Élections législatives cambodgiennes de 2008

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Cambodge

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Les élections législatives cambodgiennes auront lieu le 27 juillet 2008. Elles permettront le renouvellement des 123 membres de l'Assemblée nationale élue le 27 juillet 2003[1]. Ce seront les troisièmes élections législatives à se tenir dans ce pays depuis l'instauration de la monarchie constitutionnelle.

Sommaire

[modifier] Contexte

[modifier] Formations politiques en lice

Le Parti populaire cambodgien (PPC) est le parti actuellement au pouvoir dans le cadre d'une coalition avec le FUNCINPEC. Héritier du Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchea (PRPK), lui même issu du Parti communiste cambodgien, il a cependant abandonné toute référence au communisme et au marxisme au profit de la reconnaissance de l'économie de marché[2]. Il est dirigé par Chea Sim et Hun Sen, anciens chefs du PRPK. Donné favori par les enquêtes d'opinion[3], il avait remporté 73 sièges lors des législatives de 2003, avec plus de 47 % des suffrages exprimés.

Le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif, plus communément appelé FUNCINPEC, est un parti centriste d'inspiration royaliste, actuellement dirigé par Keo Puth Rasmey. En cas de succès aux élections de juillet, c'est la princesse Norodom Arunrasmy, épouse de Keo Puth Rasmey, qui devrait prendre le poste de Premier ministre, conformément au choix du comité du parti qui s'est tenu en octobre 2007[4]. Régulièrement allié au PPC depuis les élections de 1993, son influence diminue constamment au profit de ce dernier d'un scrutin à un autre[1]. En 2003, il avait remporté 26 sièges avec près de 21 % des voix.

Le Parti Sam Rainsy (PSR), parti libéral dirigé par Sam Rainsy, est la première force politique d'opposition du pays[5]. Avec près de 22 % des suffrages exprimés, il a envoyé 24 élus siéger à l'Assemblée nationale à l'issue des élections de 2003. Le rapprochement momentané avec le PPC opéré en 2006 par Sam Rainsy, allant à l'encontre de la tradition du parti qui préfère prendre part à des mouvements sociaux, lui a fait perdre une partie de sa crédibilité aux yeux de son électorat traditionnel. Le secrétaire général du parti, le très controversé Eng Chhay Eang, est en outre constamment confronté à plusieurs conflits internes[6].

Les autres partis prenant part aux élections sont marginaux et n'ont pas de représentants à l'Assemblée nationale[7]. Le Parti Démocratique Khmer, héritier du Parti démocrate qui animait la vie politique du Royaume dans les années 1940, prend part aux élections depuis sa fondation en 1991, mais n'a jamais obtenu le moindre élu. Son programme est axé sur la lutte contre la pauvreté, le règlement des conflits fonciers et la régulation des flux migratoires en provenance du Vietnam. Le Parti des Droits de l'Homme, dirigé par Khem Sokha, ancien chef du Centre cambodgien pour les droits de l'homme, a été créé en janvier 2007. Il est soutenu financièrement par les communautés cambodgiennes exilées au Canada et aux États-Unis[8]. Le Parti pour la Justice Sociale, créé en août 2006, axe son programme politique sur la démocratisation du pays, un renforcement des pouvoirs de l'État et un contrôle plus stricte des flux migratoires en provenance du Vietnam. Le Parti républicain Khmer, fondé en 2007 aux États-Unis par Lon Rith, fils du maréchal Lon Nol, prône la lutte contre la corruption et l'accès aux soins pour tous, ainsi qu'un maintiens de la monarchie. Le Parti Norodom Ranariddh (PNR), fondé en novembre 2006 sur les cendres du Parti du Front Khmer, est une formation politique monarchiste dirigé par Norodom Ranariddh, ex-membre du FUNCINPEC. L'Alliance pour la Démocratie, scission du PSR fondé en 2006, le Parti Khmer pour la Lutte contre la Pauvreté, parti fondé en 2008 par un khmer citoyen des États-Unis et plaidant pour l'instauration d'institutions similaires à celles de ces derniers au Cambodge, ainsi que la vieille scission du FUNCINPEC, le Mouvement Démocratique de Hang Dara, prendront également part aux élections.

[modifier] Campagne

[modifier] Résultats

[modifier] Notes et références