Venus Express

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Venus Express

Vue d'artiste de Venus Express orbitant autour de la planète Vénus
Vue d'artiste de Venus Express orbitant autour de la planète Vénus

Caractéristiques
Organisation Agence spatiale européenne
Domaine Venus
Masse 1250 kg
Lancement 9 novembre 2005
Lanceur Soyouz-Fregat
Fin de mission mai 2009
Durée
Durée de vie {{{durée de vie}}}
Désorbitage {{{désorbitage}}}
Autres noms {{{autres_noms}}}
Programme
Index NSSDC [1]
Site {{{site}}}
Description
Périapside
Périgée {{{périgée}}}
Apoapside
Apogée {{{apogée}}}
Altitude {{{altitude}}}
Localisation {{{localisation}}}
Période
Inclinaison
Excentricité
Demi-grand axe {{{demi-grand axe}}}
Orbites {{{orbites}}}
Type {{{télescope_type}}}
Diamètre {{{télescope_diamètre}}}
Superficie {{{télescope_superficie}}}
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Longueur d'onde {{{télescope_longueur_d'onde}}}
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Venus Express est une sonde spatiale de l'Agence spatiale européenne (ESA) ayant pour objectif d'étudier la planète Vénus. C'est la première mission d'exploration de l'ESA en direction de Vénus et la première à visiter cette planète depuis le programme Magellan de la NASA en 1994.

Le lancement de la sonde a été effectué le 9 novembre 2005, laquelle s'est placée en orbite autour de Vénus le 11 avril 2006. Elle devrait observer la structure, la chimie et la dynamique de l'atmosphère de Vénus pendant 486 jours terrestres, soit l'équivalent d'au moins deux jours vénusiens.

Sommaire

[modifier] La sonde

[modifier] Présentation

La mission Venus Express fut proposée en 2001 à partir de l'architecture développée pour la sonde martienne Mars Express. Certaines caractéristiques ont cependant été adaptées pour résister à l'environnement spatial de Vénus : la planète se situant deux fois plus près du Soleil que Mars, la sonde devrait recevoir quatre fois plus de rayonnement thermique que son homologue martienne, les radiations seront nettement plus intenses et la luminosité reçue par ses panneaux solaires sera plus forte. L'équipement électrique, le contrôle thermique, les communications et les panneaux solaires ont donc été modifiés en conséquence.

Venus Express comporte également quelques instruments de la mission Rosetta . L'un dans l'autre, le développement de la sonde n'a duré que 33 mois et la réutilisation de concepts déjà validés a permis de faire baisser son coût. Le budget total de la mission s'élève à 220 millions d'euros (dont 35 millions pour le lancement, 82,4 millions pour la maîtrise d'œuvre et 23 millions pour les instruments scientifiques). 197 millions d'euros sont à la seule charge de l'ESA.

Venus Express se présente sous la forme d'une structure en aluminium en nid d'abeille de 1,65 mètre de long par 1,7 mètre de large et 1,4 mètre de haut. De chaque côté sont placés deux panneaux solaires assurant l'alimentation en électricité. L'antenne à haut gain pour la communication se trouve sur un autre côté. Pour résister au flux d'énergie solaire qui est quatre fois plus important dans l'orbite de Vénus que celle de Mars, la sonde doit maintenir la température interne aux environs de 20 à 25 °C.

La masse totale au lancement de la sonde sera de 1270 kilogrammes.

Tout comme pour Mars Express, l'intégrateur est la société européenne EADS Astrium.

[modifier] Instrumentation

Les instruments scientifiques de Venus Express sont un mélange d'éléments en double et de concepts des sondes Mars Express et Rosetta, avec bien sûr quelques modifications pour les adapter aux hautes radiations et à l'environnement thermique entourant Vénus. La plupart des instruments d'observation opèrent dans l'infrarouge afin de percer l'épaisse couche nuageuse qui couvre la planète. Une caméra, la VMC, est néanmoins capable de prendre des images dans l'ultraviolet et la lumière visible afin de capturer l'image d'éclairs et d'observer ces nuages dans différentes longueurs d'onde [1].

