19e régiment d'infanterie de ligne

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Le 19e régiment d'infanterie de ligne est un des plus vieux et plus solide régiments Français. le régiment de Flandre puis régiment de Saulx dont on disait « Gardez-vous du feu, de l'eau et du régiment de Saulx ». Il devint « l'invincible 19e demi-brigade » puis « 19e régiment d'infanterie de ligne ».

19e régiment d'infanterie de ligne
150ppx
Insigne régimentaire du 19e R.I.
Période 1597 - 1998
Pays France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison chateau de Brest qui abritait la caserne d'Estrée ou tenait garnison le 19e régiment d'infanterie.
Ancienne dénomination Régiment de Lesdiguières
Devise L'invincible
Inscriptions sur l'emblème Valmy 1792
Jemappes 1792
Héliopolis 1800
Wagram 1809
Sébastopol 1854-55
Belgique 1914
Champagne 1915
L'Avre 1918
Somme-Py 1918
Décorations Sa cravate est décorée de la Médaille militaire puis de la Croix de Guerre 1914-1918
avec six citations à l'ordre de l'armée puis une citation à l'ordre de la brigade
la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le 17 avril 1919
puis aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 décernée le 9 décembre 1917.

Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

[modifier] Colonels/Chef de brigade

Nicolas Etienne Hanus (env. 1763 - 02/08/1804). Originaire de Libremont (Remiremont, 88), il est capitaine du 3e bataillon de la 19e demi-brigade d'infanterie légère lors de son mariage le 16 septembre 1794 au Ferré (35) avec Marie Letranchant.

[modifier] Historique des garnisons, combats et batailles du 19e RI

[modifier] Principaux combats et sièges auxquels a participé le 19e R.I. de 1597 à 1940

Prise d'Aiguebelle, 1597 - Prise de Montmélian, 1600 - Verrue, 1625 - Suze, 1629 - Buffalora, 1636 - Casal, 1640 - Roses, 1645 - Porto-Longone, 1646 - Rethel, 1650 - Passage du Rhin, 1672 - Puycerda, 1678 - Philippsbourg, 1688 - La Marsaille, 1693 - Barcelone, 1697 - Luzzara, 1702 - Verceil, 1704 - Kehl, 1733 - Raucoux, 1746 - Lawfeld, 1747 - Hastembeck, 1757 - Lutterberg, 1758 - Minden, 1759 - Willingshausen, 1761 - Valmy Jemmapes, 1792 - Wattignies, 1793 - Mouscron, 1794 - Mantoue, 1796 - Castiglione, 1796 - Anghiari, St Georges, 1797 - Corte, 1798 - Prise de Malte, Pyramides, Aboukir, 1798 - Nazareth-Loubé, Mont-Thabor, St Jean d'Acre, 1799 - Héliopolis, 1800 - Dantzig, 1807 - Wagram, 1809 - Busaco, 1810 - Polotsk, La Bérésina, 1812 - Dreste, Leipniz, Hanau, 1813 - St-Dizier, Brienne, Montereau, 1814 - Waterloo, 1815 - Barcelone,1823 - Anvers, 1832 - Alma, Inkermann, 1854 - Sebastopol, 1855 - Metz, 1870 - Armée de la Loire, 1871 - Tunisie, 1881-1886 - Belgique, 1914 - La Meuse, la Marne, Theipval, Ovillers-la-Boisselle, 1914 - La Somme, Champagne, 1915 - Verdun - Berry-au-Bac, 1916 - Laffaux, Fayet-St-Quentin, 1917 - L'Avre, Chemin des Dames, Hartmannswillerkopf, Somme-Py, Passages de l'Aisne et de la Meuse, 1918 - Lorraine, 1939-1940 - Belgique, 1940.

insigne de béret d'infanterie
insigne de béret d'infanterie

[modifier] Les origines (1597)

  • 1597 -

1597-1796

Les premiers essais qui furent tentés pour établir l'histoire des régiments remontent à 1716, puis à 1784. Plus tard, lorsque les unités de l'Infanterie royale cessèrent d'être régiments de gentilshommes pour prendre le nom d'une province, commencèrent à paraître les « Essais historiques de Monsieur de Roussel » vers 1765. La Convention, par sa circulaire du 22 Nivôse An II (11 janvier 1794), donna des ordres pour que fussent établies : « des notices détaillées exactes et fidèles de tous les traits et actions héroïques dont le souvenir mérite d'être conservé... les noms des citoyens qui se seront distingués d'une manière éclatante, la nature des actes de bravoure et d'héroïsme qu'ils auront faits. Le Comité d'Instruction publique chargé de la rédaction des annales du civisme et de la vertu, d'après le vœu de la Convention nationale, fera, par son travail, que les noms des héros et des braves défenseurs de la liberté seront gravés par les mains de la Patrie reconnaissante et deviendront l'objet de la vénération la plus reculée... »

La succession des guerres de la Révolution et de l'Empire ne permit pas que l'on s'attardât à un tel travail ; d'autre part, le licenciement de l'Armée, en 1815, sembla rompre tout lien entre les régiments qui disparaissaient et ceux que l'on organisait dans des conditions différentes, et ce n'est que le 18 avril 1839 que le Roi Louis-Philippe fit adresser, à fa suite du rapport du général de Cubières, l'ordre d'avoir à reconstituer l'historique de tous les régiments depuis 1558, époque à laquelle commença à se constituer régulièrement l'infanterie française.

