Discuter:Étude économique d'un projet routier

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[modifier] Impacts négatifs

Attention de ne pas mélanger les sujets. Il s'agit ici de l'étude économique d'un projet routier et non de l'impact environnemental. La notion d'étude économique est dûment définie avec des formules de calculs. Les notions d'impacts environnementaux sont pris en compte dans l'étude d'impact.Roland45 20 novembre 2007 à 22:58 (CET)

C'est justement cette restriction du domaine "économique" à la dépense d'investissement et à une "rentabilité" approchée avec des formules pseudo-scientifiques qu'il faut désormais refuser au stade des études amont. Pourquoi accepter de prendre comme (je cite l'article) "avantage indirect" ce qui est attendu comme "développement économique national ou local" et refuser de chiffrer comme "impact négatif" les "pertes d'exploitation" ? Pourquoi mettre en positif l'"aménagement du territoire" et ne pas considérer en négatif les "pertes de valeur" des milieux naturels ? Un "espace boisé classé" passé au bulldozeur ne perd-il pas clairement de la valeur marchande (foncier + valeur des arbres) et de la valeur d'usage (par exemple perte de la possibilité de louer en chasse)? De plus en plus, on reconnait aussi la valeur de la "biodiversité" et l'on demande au maitre d'ouvrage des "mesures compensatoires" qui permettent de la sauvegarder en partie, lesquelles ont un coût économique réel - non prévu par vos "formules de calculs" (passages souterrains pour certaines espèces, transferts de biotopes particuliers, équipements fluviaux, financement d'actions de sensibilisation...). C'est clairement le cas s'il y a atteinte à des milieux classés "NATURA 2000" qui sont fréquemment "impactés" par les projets routiers. L'Europe contribue à imposer cette prise de conscience : pour valider l'"utilité publique" d'un projet, elle exige que soit faite préalablement la balance entre les "avantages économiques et sociaux attendus de la mise en oeuvre du projet" et les "atteintes à l'environnement". Si celles-ci sont jugées excessives, le projet ne pourra pas être qualifié d'utilité publique. L'épaisse et magnifique "étude d'impact" en A3 couleur jointe au niveau de l'enquête d'utilité publique, donc trop tardivement puisque le projet est "bouclé", n'est hélas, très généralement, qu'un "alibi" inutile pour "faire passer la pilule" ! Quand bientôt il y aura des "taxes-carbone" sur les déplacements routiers, il faudra peut-être que les ingénieurs (dont je suis) révisent leurs formules magiques et rentrent enfin dans des perspectives nouvelles prenant au sérieux les coûts environnementaux !

Jean-Marie Salomon, Ingénieur Urbaniste

Jean-Marie Salomon (d) 21 novembre 2007 à 12:50 (CET)