  • ASPERA-4 (Analyzer of Space Plasmas and Energetic Atoms) : destiné à analyser l'interaction entre le vent solaire et l'atmosphère vénusienne, déterminer l'impact de la production de plasma dans l'atmosphère et la distribution globale de plasma et de gas neutres, étudier les atomes à haute énergie, les ions et les électrons dans l'environnement immédiat de Vénus. ASPERA-4 est une réutilisation d'ASPERA-3 utilisé pour Mars Express, mais adapté à Vénus. Il a été réalisé par le Swedish institute of space physics de Kiruna, Suède [2].
  • MAG : magnétomètre destiné à la mesure du champ magnétique de Vénus et sa direction lors d'interactions avec le vent solaire. Il sera capable de cartographier la magnétopause, la magnétosphère et l'ionosphère en haute résolution et en trois dimension, d'aider ASPERA-4 à étudier l'interaction du vent solaire et de l'atmosphère de Vénus, d'identifier les frontières entre les différentes régions de plasma et d'effectuer quelques observations planétaires (pour les éclairs par exemple). MAG dérive de ROMAP, utilisé dans la sonde Rosetta. Réalisé par l'OAW, Autriche [3].
  • PFS (Planetary Fourier Spectrometer) : spectromètre opérant dans les longueurs d'onde infrarouges, entre 0,9 et 45 µm et destiné à réaliser des sondages optiques verticaux de l'atmosphère de Vénus. Il réalisera une surveillance globale, à long-terme et en trois dimensions du champ de température de la basse atmosphère (jusqu'à 100 km d'altitude). Il procèdera à la recherche de molécules atmosphériques éventuelles qui n'auraient pas encore été détectées, analysera les aérosols atmosphériques et les échanges entre l'atmosphère et la surface. Le modèle est basé sur un spectromètre de Mars Express, mais modifié pour accroître sa performance. Réalisé par l'Istituto fisica spazio interplanetario de Rome, Italie [4].
  • SPICAV (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus) : spectromètre destiné à l'analyse des radiations dans l'infrarouge et l'ultraviolet. Dérivé du SPICAM de Mars Express. SPICAV possède un canal additionnel nommé SOIR (Solar Occultation at Infrared) qui observera le Soleil dans l'infrarouge à travers l'atmosphère vénusienne. Réalisé par le service d'aéronomie du CNRS de Verrières-le-Buisson, France [5].
  • VeRa (Venus Radio Science) : sondage radio de l'atmosphère par transmission d'ondes radio depuis la sonde à travers l'atmosphère ou par réflection sur la surface. Ces ondes radio seront reçues par une station terrestre qui analysera l'ionosphère, l'atmosphère et la surface de Vénus. L'instrument est dérivé d'un instrument similaire de Rosetta. Réalisé par l'Université de Munich, Allemagne [6].
  • VIRTIS (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) : spectromètre dans l'ultraviolet proche, le visible et l'infrarouge. Analysera toutes les couches de l'atmosphère, la température de surface et les interactions entre la surface et l'atmosphère. Dérivé d'un instrument de Rosetta. Réalisé par l'Observatoire de Paris, France, et l'Istituto di Astrofisica Spaziale e Fisica Cosmica, Italie [7].
  • VMC (Venus Monitoring Camera) : caméra CCD multi-canaux à grand angle opérant dans le visible, l'ultraviolet et le proche infrarouge. Elle cartographiera la distribution de luminosité de la surface et recherchera une éventuelle activité volcanique, surveillera les émissions lumineuses de l'atmosphère, étudiera la distribution de phénomènes d'absorption ultraviolette inconnus dans la haute atmosphère ainsi que plusieurs autres observations scientifiques. La caméra sera capable de prendre des images et de réaliser des films. Elle est dérivée de la caméra à haute-résolution stéréo (HRSC) de Mars Express et du système d'image optique, spectroscopique et infrarouge (OSIRIS) de Rosetta. Réalisée par le MPAe, Allemagne [8].

[modifier] Déroulement de la mission

[modifier] Lancement et voyage vers Vénus

La fenêtre de lancement de Venus Express s'étendant du 26 octobre au 23 novembre 2005. Le lancement était initialement prévu pour le 26 octobre 2005 à 05h43 TU. Mais suite à une contamination dans la coiffe du lanceur, le lancement fut repoussé de quelques jours, le temps de retirer la sonde de l'étage supérieur du lanceur, de la nettoyer et de la remonter sur sa base.

Le nouveau lancement fut un succès et s'est déroulé le 9 novembre 2005 à 03h33:34 TU, grâce à une fusée Soyouz-Fregat de l'entreprise Starsem, à partir du Cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan. La sonde s'est complètement détachée du lanceur 1h 36 minutes plus tard. Son transfert vers Vénus nécessita au moins une correction de trajectoire à proximité de la Terre [9].

