État de conscience

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L'état de conscience représente, chez la victime d'un accident, d'une maladie ou d'un malaise, la première étape de l'évaluation neurologique. La conscience est une des fonctions vitales, qui assure la survie de la personne en lui permettant d'avoir un comportement adapté à l'environnement, et de par les réflexes de protection des voies aériennes (déglutition, toux, tonus musculaire, notamment du sphincter cardia, de la langue et de l'épiglotte...). La perte de ces réflexes représente un danger pour la personne puisqu'elle ne protège plus spontanément ses voies aériennes et risque donc de mourir étouffée.

L'évaluation de la conscience se fait en trois étapes :

  1. absence/présence de la conscience :
    • si la personne parle ou bouge spontanément, elle est dite consciente,
    • sinon, on lui prend la main, on lui pose une question simple (du type vous m'entendez ?) et on lui donne un ordre simple (du type ouvrez les yeux !) ; si elle réagit, elle est dite consciente, sinon elle est dite inconsciente,
  2. qualité de la conscience :
    • si une personne est consciente, on lui parle et on lui pose des questions pour déterminer si,
      • elle parle de manière cohérente, est orientée (sait où elle est, connait la date, …),
      • parle de manière cohérente mais est désorientée, a présenté une perte de conscience initiale,
      • parle de manière incohérente ou incompréhensible,
      • est somnolente et ne réagit qu'à la parole ou au toucher,
    • si elle est inconsciente et qu'elle respire[1], on provoque une douleur mais sans provoquer de blessure (par exemple on lui appuie sur les ongles) pour déterminer si elle réagit à la douleur ou si elle ne réagit pas ;
  3. un médecin, ou éventuellement un infirmier, teste d'autres réflexes pour approfondir le bilan neurologique.

On peut utiliser l'échelle de Glasgow pour chiffrer l'état de conscience. La détermination de l'état de conscience est un des éléments du bilan de premiers secours et du bilan de secouriste. Dans un contexte de premiers secours, on utilise parfois l'échelle AVPU.

Sommaire

[modifier] Conduite à tenir face à l'altération de la conscience

L'altération de la conscience est un symptôme. Le cas le plus dramatique est celui de l'arrêt cardiaque, qui nécessite d'appeler les secours et d'entreprendre une réanimation cardiopulmonaire.

Si la personne ne réagit pas mais respire, il faut protéger ses voies aériennes, en la mettant sur le côté (en position latérale de sécurité) voire par intubation trachéale, en attendant de déterminer la cause de cet état.

Si la personne est consciente mais présente des troubles de la conscience (somnolence en dehors du rythme naturel du sommeil, paroles incohérentes ou incompréhensibles, changements d'humeur rapides et incompréhensibles, attitude agressive, …), il faut alerter les secours et leur décrire l'état de la personne, puis suivre leurs consignes.

Pour les raisons de la perte de conscience et la prise en charge médicale, voir l'article Coma.

[modifier] Les états normaux de la conscience

Les physiologistes distinguent au moins trois états normaux de la conscience :

  • l'éveil actif ;
  • le sommeil lent ;
  • le sommeil paradoxal (avec mouvements oculaires rapides et excitation des organes sexuels).

À ces trois états bien connus, on peut ajouter un quatrième état de conscience qui se situe spontanément à l'endormissement et qui est systématiquement cultivé par les méthodes de relaxation. Cet état a reçu plusieurs dénominations « quatrième état » (Wallace, Benson), « état sophropnique » (Caycedo), « état d'éveil paradoxal » (Auriol suivi par Roustang), « Turiya » (hindouisme) etc.

Il existe aussi des états modifiés de conscience.

[modifier] Notes

  1. voir les articles bilan (premiers secours) et Libération des voies aériennes

[modifier] Voir aussi