Discuter:Abraham ibn Dawd Halevi

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[modifier] Report de philosophie juive

Philosophe et historien, il est surtout connu pour son Sefer haQabala, historique retraçant la transmission de la Torah depuis Moïse, à partir des sources talmudiques. Néanmoins, il est aussi l'auteur de Al-Aqida al-Rafi'a (plus connu sous le nom de sa traduction hébraïque,Emouna Rama), ouvrage philosophique fortement influencé par Avicenne et critique envers ibn Gabirol, écrit pour un ami à qui il explique la notion de libre-arbitre, destiné uniquement "à l'intention de ceux qui doutent". Il veut y démontrer que rien dans le judaïsme ne s'oppose à la raison, et que le conflit entre foi et raison n'est qu'apparent, puisque les deux sont identiques dans leur essence.

  • Dans son 1er traité, il commence par expliquer les notions aristotéliciennes de physique, métaphysique et psychologie. Il cite ensuite des versets qui, selon lui, font allusion à ces notions.
  • Dans son second traité, il les utilise pour expliquer certains sujets: l'existence de Dieu, son Unité, Ses attributs, Ses actions (y compris la Création), la prophétie et l'interprétation allégorique de termes comparant Dieu à Ses créatures (autrement dit, les expressions anthropomorphistes)
  • Son troisième traité fait part de considérations éthiques

Afin de produire une preuve de l'existence de Dieu, ibn Dawd utilise

Si, comme Aristote, il pense que tout changement ou accident suppose une matière sous-jacente, il se démarque de lui en professant que Dieu a créé une première matière, en conséquence de quoi le monde ne peut être éternel.

Par ailleurs, s'il cite par ailleurs la doctrine de l'émanation pour expliquer la création du monde, il précise que l'émanation ne provient pas d'une nécessité mais est au contraire la manifestation de la libre-arbitre de Dieu.

Sa doctrine psychologique est plus proche d'Avicenne que d'Aristote : il croit comme le premier que l'intellect humain est une substance individualisée, non rattachée au corps. C'est donc comme un tout que cette substance acquiert l'immortalité, et non pas le seul "intellect acquis". L'Intellect Agent, la plus basse des intelligences célestes, est ce qui permet le renouvellement de l'esprit humaine, ainsi que l'accession à la prophétie (une thèse farouchement combattue par Juda Halevi. Cependant, Abraham ibn Dawd le rejoint lorsqu'il affirme que la prophétie est limitée au peuple Juif, et dans les limites de la Terre d'Israël.

Enfin, ibn Dawd estime qu'afin de préserver le libre-arbitre de l'homme, il faut admettre à celui-ci que la connaissance de Dieu est limitée.