Église Saint-Jean-Baptiste (Paris)

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L'église Saint-Jean-Baptiste est une église du 15e arrondissement de Paris. Le clocher surmontant l'église, d'esprit médiéval néo-gothique, contraste avec l'inspiration antique du reste de l'édifice et lui confère son allure singulière.

Sommaire

[modifier] Situation

Elle est situé au 23, Place Étienne Pernet.

Métro Ce site est desservi par les stations de métro : Commerce et Félix Faure.

[modifier] Paroisse

Elle est attachée à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Grenelle.

[modifier] Histoire

Le conseil municipal de Vaugirard avait décidé de la construction d'une nouvelle église pour suppléer à l'insuffisance de Saint-Lambert. Jean-Léonard Violet, fondateur du village de Beaugrenelle, offrit de construire une nouvelle église à ses frais entre Vaugirard et la nouvelle cité lotie par ses soins, en contrepartie de l’autorisation d’installer un marché sur la place. La construction fut confiée à Bontat, et la première pierre posée par la Dauphine, la duchesse d'Angoulème, le 2 septembre 1827, en présence du Préfet, du Maire et de l’Archevêque. Elle fut donnée à la commune en 1832 et érigée en paroisse en 1836.

Au départ l'église est construite sur un plan basilical, comme une dizaine d’autres églises de la Restauration. Le bâtiment est caractéristique du retour de la simplicité et de l’authenticité que les architectes de la Restauration prêtent aux premières basiliques romaines. L'église est constituée d’une nef et de deux bas-côtés séparés par des colonnes, un porche également à colonnes, une abside en rotonde. L’église n’est pas voûtée mais dotée d’un plafond plat. Elle restera à l’identique pendant cent ans.

Dès septembre 1828, l’église, encore inachevée, est ouverte au culte. Elle va se compléter et se meubler pendant quarante-cinq ans : chaire et banc d’oeuvre, tribune, orgue, autel, dont on dit qu’il provient des démolitions de Viollet le Duc à Notre-Dame, tableaux, vitraux, statues. Le clocher est doté d’une horloge « pour rendre service à la population ouvrière de la localité », on y installe des cloches que l’on sonne du péristyle. Vers 1854, il y a un calorifère et l’éclairage au gaz.

Mais dès 1840 elle fut jugée trop petite par rapport à la population. Ainsi, deux chapelles sont construites dans le voisinage en 1872 et 1886 et sont desservies par la paroisse. Entre 1924 et 1926, le chœur est démoli, Morize et Lacau créent un transept et un nouveau chœur avec une chapelle de chevet. La partie nouvelle est considérablement exhaussée, ce qui permet d’aménager une chapelle basse de plain pied avec la rue. Le plafond est remplacé par une voûte en plein cintre et la croisée du transept est couverte d’une coupole aplatie. À l’arrière, on construit une sacristie et des locaux à usage de bureaux et de logements.

[modifier] Aménagement intérieur

Pratiquement tout le mobilier de l’ancienne église a disparu lors de la reconstruction des années 1920. La nouvelle décoration est confiée au peintre Henri Nozais qui, de 1928 à 1930, réalise des peintures murales au-dessus des baies du transept, dans le choeur de la chapelle de chevet et dans la coupole du transept. Elles figurent des épisodes de la vie de Saint-Jean-Baptiste (naissance, rencontre avec le Christ au bord du Jourdain, présentation du chef par Salomé, accueil au ciel par le Christ). Les autres éléments de décoration présentent peu d’intérêt, sauf deux vitraux du XIXe siècle provenant de l’ancienne église et deux statues modernes, en bois, du sculpteur Gustave Dormigny. Un nouvel orgue de la manufacture Haerpfer a été installé tout récemment.

[modifier] Liens externes