Émile de Marcère
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Emile Deshayes de Marcère est né le 16 mars 1828 à Domfront dans l'Orne et est décédé le 26 avril 1918 à Messei. Il est inhumé à Banvou.
Lauréat de la Faculté de droit de Caen, Émile de Marcère fut attaché quelque temps au ministère de la Justice. Il entra dans la magistrature sous le Second Empire et devint substitut à Soissons, puis à Arras, procureur à Saint-Pol-sur-Ternoise, président du tribunal d'Avesnes-le-Comte et enfin conseiller à la Cour impériale de Douai.
Elu député du Nord en 1871, il se rallia à l'idée républicaine et siégea au centre-gauche et soutint la politique d'Adolphe Thiers. Il se montra attaché aux idées de décentralisation et sur le maintien des institutions républicaines.
Il entra au gouvernement en mars 1876 comme sous-secrétaire d'État à l'Intérieur puis comme ministre à la mort d'Amable Ricard. Il tenta alors quelques modifications dans le personnel de l'administration départementale et évoqua souvent l'intention du gouvernement de laisser plus de liberté dans les élections et sur la nomination de certains maires.
En butte aux attaques des monarchistes pour ses idées républicaines, il dut donner sa démission en décembre 1876.
Il devint alors président du parti de centre-gauche à l'Assemblée et remit en avant ses idées républicaines.
Il revint aux affaires en décembre 1877 avec le portefeuille de l'Intérieur dans le cabinet Dufaure. Il remplaça dès le 18 décembre 83 préfets installés par le gouvernement d' Albert de Broglie en mai 1876 et montra un esprit très libéral pour toutes les élections. Il appuya les projets de loi sur les délits de presse et de colportage. Il conserva son portefeuille dans le cabinet suivant mais dut démissionner suite à un scandale à la préfecture de police dévoilé par le journal La Lanterne.
Réélu député, il dirigea un temps le journal Le Soir puis fut élu sénateur inamovible en février 1884. Il siégea au Sénat jusqu'à sa mort en 1918. Il était le dernier des sénateurs inamovibles.
A publié de manière anonyme : Politique d'un provincial, lettres d'un oncle à son neveu. Paris charles Douniol Libraire éditeur, 1869, in 8°.Apparemment absent de la B.N.
