clark en 1917. Il démontre les liens existant entre demande et investissement.


[modifier] L'accélérateur simple

L'accélérateur simple s'appuie sur la contrainte technologique ; la contrainte technologique (v) est le rapport entre le stock de capital (K) et le niveau de production (Y). On a alors : K = vY et v = K/Y Le seul moyen de répondre à une augmentation de la demande [∆D] est alors d'augmenter les capacités de production [∆Y] afin de produire davantage. ∆D = ∆Y. Or, on sait que l'investissement correspond à une augmentation du stock de capital. I = ∆K et ∆K = ∆vY. Comme ∆Y = ∆D, alors I = v∆D. Ainsi, on note que l'investissement est nettement plus volatil que la demande, car une variation de cette dernière entraîne une variation plus grande de l'investissement. v devient un accélérateur, lié à la contrainte technologique.

De plus, une variation de la demande en aval crée une chaîne d'investissements. On peut ainsi expliquer la variation de l'investissement.

[modifier] L'accélérateur flexible

L'accélérateur flexible relativise le rôle de la demande dans la décision d'investir. En effet, on note premièrement que l'accélérateur ne vaut qu'en cas d'augmentation de la demande. Si celle-ci baisse, les entrepreneurs ne désinvestissent pas. Ils préfèreront sous-utiliser leur capacité de production. S'il y a reprise, il n'y aura donc pas investissement, mais une utilisation plus importante des capacités de production. De plus, les entreprises savent qu'il existe des variables de court terme, et font des anticipations. Concrètement, toute augmentation de la demande n'entraînera pas un investissement ; il faut également que l'entreprise estime cette augmentation suffisamment importante et durable pour mériter un investissement. On sait par ailleurs que certains investissements nécessitent des coûts d'ajustement irréversibles, comme la formation. En outre, l'investissement s'adapte avec retard à la demande (on parle de viscosité de la demande). L'inertie est d'autant plus grande que la vitesse d'ajustement du capital et des anticipations est faible.