En 1521, la nécessité dans laquelle se trouva François 1er de tenir tête à l'ennemi sur toutes les frontières, fit faire un pas remarquable à l'organisation militaire du royaume. Il partagea ses troupes en quatre armées : Au Nord, les bandes de Picardie et de Champagne, au sud, les bandes de Piémont et de Navarre, et c'est de ces bandes que nous voyons se dégager en 1569, les quatre premiers vieux régiments de France : Picardie, Champagne, Piémont et Navarre. En même temps, les désordres des guerres civiles firent naître un nombre incroyable de régiments de nouvelle levée. Catholiques et réformés, politiques et ligueurs, tous les hommes que recommandait quelque naissance ou quelque mérite, obtenaient des commissions de mestres de camp, et dressaient des régiments qui ne duraient qu'autant que leurs chefs étaient en crédit ou en finance et que leur parti obtenait des succès. Le premier cas surtout se présentait favorable pour François de Bonne, duc de Lesdiguières, qui, de simple archer en 1562, était devenu par ses talents un des chefs du parti calviniste. Ayant succédé à Montbrùn dans le commandement des Réformés du Dauphiné en 1575, il leva à ses frais dans cette province, en 1590, deux compagnies de cent hommes portant le titre de Gardes à pied de Lesdiguières, et un régiment d'infanterie qui fut connu sous le nom de Régiment de Bonne À la tête de ses Gardes et de son Régiment, Lesdiguières débuta donc le 15 avril 1591, au combat d'Esparron et défit le duc de Savoie, et au commencement de 1597, les Gardes à pied de Lesdiguières et le Régiment de Bonne, fondus dans un seul corps, entrèrent dans l'Infanterie royale sous les ordres du Marquis de Créqui, gendre de Lesdiguières, créé Mestre de camp par commission du 16 août.

C'est à ce corps, que nous allons maintenant suivre dans ses transformations, qu'il faut faire remonter l'origine du 19e. Formé à Grenoble, où il prit ses quartiers d'hiver au mois de janvier 1597, Créqui avait 2 000 hommes sous les armes, répartis en 20 compagnies, dont chacune avait un drapeau ou enseigne d'ordonnance de couleurs différentes suivant le corps. L'enseigne de Créqui était violette et aurore, traversée par une croix blanche ; Une cravate blanche ornait la lance de ce drapeau dont les couleurs restèrent celles du régiment jusqu'en 1791, et seule la compagnie colonelle avait le drapeau blanc, qui ne lui était même remis qu'après un certain nombre d'années de service. Créqui ne l'eut qu'en 1635. Comme toutes les troupes de cette époque, Créqui n'avait pas d'uniforme, chacun s'habillait à son gré, et on ne fournissait aux soldats que l'armement et une partie du grand équipement. Sous le commandement du duc de Créqui, le régiment prit une part glorieuse à la campagne contre le duc de Savoie, qui assura à la France la possession de la Bresse, du Bugey et de Gex ; puis après le traité de Lyon, quand le duc de Créqui devint commandant des Gardes Françaises, le régiment devint la propriété de son fils, le comte de Canaples, qui prit le nom de comte de Sault, en 1611, et celui de duc de Lesdiguières, en 1636.

  • à compléter

[modifier] Ancien Régime

[modifier] Guerres de la Révolution et de l'Empire

[modifier] 1815 à 1848

  • 1815 : les Cent jours. Le 19e entre dans le 1er Corps Drouet d'Erion, Division Donzelot, brigade Aulard.Deux bataillons à l'effectif de 1055 hommes sous les ordres du colonel Trupel quittent Douai le 10 juin. Remise des aigles à Valenciennes le 12. Passage de la Sambre le 15. Bivouac sud de Mont-St-Jean, le 17 et bataille de Waterloo le 18. Retraite de Charleroi, Solre sur Sambre, Laon, Compiègne, Senlis, Paris, St-Maixent. Licenciement du régiment à Ribérac (Lot), 16-24 septembre 1815, conformément à l'Ordonnance du 15 juillet ordonnant la dissolution de tous les régiments de l'Empire remplacés par des Légions départementales. Les débris du régiment contribuent à former à Gap la Légion des Hautes-Alpes.

