Écorce
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L'écorce est le revêtement extérieur du tronc, des branches et des racines des arbres, et plus généralement des plantes ligneuses.
Il est souvent possible de reconnaître un arbre par son écorce, dont l'aspect peut cependant fortement varier selon les régions (latitudes, altitudes), son âge, son exposition, et la présence éventuelle de lichens ou d'autres épiphytes.
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[modifier] Définitions
Dans le langage courant ;
on appelle écorce les tissus externes, morts, crevassés, qui parfois s'exfolient par plaques, et que les botanistes appellent « rhytidome ».
En botanique ;
L'écorce comprend l'ensemble des tissus dits corticaux produits vers l'extérieur de la tige par le fonctionnement du cambium, sur le branches, le tronc, mais aussi les racines des arbres. C'est une couche de cellules génératrices, appelée aussi assise libéro-ligneuse, qui produit vers l'intérieur le xylème, ou bois, et vers l'extérieur le phloème ou liber. Chez les angiospermes dicotylédones et les gymnospermes, à l'extérieur du phloème, une deuxième assise génératrice, le cambium subéro-phellodermique ou cambium cortical produit vers l'intérieur le phelloderme, qui est l'écorce vivante, et vers l'extérieur un tissu subéreux imperméable, le liège. Le phelloderme assure la continuité de la protection externe, malgré l'accroissement en diamètre de la tige.
Pour résumer, l'écorce au sens commun du terme est donc constituée par l'épiderme, le parenchyme cortical, et le suber (ou liège).
L'écorce des arbres est souvent riche en toxines (phénols) et principes amers (tanins) ce qui la rend plus protectrice, mais en fait aussi une source de principes médicinaux, que certains animaux ont aussi appris à exploiter (ex : l'aspirine de l'écorce de saules broutée par des animaux).
[modifier] Blessures de l'écorce
Elles sont fréquentes, d'origines naturelles ou humaines. La production d'écorce participe à la cicatrisation de l'arbre, s'accompagnant d'une production de phénols, résines et d'autres molécules limitant l'infection par les champignons et bactéries.
[modifier] Utilisation
L'écorce de certaine plantes est exploitée par l'homme à des fins diverses :
- l'écorce du chêne-liège produit le liège ;
- l'écorce de la cannelle est utilisée comme épice ;
- l'écorce déroulée du bouleau à canot (Betula papyrifera) était utilisée par les Indiens du Canada pour confectionner l'enveloppe de leurs canots ; Le Bouleau est aussi utilisé en Europe du nord comme sous-toiture sous les mottes de terre enherbées de maisons traditionnelles à toiture végétale.
- de l'écorce du quinquina on extrait la quinine et la quinidine ;
- de l'écorce du saule blanc, on extrait l'aspirine ;
- l'écorce du tilleul produit par teillage des fibres textiles ;
- l'écorce du mûrier à papier (Broussonetia papyrifera) a servi à fabriquer du papier de même que celle du lokta (Daphne papyracea) toujours utilisée de manière artisanale au Népal ;
- les écorces résiduelles des usines de sciages sont utilisées pour produire de l'énergie et des panneaux de bois
Certains arbres et arbustes sont cultivés en raison de l'aspect décoratif de leur écorce.
En horticulture, on utilise souvent des écorces de pin pour réaliser des paillis isolants.
[modifier] Voir aussi
- L'écorce terrestre, ou « croûte terrestre », désignant la partie superficielle du globe terrestre.
