Échec scolaire

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L'échec scolaire désigne le phénomène des éléves quittant les systèmes scolaires modernes sans qualification ou diplôme et plus largement les difficultés d'apprentissage.

Ainsi, la notion d'échec scolaire est complexe car elle est au croisement de plusieurs disciplines (sociologie, psychologie, pédagogie, etc.) et pôles d'intérêt (politique, économique, etc). Chacun voyant midi à sa porte, l'échec scolaire change de métrique et de définition selon le point de vue d'où l'on se place. "Échec" est-ce un terme qui couvre aussi bien une sortie du système éducatif sans diplôme qu'une très mauvaise place au concours de l'internat de médecine (ce qui interdit de devenir chirurgien, conformément à l'objectif) ?

Par exemple on peut dire que :

  • D'un point de vue économique un élève en échec scolaire est potentiellement une personne qui ne pourra pas assurer son avenir (faible employabilité, difficulté à souscrire à des systèmes d'assurance, impossibilité d'investir, etc.), ni celui de ses proches (solidarité intergénération, éducation, etc.), ni assurer des revenus financiers à l'État (ratio aides-perçues/prélèvements-obligatoires). Ainsi, l'échec scolaire, d'un point de vue économique, se mesurerait par le ratio niveau-scolaire/salaire-final, qui revient, pour l'État, au ratio investissement/bénéfice.
  • Socialement, un élève en échec scolaire est potentiellement une personne qui n'aura pas les clefs pour évoluer d'un milieu social à un autre, d'une culture à une autre. De fait, il apparaît une notion de déterminisme social. On parle alors d'ascenseur social, de main-mise sur l'école par la classe dominante, de ségrégation, etc. Ainsi, l'échec scolaire, d'un point de vue sociologique, se mesurerait par le ratio nombre-d'élèves-ayant-changé-de-classe-sociale/nombre-total-d'élèves.
  • D'un point de vue politique, l'échec scolaire est, avant tout, l'échec d'un projet de société. La fameuse sélection fondée en justice étant l'objectif ultime de tout État. C'est-à-dire une sélection indépendante du sexe, de la religion, de la couleur, de l'orientation politique, de la sexualité, du milieu social, du lieu de résidence, etc. L'échec scolaire, d'un point de vue politique, se mesurerait donc en termes de niveau de culture minimale des citoyens, par le ratio niveau-de-chômage/budget-de-l'éducation.
  • D'un point de vue personnel et familial, l'échec scolaire est, avant tout, un échec personnel. Il peut causer des difficultés de construction de soi et de réalisation personnelle. D'un part, il est un échec ponctuel difficile à vivre en tant que tel, mais il se prolonge, car il augure un travail peu valorisant, des revenus faibles, une place sociale déconsidérée, etc. Au sein de la famille, c'est aussi une source de stress et d'angoisse. D'un point de vue humain, l'échec scolaire se mesurerait par le ratio ambition/réalisation et le ratio fierté/frustration.

L'échec scolaire peut se lire de plusieurs façons. Tout dépend du point de vue adopté et du critère. On peut facilement dire tout et son contraire si l'on ne prend pas le temps de poser clairement les tenants et les aboutissants de cette notion. On peut, en fait, distinguer :

  • l'échec de l'élève ;
  • l'échec de l'enseignant ;
  • l'échec de l'école ;
  • l'échec de la famille ;
  • l'échec de la politique d'éducation ;
  • l'échec personnel.

Chaque thème peut s'analyser de plusieurs points de vue (politique, économique, social, psychologique, etc.)

Sommaire

[modifier] Des causes, des facteurs déterminants et des populations à risque

La cause de l'échec scolaire est due à la manière d'évaluer les performances des élèves par les enseignants, qui plutôt que de mettre en place un soutien pédagogique adéquat pour aider l'élève à progresser, mettent toute la responsabilité de l'apprentissage sur l'élève.

[modifier] Des causes directes

  • Dysfonctionnement de notre système éducatif basé sur la sélection des meilleurs et l'exclusion des élèves plus faibles (ceux en difficulté d'apprentissage ou non) en lieu et place de s'en occuper et leur apporter l'aide dont ils ont besoin. L'évaluation qui hiérarchise les élèves entre eux, à cause de questions pièges, en est responsable. Certains pays ont abandonné cette pratique qui enlève toute confiance en soi aux élèves, cette pratique n'est donc pas inéluctable. Les élèves en échec scolaire sont victimes de la culture de l'échec de leurs enseignants.
  • de plus, on remarque un fossé qui s'agrandit jour après jour entre le corps enseignant et l'élève. Ce qui implique une peur, un mal à l'aise chez l'enfant, une dégradation croissante de ses envies et de ses motivations

[modifier] Des explications et/ou des justifications

Un lien statistique n'étant ni une cause ni une explication, il existe de nombreuses analyses, explications et/ou justifications de l'échec scolaire. Pour chaque cas, il est probablement nécessaire d'évaluer ces diverses composantes pour tenter d'expliquer le parcours d'un élève en échec scolaire.

[modifier] Approches sociologiques

[modifier] Approches psychanalytiques

[modifier] Approches pédagogiques

[modifier] Approches politiques et économiques

[modifier] Approche santé-Environnement

A tous les âges, l'élève passe une grande partie de sa vie au travail en classe ou à la maison (devoirs, révision, préparation d'examens..). L'ergonomie (des vêtements, sacs, salles de classes et mobilier) est un facteur important pour la réussite scolaire, en ce qu'elle favorise une moindre fatigue, et une meilleure concentration, tant pour l'équipe pédagogique et enseignante.