[modifier] Second Empire

[modifier] 1870 à 1914

  • 1870 : 15 juillet : Déclaration de guerre à l'Allemagne. Le régiment quitte Paris à l'effectif de 1642 hommes en 3 bataillons pour l'Armée de Metz, 3e Corps Bazaine, Division Castagny, Brigade Nayral. Au camp sous Metz. Bataille de Borny (14 aout). Capitulation de Metz le 28 octobre. Le colonel de Launay, passé dans la Garde Impériale est remplacé par le colonel Bréard.
  • Le 21 septembre, le dépôt transféré d'Alençon à Rennes est dirigé sur Laval le 7 octobre où est formé le Bataillon de marche du 19e dirigé sur la 2e Armée de la Loire. Camp d'Yvré-L'Évèque.
  • 1871 : Tandis que le Bataillon de marche du 19e participe aux opérations de l'Armée de la Loire autour du Mans, le dépôt quitte Laval pour Landerneau le 17 janvier, puis pour Brest les 15 et 18 mars où arrive le 22 le Bataillon de marche.

[modifier] Première Guerre mondiale

Le régiment, caserné à Brest est commandé en 1914 par le colonel Chapès. Composé presque exlusivement d'éléments bretons au début de la campagne, cependant il garda toujours au moins un tiers de soldats Bretons et dut à cette circonstance de conserver précieusement ses belles traditions et ses qualités bretonnes de rudesse, d'ardeur au combat, de dévouement. Il est intégré à la 22e Division d'Infanterie, général Pambet, 11e corps, général Eydoux.

Principaux combats : Maissin, dans le Luxembourg belge (22 août 1914-seule victoire de la IVe armée, a donné son nom à une place de Brest), la Marne (8 au 13 septembre).

Engagé ensuite dans l'offensive de Champagne (Tahure, 25 septembre 1915), puis au chemin des Dames, au Mesnil-les-Hurlus (à partir du 17 avril 1917).

Le régiment est touché par des mutineries en mai 1917. Il est dissout en 1920.

Le souvenir du 19e Régiment d'Infanterie est partout présent dans la commune de Maissin.

[modifier] Entre-deux-guerres

[modifier] Seconde Guerre mondiale

  • 1939 : Le Régiment est reconstitué le 2 septembre à Landerneau. Le régiment monté en ligne dans le secteur de Waldweistroff dans la région de Thionville, le 25 décembre, y séjourne jusque fin février. Il est ensuite dirigé sur les Ardennes puis dans le secteur de Givet du 15 mars au 10 mai. À cette date, offensive allemande en Belgique. Le régiment franchit la frontière et prend position sur 8 kilomètres de front entre Bac du Prince et la Boucle de Waulsort et reçoit, le 14 mai, le choc ennemi dans des conditions de défense les plus mauvaises. Retraite par Couvin vers la Forêt de St-Michel. Le 19e R.I est complètement anéanti. Le 19 mai le Drapeau doit être brûlé à la Terrière (Nord) pour échapper aux mains de l'ennemi.

[modifier] De 1945 à nos jours

  • Reconstitution le 11 juin 1964 du Régiment de Réserve créé à Brest dans le cadre de la Défense opérationnelle du Territoire (D.O.T) il s'appellera le 19e R.I.D.. En 1979 le 19e R.I.D. prend la dénomination de 19e R.I.. En 1998 le Régiment définitivement dissout.

[modifier] Drapeau

Les noms des batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau[1]
250ppx

[modifier] Décorations

Sa cravate est décorée de la Médaille militaire puis de la Croix de Guerre 1914-1918 avec six citations à l'ordre de l'armée puis une citation à l'ordre de la brigade.
  • la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire décernée le 17 avril 1919.
  • la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 décernée le 9 décembre 1917.
  • Le général commandant en chef décide que le 19e R.I qui a obtenu deux citations à l'ordre de l'armée au cours de la campagne pour sa belle conduite devant l'ennemi, aura le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre. Ordre général n.71 « F » du 9 décembre 1917 général en chef Pétain.
  • Par application des prescriptions de la circulaire n.2156 « F » du 22 février 1918, le maréchal de France commandant en chef des armées françaises de l'est a décidé que le 19e R.I aurait le droit au port de la fourragère aux couleurs de ruban de la Médaille militaire. Ordre n.151 « F » IG n.1176 du 17 avril 1919 du maréchal commandant en chef des armées françaises de l'est P.Pétain.

[modifier] Insigne du 19e R.I

  • Dessiné par le caporal Ducrocq il est exécuté par le graveur Drago. Représentant la côte Bretonne, avec son calvaire, qui résiste à l'assaut des vagues, il évoque ainsi la ténacité.
  • Il porte la maxime du régiment : « La vague s'y brise »

[modifier] Sources et bibliographie

  1. Service Historique de la Défense, Décision N°12350/SGA/DMPA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

Ouvrage par Marcel FLOC'H « La Longue Marche du 19e R.I. de Brest pendant la Première Guerre Mondiale » tome I et II - Amicale du 19e de Ligne

  • [1]19e R.I (1914-1918)

[modifier] Liens