Émile Danoën

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Émile Danoën en 1972 à Paris
Émile Danoën en 1972 à Paris

Émile Danoën (10 janvier 19207 mai 1999) est un écrivain français.

[modifier] Biographie

Émile Danoën est né Émile Orvoën, de Pierre Orvoën et Léonie Le Doze, à Moëlan-sur-Mer dans le Finistère mais il a grandi dans la pension de marins tenue par ses parents dans le quartier Saint-François du Havre.

Alors qu'il est pion à l'École primaire supérieure de Montivilliers, il rencontre Marius Grout et se lie d'amitié, pour la vie, avec Pierre Aubery et Roger Hébert qui sont les dédicataires de L'Aventure de Noël.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il descend à Marseille avec sa première femme Georgette dont il a deux fils, Michel et Pierrot.

Il collabore à la revue Les Cahiers du Sud de Jean Ballard et se produit dans les bars et les restaurants du vieux port comme violoniste ambulant.

Parmi les personnalités qu'il côtoie à Marseille, telles Joë Bousquet, François Le Lionnais, Paul Valéry, Paul Éluard, Lanza del Vasto, André Gide..., il s'attache plus particulièrement à Gabriel Bertin auquel il dédie son premier roman, Cerfs-volants ; à Voline ; et à Gabrielle Neumann, bras droit de Léon Pierre-Quint, le directeur des éditions Le Sagittaire.

À la fin de l'occupation allemande, Georgette meurt de la tuberculose, suite aux privations dues à la guerre. Rue des enfants abandonnés, qui se passe à Marseille, est dédié "À plus personne..."

Émile Danoën gagne Paris où il devient critique littéraire à Ce Soir de Louis Aragon. Il écrit des chroniques et des nouvelles pour diverses publications telles Action, L’Aurore, Bref, Les Cahiers du peuple, Europe (où il se fait le chantre du sport), Existences, La Gazette des lettres, Les Lettres françaises, Mystère Magazine, La Nef de Lucie Faure, La Rue, Terre des hommes,…

Excellent danseur mondain, il fait la connaissance au Bal Bousca (l'un des plus célèbres bals de Paris à l'époque), de Christiane Motoret, fonctionnaire à la Pairie générale de la Seine et militante à la Confédération générale du travail, qui est la sœur de Raoul Motoret. Avec elle, il gagne de nombreux concours de danse, ce qui permet d'arrondir les fins de mois du couple qui se marie en février 1946. Leur relation inspire L'Heureuse aventure.

Divorcé de Christiane en mai 1951, il devient l'époux de Léna, la fille de Théodore Botrel, qui lui donne un troisième fils, François.

Cette même année, il obtient le Prix du roman populiste pour Une maison soufflée aux vents, dédié à Léna.

En 1952, il reprend la vie commune avec Christiane Motoret jusqu'à la mort de cette dernière en mai 1972. Ensemble ils ont une fille, Laurence Motoret.

Tout en écrivant et en fréquentant assidûment les bancs de la Bibliothèque nationale pour ses recherches (en particulier celles concernant le syndicaliste Jules Durand auquel il consacre un roman resté inédit), il s'embauche temporairement comme surveillant de collège, gardien de nuit dans des entrepôts, moniteur de voile, de tennis ou de ping-pong, gardien de but sur les terrains de football, précepteur, instituteur remplaçant, accompagnateur de randonnées mycologiques...

Émile Danoën est mort dans sa 80e année à Meudon où il habitait avec une amie de sa jeunesse marseillaise, devenue sa quatrième épouse en 1984 : Francine Bloch, fille de José de Bérys.

Il est enterré dans le cimetière des Longs Réages à Meudon.

Certaines de ses œuvres ont été traduites en anglais, en américain, en russe et en chinois.

Une partie de ses archives, qui contient plusieurs textes inédits, a été déposée à l’IMEC.

[modifier] Bibliographie sélective

  • Cerfs-volants, Marseille, Jean Vigneau, 1942
  • Rue des enfants abandonnés, Paris, Jean Vigneau, 1945
  • L’Aventure de Noël, Paris, Jean Vigneau, 1946
  • Lignes blanches, Paris, Bibliothèque française, 1947
  • La Queue à la pègre, Paris, Julliard, 1949
  • L’Heureuse aventure, Paris, Julliard, 1950
  • Une maison soufflée aux vents, vol. I : Paris, Julliard, 1951, (Prix du roman populiste), traduit par Mary Glasgow, pour la Grande-Bretagne, sous le titre Dust in the wind, London, Staples Press, [s.d.] et pour les États Unis, sous le titre Tides of time, New York, Ballantine Books, 1952
  • Une maison soufflée aux vents, vol. II : Idylle dans un quartier muré, Paris, Julliard, 1952, traduit par Mary Glasgow, pour la Grande Bretagne, sous le titre The Wind rises, London, Staples Press, [s.d.]
  • La Fille du voleur d’huitres, Paris, Julliard, 1952
  • L’Homme qui héritait d’un meurtre, Paris, Flammarion, 1956
  • Le Conseiller hippique, Paris, Gallimard, 1958