A priori

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A priori, locution latine, a d'abord servi à désigner un raisonnement qui va de la cause à l'effet. Ce sens se rencontre au Moyen Âge, chez Descartes et encore chez Leibniz ; par exemple, une preuve a priori de l'existence de Dieu est une preuve qui part de ce qui est premier par nature (natura). Néanmoins, Leibniz l'emploie aussi déjà en son autre sens qui est le plus courant.

D'une manière générale, en effet, la locution a priori désigne les connaissances supposées par l'expérience, et qui ne peuvent se réduire à elle.

Le concept d'a priori au sens kantien désigne ce qui est pensé comme nécessaire et universel et qui, à ce titre, peut être conçu « indépendamment/indépendant de l'expérience ». Une connaissance est a priori si elle peut être prouvée sans référence aucune à l'expérience. Par exemple, l'espace et le temps sont des formes inhérentes au sujet. Selon Kant, l'espace et le temps ne peuvent exister sans le sujet. Ils sont ce que le sujet apporte à la connaissance.

[modifier] Francisation

La locution francisée s'écrit à priori. Cette « francisation » (utilisée notamment par Voltaire[1] et Laplace[2] et reconnue par Littré[3]) est encore largement discutée [4] car la préposition latine ab, élidée ici en a, n'a rien à voir avec la préposition française à. Cette forme francisée est supprimée du dictionnaire de l'Académie française dans sa neuvième édition, en 1992.

[modifier] Références

  1. Voltaire, Candide ou l'Optimisme, 1759.
  2. Pierre-Simon Laplace, Exposition du système du monde, Bachelier, Paris, 1836.
  3. Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, Hachette, 1863.
  4. Variations Sur « À Priori » Et « À Postériori »

[modifier] Voir aussi