La qualité écologique et sanitaire de l'environnement de l'enfant en milieu scolaire et familial, incluant donc la qualité de son environnement « fermé » (maison, véhicules, classe..) sont aussi des facteurs de réussite scolaire. Le bruit, la qualité de son alimentation, la qualité de l'eau qu'il boit et la qualité de l'air sont des facteurs importants de par les répercussions qu'ils ont sur la santé de l'enfant et sa capacité de concentration. On sait par exemple que les enfants exposés au plomb par leur environnement, et ceux qui l'ont été in utero ont de plus grandes difficultés d'apprentissage et comportementales, et un QI moyen diminué, mais il est probable que d'autres facteurs environnementaux (autres métaux lourds, d'autres polluants, perturbateurs endocriniens, air vicié enrichi en CO2 et appauvri en Oxygène dans les classes bondées ou mal aérées..) puissent également contribuer aux difficultés scolaires des enfants qui y sont exposés.

La médecine scolaire là où elle se pratique contribue à identifier des facteurs environnementaux susceptibles d'être améliorés et de diminuer le risque d'échec scolaire.

En Europe, les premiers bâtiments dits HQE (Haute qualité environnementale) ont été des lycées (le premier bâtiment HQE de France est le lycée de Calais et de nombreux autres sont des collèges et des écoles maternelles ou crèches). Il semble que ces bâtiments soient moins dégradés par le vandalisme que ceux qui sont construit avec les méthodes et matériaux classiques. Aucune étude n'a été faite pour mesurer un éventuel impact sur l'échec scolaire.

[modifier] Conséquences

L'analyse des conséquences, tout comme l'analyse des causes n'est pas unique et chaque observateur cherche à faire ressortir l'aspect qui lui est cher : l'économiste parlera rarement de réalisation de soi alors que le pédagogue pensera rarement l'éducation en termes de pourcentage du PIB… Chaque cas, selon les multiples déterminations va avoir un devenir particulier : toutes les approches doivent aider à comprendre ce qu'il en est pour telle personne, pourquoi, en échec scolaire celle-ci a, malgré tout, bien réussi sa vie, alors que telle autre, marquée par son échec scolaire, va le répéter tout au long de sa vie ?

[modifier] Conséquences sociologiques

[modifier] Conséquences psychanalytiques

[modifier] Conséquences pédagogiques

[modifier] Conséquences politiques et économiques

[modifier] Détection

La détection doit se faire le plus précocement possible (c'est-à-dire, dès les premiers signes de difficultés scolaires), pour pouvoir lutter avec le plus d'efficacité possible. Cependant, il subsiste trois difficultés fondamentales :

  1. L'échec scolaire s'évalue principalement par rapport aux réussites antérieures de l'élève : il n'y a pas de critères objectifs "impersonnels". Il est décisif qu'un suivi de chaque élève permette de se rendre compte de tout fléchissement dont on doit s'interroger sur les causes ;
  2. L'échec est un élément complexe qui n'a pas forcément sa source, et donc ses solutions, dans le système scolaire. Détecter peut être aussi constater l'impossibilité du système à répondre à certaines situations d'échec : il est indispensable qu'il y ait des contacts entre les divers acteurs intervenants à l'école et en dehors de celle-ci pour élargir le champ des questions sur les causes et les solutions à mettre en œuvre ;
  3. Un élève est, avant tout, un enfant : en tant que tel, il est en constante et rapide évolution. Une situation d'échec à l'instant t peut disparaître à l'instant t+1 sans aucune intervention et inversement un élève en réussite peut se mettre à échouer... Le risque est alors grand de stigmatiser et aussi d'installer définitivement une situation d'échec scolaire. C'est une thématique récurrente des débats sur l'échec scolaire.

[modifier] Quand détecter ?

[modifier] Comment détecter ?

[modifier] Pourquoi détecter ?

[modifier] Des solutions envisageables

Bien sûr, tout cela ne servirait à rien si, en conclusion, il n'y avait aucune solution à proposer. Mais, là encore, le spectre est très large : de la responsabilisation financière et pénale des parents à l'augmentation du budget de l'éducation, de la taille des classes à la qualité des formations d'enseignants ou encore de la préscolarisation à l'autonomie des universités…

[modifier] Des solutions pédagogiques

[modifier] Des solutions économiques

[modifier] Des solutions politiques

[modifier] Des solutions concernant la structure du système éducatif

[modifier] Statistiques

En France, la Direction de l'évaluation et de la prospective (DEP), l'Inspection générale de l'Éducation nationale (IGEN), le SCéRéN (l'ex Centre national de la documentation pédagogique), l'Institut national de recherche pédagogique (INRP), l'INSEE, l'UE, l'OCDE ou l'Unicef fournissent régulièrement des études et des statistiques sur ce sujet tant au niveau local et national qu'au niveau international.

[modifier] Bibliographie

  • Exclusion et pauvreté en milieu scolaire, rapport de l'IGEN
  • Échec scolaire : nouvelles perspectives systémiques, collectif
  • Échec scolaire, PUF
  • La Politique ZEP, édition CNDP
  • La Dimension économique de l'éducation, Revue pédagogique internationale
  • Jacques Bert, L'Échec scolaire chez les enfants dits surdoués
  • Daniel Calin, Les réactions psychiques à l’échec scolaire
  • Jean-François Michel, Les 7 profils d'apprentissage, éd. d'Organisation, Paris, 2006 (ISBN 2-7081-3423-X)
  • Bertrand Ravon, Un siècle d'échec scolaire
  • Bertrand Ravon, L'Échec scolaire, Paris, 2000 (ISBN 2-912404-40-1)
  • Régine Sirota, L'École primaire au quotidien, 1988, PUF
  • gabriel WAHL , claude MADELIN-MIJAVILE , Comprendre et prévenir les échecs scolaires , Editions Odile Jacob , Paris , 2007 .

[modifier] Voir aussi