William Butler Yeats

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William Butler Yeats
Portrait de William Butler Yeats par son père John Butler Yeats, 1900.
Naissance 13 juin 1865
Décès 28 janvier 1939
Activité Poète, dramaturge.
Nationalité Irlande Irlandaise
Mouvement Symbolisme
Influences Théâtre , Maeterlinck, Swinburne.
Récompenses Prix Nobel de littérature (1923)

Fils du peintre John Butler Yeats, William Butler Yeats, est un poète irlandais, né le 13 juin 1865 à Sandymount (Dublin) et mort le 28 janvier 1939 à Roquebrune-Cap-Martin, en France. Yeats est l'un des instigateurs du renouveau de la littérature irlandaise et co-fondateur de l'Abbey Theatre.

Ses premières œuvres aspiraient à une richesse romantique, ce que retrace son recueil publié en 1893 Crépuscule celtique, mais la quarantaine venant, inspiré par sa relation avec les poètes modernistes comme Ezra Pound et en lien avec son implication dans le nationalisme irlandais, il évolua vers un style moderne sans concession. Yeats fut aussi un sénateur de l'État libre d'Irlande (Seanad Éireann).

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Quand Yeats avait deux ans, sa famille déménagea d'abord de Sandymount, Comté de Dublin, au Comté Sligo, puis à Londres pour permettre à son père John de poursuivre sa carrière d'artiste. Les enfants Yeats furent éduqués à la maison. Leur mère, nostalgique de Sligo, leur racontait des histoires et des contes de leur comté d'origine.

En 1877, il entre à la Godolphin School pour quatre ans et n'y brille pas particulièrement. C'est là que s'éveille son nationalisme irlandais. Pour des raisons financières, la famille retourne à Dublin vers la fin des années 1880, d'abord dans le centre de la ville puis dans la banlieue de Howth.

En octobre 1881, Yeats termine intègre la Erasmus Smith High School de Dublin. L'atelier de son père est situé non loin et il passe une grande partie de son temps à fréquenter de nombreux artistes et écrivains de la ville. Il reste dans cette école jusqu'en décembre 1883.

C'est pendant cette période qu'il commence à écrire des poèmes et en 1885, ses premiers poèmes, ainsi qu'un essai titré La poésie de Sir Samuel Ferguson, sont publiés dans la Dublin University Review. De 1884 à 1886, il étudie à la Metropolitan School of Art (actuellement le National College of Art and Design).

[modifier] Le jeune poète

Déjà avant d'écrire de la poésie, Yeats associait celle-ci à des idées religieuses.

La poésie de Yeats à cette période est largement imprégnée de mythes et de folklore irlandais mais aussi de la diction des vers pré-raphaélites. C'est Percy Bysshe Shelley qui exerce alors sur lui la plus grande influence et cela demeurera ainsi tout au long de sa vie.

Fortement influencé par le théâtre , Yeats traduit cette influence dans son style littéraire, contrairement à Brecht chez qui cette influence est principalement théâtrale.

[modifier] Maud Gonne, le Renouveau de la littérature irlandaise et l'Abbey Theatre

En 1889, Yeats rencontre Maud Gonne, une jeune héritière qui commençait alors à se consacrer au mouvement nationaliste irlandais. Maud Gonne aimait le poème de Yeats The Isle of Statues.

Deux ans plus tard, Yeats lui propose une vie commune, mais elle refuse. Et ainsi trois fois par la suite en 1899, 1900 et 1901. Elle épouse finalement en 1903 le nationaliste catholique John MacBride. Cette même année Yeats séjourne quelque temps en Amérique et y rencontre Olivia Shakespeare.

De même en 1896, il est présenté à Lady Gregory par leur ami commun Edward Martyn. Lady Gregory encourage le nationalisme de Yeats et le persuade de continuer à écrire des pièces de théâtre. Bien qu'influencé par le Symbolisme français, Yeats se concentre sur des textes d'inspiration irlandaise ; ce penchant est renforcé par l'émergence d'une nouvelle génération d'auteurs irlandais.

Avec Lady Gregory, Martyn et d'autres écrivains parmi lesquels J M Synge, Seán O'Casey, et Padraic Colum, Yeats fonde le mouvement littéraire connu sous le nom de Irish Literary Revival (ou encore Celtic Revival).

Ce groupe acquiert une propriété à Dublin où ils ouvrent l'Abbey Theatre le 27 décembre 1904. La pièce de Yeats Cathleen Ni Houlihan et celle de Lady Gregory, Spreading the News, sont données lors de la soirée d'ouverture. Yeats continuera à s'occuper de ce théâtre jusqu'à sa mort, à la fois comme membre du comité de direction et comme dramaturge.

Contemporain de Wilde, il oscille longtemps entre le Londres décadent de la fin du XIXe siècle et l'Irlande en pleine ébullition indépendantiste. Ses premières poésies se caractérisent par un usage marqué de symboles repris de traditions diverses (irlandaise, kabbale, catholicisme, grecque et romaine). Plus tard, il se concentre davantage sur le réel.

William Butler Yeats reçoit le Prix Nobel de littérature en 1923. Le Comité Nobel qualifie alors son œuvre de « poésie toujours inspirée, dont la forme hautement artistique exprime l'esprit d'une nation entière. »

[modifier] Œuvres

  • Errances d'Oisin, 1889
  • Meru, 1935
  • La comtesse Catherine, 1892, (The Countess Cathleen)
  • Crépuscule celtique, 1893
  • Le pays du désir du cœur, 1894, (The Land of Heart's Desire)
  • Poèmes, 1895
  • Le vent dans les roseaux, 1899
  • Des ombres sur les eaux, 1900, (The Shadowy Waters)
  • Catherine à Houlihan, 1902
  • Deirdre, 1907
  • Le Heaume vert, 1910
  • Le sablier, 1914
  • Enfance et jeunesse resongées, 1915 (essai autobiographique)
  • Les Cygnes sauvages à Coole, 1917
  • Au puits de l’épervier, 1917
  • Quatre Pièces pour danseurs, 1921, (Four Plays for Dancers)
  • Le Frémissement du voile, 1922 (essai autobiographique)
  • Une vision, 1925
  • Autobiographie, 1927
  • La tour, 1928
  • L'Escalier en spirale, 1933
  • Pleine lune en mars, 1935
  • Dramatis personae, 1936
  • Derniers Poèmes, 1939

[modifier] Citations

  • « De nos querelles avec les autres nous faisons de la rhétorique. De nos querelles avec nous mêmes, de la poésie. »
  • « Je suis pauvre, et mes rêves sont mes seuls biens. Je les déroule sous tes pas. Marche doucement, car tu marches sur mes rêves... »
  • « Dans l'imagination, il y a une révélation du Moi à lui-même. » (Le Flambeau de la vision)
  • « J'ai vu beaucoup plus d'hommes ruinés par le désir d'avoir une femme et des enfants que par l'alcool et la débauche. »
  • « Away, come away… » (cité par Léa Silhol dans Le Dictionnaire féerique)


[modifier] Sources et liens

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[modifier] Articles connexes


Précédé de :
Jacinto Benavente
Prix Nobel de littérature
1923
Suivi de :
Władysław Stanisław Reymont