Le contrôle de la mission est assuré, comme tous les programmes spatiaux européens, par le Centre européen d'opérations spatiales (ESOC) de l'ESA, situé à Darmstadt en Allemagne [10].

Le voyage vers Vénus fut direct, sans aucune assistance gravitationnelle et dura 153 jours. Le 11 avril, la sonde utilisa ses moteurs pour ralentir sa vitesse relative (par rapport à Vénus), de 29 000 à 25 000 km/h. Elle fut capturée 50 minutes plus tard par le champ de gravité de la planète [11]. [2]

Venus Express met cinq jours supplémentaires pour atteindre son orbite de travail et est totalement opérationnelle le 18 mai 2006 [12].

[modifier] Observation de Vénus

La durée nominale prévue de la mission était de deux jours vénusiens (soit environ 500 jours terrestres). Venus Express fut placée sur une orbite très elliptique, survolant le pôle nord de Vénus à seulement 250 kilomètres d'altitude et s'éloignant au plus à 66 000 kilomètres, avec une période d'un jour terrestre (afin de faciliter les opérations sur la terre) [13].

Venus Express étudiera l'atmosphère ainsi que les nuages vénusiens en détail, le plasma et les caractéristiques de la surface de Vénus. Elle réalisera également une cartographie complète des températures de surface de la planète [14].

[modifier] Évènements

  • 3 août 2005 : Fin de la dernière phase de test de la sonde à l'usine EADS Astrium à Toulouse, en France. Début du transport de la sonde vers le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan à bord d'un avion cargo Antonov An-124 avec escale à Moscou en Russie [15].
  • 10 août 2005 : Arrivée de la sonde au cosmodrome de Baïkonour. Début des tests des différents éléments de la sonde [16].
  • 12 octobre 2005 : Arrimage de la sonde à l'étage supérieur Fregat [17].
  • 21 octobre 2005 : Contamination détectée à l'intérieur de la coiffe du lanceur, retardement du lancement [18].
  • 5 novembre 2005 : La sonde est placée sur le pas de tir [19].
  • 9 novembre 2005 : Lancement depuis le cosmodrome de Baïkonour à 3h33 UTC [20].
  • 11 novembre 2005 : Première correction de trajectoire effectuée avec succès [21].
  • 11 avril 2006 : Placement en orbite autour de Venus [11].

[modifier] Références

  1. (en) Venus Express - Instruments, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  2. (en) Venus Express - Instruments - ASPERA-4: Analyser of Space Plasmas and Energetic Atoms, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  3. (en) Venus Express - Instruments - MAG: Magnetometer, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  4. (en) Venus Express - Instruments - PFS: Planetary Fourier Spectrometer, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  5. (en) Venus Express - Instruments - SPICAV: Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  6. (en) Venus Express - Instruments - VeRa: Venus Radio Science, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  7. (en) Venus Express - Instruments - VIRTIS: Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  8. (en) Venus Express - Instruments - VMC: Venus Monitoring Camera, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  9. (en) Venus Express - Launch Phase, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 11 avril 2006, consulté le 10 janvier 2008
  10. (en) Venus Express - Venus Express Ground Segment Overview, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 24 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  11. ab (fr) L'Europe remporte un nouveau "succès planétaire" : la sonde Venus Express a réussi son insertion en orbite, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 11 avril 2006, consulté le 10 janvier 2008
  12. (fr) Venus Express - Cruise Phase, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 11 avril 2006, consulté le 10 janvier 2008
  13. (en) Venus Express - Fact Sheet, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 16 mai 2007, consulté le 10 janvier 2008
  14. (en) Venus Express objectives, Agence spatiale européenne. Consulté le 10 janvier 2008
  15. (en) Venus Express launch campaign starts, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 3 août 2005, consulté le 10 janvier 2008
  16. (en) Venus Express arrives in Baikonur, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 10 août 2005, consulté le 10 janvier 2008
  17. (en) Venus Express mated with upper-stage, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 12 octobre 2005, consulté le 10 janvier 2008
  18. (en) Venus Express launch postponed several days, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 21 octobre 2005, consulté le 10 janvier 2008
  19. (en) Venus Express moved back to launch pad, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 7 novembre 2005, consulté le 10 janvier 2008
  20. (en) Venus Express en route to probe the planet's hidden mysteries, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 9 novembre 2005, consulté le 10 janvier 2008
  21. (en) Venus Express performs flawlessly, LEOP complete, Agence spatiale européenne. Mis en ligne le 11 novembre 2005, consulté le 10 janvier 2008

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes